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 dell • gee whiz but this is a lonesome town

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A. 'Dell' Fowler-Hardy

A. 'Dell' Fowler-Hardy
is in Buffalo, Wyoming
have a nice stay with us!


Admin

◊ fields harvested : 614
◊ moving in to Buffalo : 29/07/2014


dell • gee whiz but this is a lonesome town _
MessageSujet: dell • gee whiz but this is a lonesome town dell • gee whiz but this is a lonesome town EmptyDim 3 Aoû - 4:31

Adelaïde Jimmy Fowler

 
« And the Buffaloes said, be proud of your name »


 nom : Fowler, c'est un nom très vieux et très porté à Buffalo, mais elle adore le porter. Être la fille du Maire pour elle c'est un privilège.
 prénom(s) : Adelaïde, un prénom qui fait vieux, mais il s'agit de celui d'une arrière grand tante qui a passé toute sa vie avec le cancer du sein. Jimmy, un prénom masculin, mais qu'elle adore.
 surnom(s) : Dell, c'est depuis toujours son surnom puisqu'Adelaïde est un peu trop long.
 date de naissance : 05/05/92
 lieu de naissance : Buffalo, USA
 âge : 22 ans et toutes ses dents,c 'est à dire majeure et vaccinée.
 nationalité : Américaine pure souche et tout à fait fière de l'être.
 métier : Seveuse au Saloon
 situation : Célibataire, en réalité elle est mère célibataire, mais c'est un secret.
 orientation : Hétérosexuelle
 

caractéristiques, tics, signes particuliers, choses à savoir
 
elle n'a jamais fait de teinture à ses cheveux et ça ne l'intéresse pas ◊ elle adore les chats ◊ elle a été violée par son cousin de 8 ans à 11 ans ◊ elle a tué son cousin à 11 ans en le poussant dans la grange, mais tout le monde croit que c'est un accident ◊ le seul au courant qu'elle a tué son cousin est Sky ◊ dans son enfance elle a été follement amoureuse de Sky mais n'a jamais rien dit persuadée que ça n'était pas réciproque ◊ elle attendait la fin de l'école avec impatience pour que Sky propose de porter son sac, elle aurait pu le faire elle même, mais ça lui permettait de passer plus de temps avec lui ◊ parfois elle poussait même le vice jusqu'à prendre des lourds livres pour qu'il propose de le ramener vraiment chez elle et qu'elle lui propose une menthe à l'eau ◊ elle a fait poser des roulettes sur son cartable pour pas que Sky se fasse trop mal au dos quand même ◊ elle a un fils qu'elle a eu a seize ans mais que tout le monde prend pour son frère ◊ elle adore la couleur rouge  ◊ elle a peur des serpents ◊ elle adore les dessins animés ◊ même si elle est assistante du médecin de la ville elle ne sait pas ce qu'elle veut devenir plus tard ◊ elle regrette de ne plus voir son cousin "Whizz" préféré aussi souvent qu'avant ◊ elle déteste que l'on parle de viol et se sent toujours mal à l'aise quand il en est question dans une conversation, dans des livres ou dans des films  ◊ elle adore le cinéma  ◊ ...  


 avatar : Margot Robbie
 groupe : Solitary Man
 inventé/scénario : inventé
 


 

 
Depuis combien de temps êtes-vous à Buffalo ? Vous y plaisez-vous ?
 Je suis née à Buffalo et je n'ai jamais connu que Buffalo, c'est ma ville c'est mon endroit préféré sur terre même si je ne peux pas dire que j'en connais d'autre. Mais pour rien au monde j'en changerai. Peur être que les gens sont un peu trop coincés mais c'est ma ville ...  
Que pensez-vous du conflit entre les Kelsey & les Fenley ? Prenez-vous part pour l'un ou l'autre ?
 Moi je m'en fiche honnêtement, j'ai de la famille Fenley, et pourtant j'ai rien contre les Kelsey. C'est qu'une idiotie leur histoire, mais bon que voulez vous, vivre dans le passé c'est pas quelque chose qui m'intéresse réellement, il faut voir devant, et voir venir.
 
 
La technologie et vous, ça se passe comment ?
Je suis née ici alors non je n'ai pas de téléphone portable à moi. C'est inutile, ici tout le monde se connait, si on veut passer des messages on se débrouille, et puis on a toujours fait sans, pourquoi en avoir maintenant hein? Internet j'y ai passé quelques temps pendant ma grossesse, pour discuter en ligne avec des filles qui ont la même expérience que moi, mais sinon je n'y vais pas souvent.
Plutôt cheval, voiture, bus ?
 Moi je suis plutôt avec mes pieds, c'est bête hein, mais j'adore marcher. je ne suis pas si sportive que ça mais je vous assure que j'ai des mollets en béton. Sinon je suis plutôt bus, je monte rarement à cheval.

 
prénom/surnom : kusumitagraph | lorelei sebasto cha
 boy or girl ? : girl
 ce que vous pensez du forum : ben chui une ds co fonda ... x)
 où vous avez connu le forum : j'ai aidé à le fonder
 fréquence de connexion : souvent!
 un dernier mot ? je vous aime!
code par kusumitagraph'
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A. 'Dell' Fowler-Hardy

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dell • gee whiz but this is a lonesome town _
MessageSujet: Re: dell • gee whiz but this is a lonesome town dell • gee whiz but this is a lonesome town EmptyDim 3 Aoû - 4:31


 

 
« Sometimes I wish I couldn't feel anything »

 
« Allez ma chérie courage. C’est la dernière » mon père avait l’air aussi en sueur que ma mère qui était confortablement installée dans le grand lit conjugal. Elle était toute rouge et le médecin faisait tout pour essayer de la calmer. « Il ne faut jamais dire jamais Jer’, avec ta fertilité et la mienne peut être qu’on va pouvoir faire une équipe de football américain » disait-elle avant de rire doucement. Elle aimait son mari plus que tout, et ses enfants tout autant. Evelyn Fenley-Fowler était une mère au foyer des plus agréable qui avait toujours rêvé de fonder une grande famille. Et après Irwin, Terrance et Lily-Ann voilà que la quatrième avait enfin décidé de pointer son nez. La journée était assez horrible parce que la chaleur était très et trop présente. C’est en allant se promener dans le jardin que ma mère avait perdu les eaux. Passant la main dans les cheveux de Terry elle avait soufflé doucement à l’ainé de prévenir son père « mon chéri tu peux aller dire à papa que j’ai perdu les os et lui demander d’aller appeler le médecin ? » il détala fier come Artaban d’aller remplir la mission donnée par ma mère « Papa, papa, maman à perdu ses os ! Maman elle a perdu ses os ! » avait hurlé Irwin en entrant dans le bureau de papa. Ce dernier avant sursauté puis souri. « Les EAUX, Irwin, les eaux pas les os !  » tous les deux ont ri et il a renvoyé le petit à la maison lui demandant d’aider sa mère. Utilisant le téléphone de son bureau il avait composé le numéro du Docteur Prewett« Il est temps ! » avait il simplement dit avant de raccrocher. « A demain Mandy ! » lança t’il avant de dévaler les escaliers pour rentrer à la maison « Félicitations Monsieur le Maire ! » avait dit Mandy sans être certaine que Jeremiah Fowler l’ait entendue. […] quand il est arrivé, les trois petits étaient autour de leur mère toute haletante installée dans le grand lit. « Bonjour les enfants ! » avait il lancé jovialement avant d’aller déposer un baiser sur le front perlé de sueur de sa femme. « Papaaa! » minauda la petite Lily-Ann en cherchant les bras de son père. « Comment ça va ma chérie !? » dit-il inquiet en prenant la main de son épouse. « Tout va très bien t’inquiètes pas ! » et elle avait raison. Après quelques heures de travail la dernière petite fille pointait le bout de son nez. « La famille Fowler. Je vous présente la petite dernière qu’il va falloir chouchouter. » prenant le bébé dans ses bras dont le cordon ombilical avait été fraîchement coupé, il me montra a mes frères et ma sœur. « Bienvenue dans la famille ! » dit Iwin des étoiles dans les yeux tandis que Terry posait déjà sa main sur l’arrière de mon crâne. « Bienvenue dans la famille, Adélaïde Jimmy Fowler » murmurait mon père en me prenant affectueusement dans ses bras. La petite Lily-Ann quant à elle venait de grimper sur le lit, peut être se demandait-elle si, maintenant que j’étais là, elle bénéficierait de moins d’attentions. « Bien sûr que je t’aime ‘Lilou’ !  » murmura ma mère toute rougie de l’effort en serrant la main de la petite, comprenant sa détresse. « mamama … » gazouillait la petite, allongée sur le dos sur le lit.



Irwin aimait picorer les graines de tournesol salées, mais il n’était pas comme tout le monde, il ne faisait qu’en lécher le sol sans pour autant en manger l’intérieur. Mais ce soir il n’y en avait plus, notre mère n’aimait pas la manie qu’il avait de les retrouver dans des endroit divers et variés. La seule chose qu’il restait dans le placard à friandises c’était des marshmallows. Avec Terrance ils avaient entrepris de prendre de construire un grand château en friandise pour moi. A deux ans j’étais déjà très aimée par mes frères et sœurs. Mais aussi par mes cousins qui avaient été invités à la maison, c’était une soirée entre cousins, les plus grands gardaient les petits, c’était comme ça mais mes parents avaient besoin d’un peu d’intimité et de moments rien qu’à eux deux. Alors ils avaient demandé aux cousins Fenley de s’occuper des enfants. « T’as vu Lawrence, on dirait que Dell elle est faite de chamallow » dit-il en posant un marshmallow à côté d’un de mes pieds. Terry se mit à rire doucement et Lawrence posa sa main sur les épaule d’Irwin avant de lancer « C’est toi le marshmallow ! » pure marque digne d’un gamin, sauf que c’est resté. Et que maintenant le surnom d’Irwin c’est Marshmallow. C’est à cette époque là que Lawrence, qu’on appelle maintenant Whizz, a commencé à s’occuper de moi. Il était plus grand mais pas beaucoup, il avait l’âge de Terry, mais on a toujours été proches, il a toujours été attentif à moi bien plus qu’à ma petite sœur. Du coup Lilou a été « élevée » par des garçons, et a toujours été bien plus garçon manqué que moi. Elle courait comme une dératé dans les allées de la ville, dans les chemins battus et elle adorait monter à cheval. Moi par contre j’étais plutôt une petite princesse et pas aventurière pour un sou. Là où elle allait avec les garçons à la chasse aux escargots, moi je restais chez moi à dessiner ou rêvasser devant un livre. Terry a toujours été le plus effacé. Peu proche de moi, il n’était pas pour autant désagréable. C’est simplement qu’il a toujours rêvé d’ailleurs, je crois que Buffalo il n’a jamais aimé et que son plus grand rêve était de partir d’ici. Et Irwin … Irwin c’était mon protecteur au grand cœur, C’était aussi un gaffeur hors-pair, très volontaire mais beaucoup trop tête en l’air il n’a jamais cessé de nous faire rire.



J’avais huit ans quand Jonathan a rejoint la famille. Ca a été assez bizarre et sur le coup je n’ai pas trop compris pourquoi j’avais un nouveau cousin. « Ses parents sont morts. Ils ont eu un accident » j’avais fait les grands yeux, à l’époque je ne comprenais pas vraiment ce que voulait dire la mort. Je n’y avais pas été vraiment très confrontée pour le moment, et on ne pouvait pas s’en plaindre. « Ecoute Dell, ses parents sont partis, et lui il est malade. Il a des problèmes parce que ses parents ont eu un accident. Il va vivre avec Lawrence, Logan, Landon et Leroy. » j’avais soupiré un petit peu. Encore un garçon ! Mais il n’y avait que ça dans cette famille !? Heureusement qu’il y avait Lilou et que j’avais ma meilleure amie hein. « Mais ses parents ils reviennent quand ? » perdant sa patience il avait haussé les épaules et dit « laisse tomber ». […] celle qui avait été contente c’était Lilou. Elle était heureuse qu’il y ait un nouveau dans l’histoire et je crois bien que Jonathan l’aimait bien aussi. Il était bien plus âgé que nous pourtant. Mais ça ne la dérangeait pas. Elle était heureuse de partir en balade avec lui. Elle me racontait qu’ils allaient ramasser des grenouilles pour leur construire des maisons. Moi je m’en fichais un peu de Jonathan, mais quand j’entendais mes frères et les cousins commencer à l’appeler « Weirdo » je pris sa défense tout de suite. « Mais arrêtez, il est gentil Jonathan ! » pourtant ils parlaient de choses que je ne comprenais pas encore totalement, j’étais peut être un peu jeune, ou bien naïve. Ou peut être bien les deux. Ou peut être tout simplement que je ne voyais pas le mal en lui. […]« Mais laisse nous ‘Nathan » avais-je quand même l’habitude de lui dire quand il lui prenait l’envie de nous coller tout le temps avec Whizz. Parce que oui je l’aimais bien mais quand même, il était un peu chiant à me coller tout le temps comme ça. Et je sentais bien que ça emmerdait Lawrence parce qu’il ne passait plus me voir. Et que du coup, bah c’était Jonathan qui s’invitait tout le temps. […] J’étais en train de dormir à poings fermés quand j’ai été réveillée par le bruit de la porte de ma chambre qui s’ouvre. Supposant que c’est Marshmallow qui vient parfois dormir avec moi je ne dis rien et me décale pour lui laisser de la place. Mais c’est quand je sens la main sur ma cuisse nue que je me rends compte que quelque chose n’était pas normal. Et la main qui remonte et passe sous ma culotte de petite fille. Je retiens ma respiration quand je sens ses lèvres qui viennent se poser sur mon cou, et sa langue qui remonte vers ma bouche. Et son corps qui vient s’imposer sur le mien, ses gestes secs et ma culotte qui descend le long de mes jambes. J’ai mordu ma langue et j’ai rien dit. Pas un seul mot est sorti de mes lèvres alors que je le sentais se presser contre moi, encore, et encore … Parce qu’il a recommencé. Et parce que … qui me croirait. C’était lui le plus grand. C’était ma parole contre la sienne. Et puis il faut bien dire qu’il m’en avait dissuadé. « Tu parles de ça a quelqu’un et …  » il avait glissé son pouce contre son cou pour me faire comprendre que je ne durerai pas bien longtemps si jamais je pensais à même dire un mot sur cette histoire. Les draps souillés de sang j’avais pleuré quand il était parti, longtemps. Je n’ai pas fermé les yeux cette nuit là. J’avais trop peur qu’il revienne.


« Mais qu’est ce que tu fais ? »  demandais-je alors qu’il venait de prendre mon cartable. « Bah je porte ton cartable ! » dit il comme si c’était la chose la plus simple au monde. Je souriais doucement et me mordais l’intérieur des joues pour ne pas rougir. C’était peine perdue, mais Sky était mon ami de toujours. Il était le fils du Sheriff et je le voyais donc très souvent. Souriant doucement je le laissais donc prendre mon cartable et le sien sur les épaules et marchais à ses côtés. L’amour quand on a dix ans ça se résume à ça. On marche. On regarde. Et on marche encore. Je le regardais, je crois que je pouvais décrire son visage comme personne. Je pouvais dire que je connaissais le moindre de ses expressions faciales, et sa petite fossette qui se relevait quand il souriait … Parce que oui … j’avais l’habitude de l’observer de loin. « Ah tiens, salut Sky ! » disait mon père doucement en ébouriffant les cheveux de Sky qui s’en dégageait vite. « Tu fais la cour à ma fille ? » je me mis à rougir sans pouvoir me contrôler cette fois et je donnais un coup de coude à mon père. « Mais arrêteuh papa !  » soupirais-je doucement avant de regarder Sky un peu gênée, rouge comme une tomate. Il ne répondait rien. Et moi non plus. « D’accord, d’accord. Tu restes avec nous  juqu’au dîner Sky ? Tes parents viennent manger à la maison ce soir.  » mon père était incorrigible, et je soupçonne aussi qu’il sache que j’avais le béguin pour Sky. C’était probablement aussi visible que le nez au milieu de la figure de toutes manières. Il avait accepté, et je l’avais pris par la main pour aller jouer dans le jardin. Sky et moi étions amis. Même si j’aurai espéré qu’on soit plus. […]‘Nathan m’avait suivie après l’école. Ce soir Sky n’était pas rentré avec moi, je crois qu’il avait autre chose à faire. J’avais emprunté un autre chemin pour rentrer mais Jonathan avait de grandes jambes et il savait toujours me trouver et me surprendre. Il m’avait plaquée contre le mur d’enceinte de l’église, là où personne ne passait jamais. « Tu es si belle, Dell … chaque jour que dieu fait tu embellis … je suis heureux de te connaître. Je suis heureux d’être ton cousin » j’avais pas eu à retenir de cri cette fois si parce qu’il avait plaqué sa main sur ma bouche après s’être délesté de son pantalon. « Chuuuut, c’est notre secret, Dell …  » et il recommençais ses inlassables gestes que j’avais honte de connaître par cœur. Tremblante, mon front se perlait de sueur, sa main était presque plaquée sur mon nez et j’avais du mal à respirer. Je fermais les yeux, essayais de me calmer et intérieurement je summonais Sky, j’espérais qu’il passe dans le coin. J’espérais qu’il soit là, même si j’aurai honte, … il pourrait me sauver. Penser à Sky rendait la chose plus … moins …  Heureusement pour moi il terminait bien vit. Mes jambes flanchaient et je me retrouvais genoux à terre alors qu’il s’en allait enfin. « A ce soir, jolie Dell … ». Je ne sais pas comment mes jambes m’ont portée chez Roxanne. J’ai seché mes larmes, pris mon plus beau sourire et l’ai prise dans mes bras. Elle a pris ma main et on est allés à notre coin préféré. Je n’avais besoin que de ça. Elle et moi … sur un banc à manger des sucreries. « Bonjour m’sieur l’Sheriff » « Bonjour m’sieur l’Sheriff ! » disions nous toutes les deux de concert. Un petit rire et on plongeait la main dans le paquet de bonbons. Roxanne n’était pas très appréciée à Buffalo, mais pour ma part je m’en fichait, elle était mon amie, c’était tout ce que j’avais besoin de savoir. « En parlant du Sheriff, Dell, c’est quand que tu allais te décider à me dire que t’étais amoureuse de Sky !? » je haussais les épaules et soupirais un peu essayant d’éviter sa question. C’est alors que mes yeux se sont posés sur lui. Je ne l’avais jamais vraiment remarqué. Et puis il était un peu plus vieux que nous. Depuis les histoires avec ‘Nathan je fuyais les plus vieux, et par conséquent Whizz aussi. J’avais peur d’aller chez mon cousin préféré de peur de tomber sur Jonathan. « Tiens regarde par là bas qui te dévore des yeux ! » je suivais des yeux ses paroles mais j savais bien qu’elle parlait de Logan Hardy qui était un peu plus loin, à califourchon sur sa moto. « Arrête dis pas n’importe quoi. Il a l’âge de Marshmallow ! BEURK ! » soupirant doucement je le regardais quand même en coin. Logan inspirait l’ancienneté, et la sagesse peut être aussi. Six ans de plus que moi. Et à cette époque là, le seul qui était dans mon champ de vision … c’était Sky.



Il faisait chaud. C’était un mois d’Aout très chaud et du haut de mes onze ans, si j’essayais d’éviter le plus possible Jonathan et par conséquent les Fenley, j’avais promis à mon oncle de l’aider à la grange cet après-midi. J’avais passé tout mon temps à empiler les botter de paille. J’avais d’ailleurs bien aimé le faire, puisque ça me permettait de pouvoir changer mes idées. J’aurai bien proposé à Roxanne de me rejoindre, mais sa famille n’était toujours pas bien vue ici, et je doute que ça ait plu à papa ou aux Fenley de la retrouver dans leur grange.  Un jour il faudrait que je leur dise ma façon de pense à ce sujet. J’étais sur la mezzanine quand j’ai entendu du bruit en bas. Je me suis figée sur place. J’étais devenue bien plus paranoïaque ces derniers temps, allez savoir pourquoi  … Et il était en bas. Comme quoi je n’avais pas tord de m’inquiéter. J’avais pas tord de sursauter à chaque bruit. « T’es la ma belle.  » je me mordais la lèvre et reculais alors que je l’entendais monter à l’échelle. Que faire. Il n’y avait rien ici. Rien à portée de main, je regardais à droite et à gauche. Je sentais la panique qui s’emparait de moi. J’en avais marre, et je voyais déjà la scène. Il se rapprochait, avec ses cheveux en bataille. Son sourire narquois. Ses yeux pervers. « Approche, Dell, tu sais bien que je ne te ferai jamais de mal  » murmurait-il alors qu’il défaisait la boucle de sa ceinture. Prise d’un élan de courage, je fermais les yeux, et courais vers lui, les paumes ouvertes face à lui. De toutes mes forces je le percutais et réussis à le faire reculer, et même … Le bruit sourd que fit son corps en tombant sur le béton de la grange fit sursauter la personne dont je n’avais pas soupçonné la présence. La bouche grande ouverte je passais la tête du haut de la mezzanine. « Dell, qu’est ce que … » mes yeux s’emplirent de larmes. La honte me dégoulinait dessus. Sky me dévisageais. J’étais figée sur place. Je ne savais pas quoi dire, je ne savais pas depuis combien de temps il était là, est ce qu’il avait entendu … il avait vu … y’avait que moi et Jonathan dans la grange. Que nous … et lui. J’étais mortifiée. J’ouvrais la bouche, j’essayais de parler, de lui dire, de … mais il tourna les talons et se précipitait déjà à grandes enjambées vers la maison principale pour alerter les Fenley. J’étais descendue et j’avais regardé le corps sans vie de Jonathan. Je me sentais à la fois accablée d’un sentiment indescriptible, mais aussi totalement libérée d’un poids. « Je … je …  » soupirant doucement je remarquais la boucle de la ceinture que je fermais avidement, il ne fallait pas que ça se sache. J’attendais déjà qu’ils reviennent, Sky avait du dire à son père que j’avais tué mon cousin. Il avait du leur dire … il avait. « Dell ! Eloigne toi de là » entendis-je dire mon oncle Harold. J’avais peur, je tremblas comme une feuille et je me sentais mal. Je voyais les choses se passer devant moi, je les imaginais, je voyais le Sheriff arriver, sortir ses menottes et me lire mes droits. « Dell, va voir Lawrence j’te dis ! » ce dernier était resté dans la maison. Déjà le Sheriff arrivait, mais, pas de menottes. Ils ne m’emmenaient pas. J’entendais Logan au loin qui était en train d’alerter la maison, à dire que le cousin était tombé dans la grange. « Tombé ? » et mes yeux se posèrent sur Sky resté un peu plus loin ; Il n’avait rien dit. Pourquoi. Je n’osais pas aller le voir. Je sentis la main de ma tante se poser sur mon épaule et elle me prit dans ses bras. Mon père qui avait été appelé en urgence ; dans une ville comme Buffalo, tout se sait très rapidement. « Oh, Dell ma chérie, je suis désolé que tu aies eu à voir ça. Je suis désolé, vraiment. » je soupirais doucement. […] Pendant deux mois je suis restée dans un mutisme profond. J’ai rien dit, je n’ai pas ouvert une seule fois la bouche. J’ai évité Sky, persuadée que de toutes manières  il savait la vérité. Je me demandais pourquoi il avait choisi de ne rien dire. Et je l’aimais encore plus pour ça. Et en même temps, ça mettait un grand « sens interdit » sur une potentielle amourette entre lui et moi, bien que j’en aie rêvé des milliers de fois. Non il y avait cette histoire entre nous. Il y avait le corps de Jonathan baigné de sang. « Shhhh, laissez la tranquille. Elle a été très choquée par la mort de Jonathan », j’entendais ma mère murmurer à l’entrée de ma chambre alors que mes deux frères et ma sœur voulaient venir me voir. « Mais allez mama, je veux pas parler, je veux lui faire un calin. » ma mère avait soupiré et les avait laissé entrer tous les trois. Ils avaient sauté sur mon lit et m’avaient pris dans leurs bras. « Je t’aime Dell, tu sais » avait même dit Terry qui n’était pas si démonstratif que ça en général. De nous tous ils pensaient que c’était moi la plus proche de notre cousin. Et dans un sens … ce n’était pas faux. Prenant la main de Lilou j’espérais qu’elle n’ait pas subi ce que j’avais moi même subi.

...

Et les années sont passées. J’ai grandi, j’ai laissé tomber l’idée de finir le reste de ma vie avec Sky. Parce que Sky c’est mon amoureux d’enfance. Parce qu’il était beau, et qu’il me faisait penser à tout ce qui aurait été possible, mais je ne pouvais pas. Parce qu’il n’était qu’un simple souvenir. Oh pas que je ne veuille pas le revoir, mais disons qu’il faut pouvoir avancer. Sky et Whizz devenaient proche et c’était bien parce que du coup laisser l’un comme l’autre me faisait me sentir moins coupable. Si on aurait pu penser que le traumatisme m’aurait bloquée … ça n’eut pas vraiment cet effet là. Bien entendu je suis restée plusieurs mois dans un mutisme profond, mais ça fut tout.
La nouvelle Dell était arrivée. J’avais douze ans à présent, et j’avais changé. J’étais devenue une personne sûre d’elle, peut être un petit peu trop d’ailleurs. Toujours accompagnée de sa meilleure amie, Roxanne, la nouvelle Dell était même une belle garce. Et il faut dire que j’ai été gâtée par la nature. Si jusqu’à présent on pouvait dire que j’étais « jolie ». Je pouvais à présent me vanter d’être « belle ». Treize, puis quatorze ans. J’avais poussé comme une asperge et dépassais Lilou qui en était assez frustrée mais ne le montrait pas, préférant continuer ses activités sportives. Ma poitrine avait elle aussi décidé de pousser en une seule nuit. Et je me suis retrouvée rapidement avec une silhouette galbée et peut être bien trop formée pour une jeune fille de quatorze ans. « C’est l’âge stupide » disait très souvent Terry que je gratifiais d’une langue tirée. « T’es juste jaloux ! » et je m’en allais avec Roxanne sur les talons. Notre amitié était assez mal vue en ville, mais j’en avais absolument rien à faire vous savez, j’étais la fille du Maire Fowler, alors rien ne pouvait bien m’atteindre. J’étais invitée partout, et partout je ramenais Roxanne. Irwin m’avait même prise à fumer dans la cour derrière la maison. « Mais tu fumes ! Mais ça ne va pas Dell ! » il avait pris la cigarette et l’avait écrasée par terre sans attendre. Mais j’étais provocante et j’aimais ça. C’était ma période débile, et idiote. On en a tous. Le défiant je pris une nouvelle cigarette de mon paquet et l’allumais devant lui. « Allez Marsh’ tu vas pas me dire que t’as jamais fumé en cachette des parents …  » les bras croisés sur la poitrine il me regardait, déçu, et désappointé peut être aussi. « Bien sûr que si, mais pas à cet âge Dell. Tu es trop jeune !  » Soupirant lourdement je le singeais avant de tourner les talons pour lui montrer bien que quoi qu’il dise j’en avais pas réellement grand chose à faire. Il pouvait penser ce qu’il voulait ça ne m’atteignait pas. […]« Mais c’est qui lui ? » Lilou regardait par la fenêtre et Terry la rejoint. Un jeune homme attendait dans l’allée devant la maison. « Je suppose que c’est pour Dell, ça doit être encore un de ses « prétendants » comme elle aime les appeler.  » soupirant mon frère et ma sœur se regardaient en levant les yeux au ciel. « Mais y’en a combien comme ça ? » elle levait les yeux vers Terry. « Honnêtement j’en sais rien du tout. Et pour tout te dire j’ai aucune envie de compter ou même de savoir » échangeant une grimace,  « Ouais c’est vrai que vu sous cet angle … » ils regardaient de nouveau par la fenêtre quand j’arrivais pour accueillir mon « nouvel ami » à bras grands ouverts. « tu crois qu’elle …  » alors que je passais mes mains autour des hanches de Devan, je n’imaginais même pas que mon frère et ma sœur se posaient de questions sur ma vie sexuelle. S’ils savaient … […] Je crois que Charlie pensait qu’il était le premier, et c’était ce que j’avais prévu de lui laisser croire. C’était un mec charmant Charlie. Il s’en foutait de la querelle entre les deux familles, il était comme moi. Il était simple. Il m’avait invité au cinéma. « Amusez vous bien les jeunes ! » avait dit mon père en gardant bien à l’œil Charlie. « Tu ne rentres pas trop tard hein Dell » disait ma mère alors quelle forçait mon père à rentrer à l’intérieur. « Allez Jeremiah, rentrons, laisse la, elle grandit ta fille c’est normal qu’elle voit des garçons. » « Je pensais qu’elle était amoureuse de Sky … » l’entendais-je au loin dire. Je regardais Charlie avec un petit regard un peu gêné. Il n’avait rien dit, mais il savait que Sky était un très bon ami. Mais pour le rassurer j’avais pris sa main. Et je ne l’avais pas lâchée jusqu’à ce qu’on se gare de nouveau devant chez moi. « Bien, je vais te laisser rentrer chez toi, tes parents vont s’inquiéter sinon. » j’avais souri. « Mais non, t’inquiètes pas. » et j’avais fondu sur ses lèvres. Si j’avais peur avec Jonathan, c’était passé, c’était derrière moi. Rien n’était comme avant. Alors oui, pour Charlie Lowell et probablement le reste de la ville, c’est lui qui a défloré Adelaïde ‘Dell’ Fowler.

...

Ca a commencé par un regard. Un simple petit regard. Il avait toujours six ans de plus que moi, mais maintenant que j’en avais quinze, c’était beaucoup moins choquant. Il avait arrêté l’école tôt et repris le garage de son père, et il se déplaçait toujours à moto. Je sentais son regard sur lui. Je sentais que mon frère, qui était un de ses amis, n’appréciait pas les regards que l’on échangeait. Irwin n’était pas à l’aise de toutes manières quand il s’agissait de laisser sa sœur cadette en compagnie d’hommes. Et si il avait été répandu comme une trainée de poudre dans la ville que Charlie Lowell avait pris ma virginité, j’avais eu le droit à un sermonde Marshmallow. « Mais tu te rends pas compte Dell, t’es jeune qu’est ce que tu fais ! » « Arrête de dire n’importe quoi March’, tu sais bien que papa et maman étaient déjà amoureux à mon âge, ils étaient même près du mariage. Tu crois qu’ils ont attendu de remonter l’allée pour avoir des relations sexuelles ? » il était devenu tout rouge et  Terry était intervenu « Mais Dell, c’est la réputation de la famille que tu met en jeu là.  » j’avais lourdement soupiré encore. « Mais bien sûr c’est la famille le soucis la dedans.  » je haussais les épaules. « C’est pas non plus comme si j’avais couché avec n’importe qui ! C’est arrivé avec Charlie Lowell, OKAY, je vais devoir m’excuser pour ça ? Y’a pire, j’aurai pu aller coucher avec le premier venu, ou pourquoi pas avec un des cousins tant qu’on y est ! LA CA AURAIT PEUT ETRE EBRANLE LA REPUTATION DE LA FAMILLE ! » j’avais claqué la porte derrière moi et étais tombée nez à nez avec Logan Hardy, qui était venu pour voir Irwin. Je me suis mise à rougir fortement. Il avait arqué un sourcil. « Ca a l’air d’être le bordel là dedans, non ? » avait il dit en désignant le salon que je venais de quitter du menton. Je hochais positivement de la tête. « Tu veux aller te promener un peu ? » j’avais écarquillé les yeux. « Heu, oui … oui pourquoi pas.  ». Est ce que j’avais rêvé ou il était en train de flirter avec moi. Sensiblement. Je le suivais dehors et enfourchais sa moto. Dessus, je me sentais libre ; les cheveux dans le vent on s’arrêtait près d’un endroit calme et reculé. « Il y a beaucoup de choses qui se disent à ton sujet Dell. » dit-il honnêtement. « Je sais …  » j’avais la tête haute. J’étais sûre de moi, j’étais une vraie peste et au lycée c’était le mot qui courait. Oui c’était ainsi, et personne ne me disait jamais rien, j’étais la fille du Maire. « Tu as beaucoup changé depuis que tu es petite. » je baissais les yeux un petit peu là cependant. « Je sais …  » répétais-je doucement. […] Ce n’était pas réellement prévu. On s’était vu en secret la plupart du temps. On n’avait rien dit à Irwin qui le connaissait bien. Après tout ils avaient le même âge, et dans notre petite ville où toutes les rumeurs les plus folles a mon sujet et au sujet de ma meilleure amie, Roxanne Dawson, circulaient, on n’avait pas besoin d’y ajouter un détournement de mineur. Je n’avais pas vraiment envie que le père de Sky vienne arrêter Logan. Alors on s’était vus en secret. Je l’ai aimé. Réellement. Pas comme Sky, mais comme une adolescente qui découvre un amour un peu moins évanescent. Une adolescente qui se découvre une partie romantique. Si physiquement il n’était pas mon premier, à plus d’un titre il pouvait se vanter de l’être. Il avait capturé mon cœur de jeune ado. J’avais presque oublié ma romance avortée, et même non existante avec Sky. « Je t’aime Dell » murmurait-il à chaque fois avant que l’on s’endorme. Roxanne était ravie de nous servir d’alibi. Et puisque personne n’aimait la famille Dawson mes parents n’iraient pas vérifier si j’étais bien ou non chez elle. « Je t’aime aussi Logan. ». Six années d’écart … vous y croyez vous …

...

« Putain non …  » je tournais en rond dans la salle de bain et j’avais appelé Lilou. « Putain …  » le test de grossesse était posé sur le bord de la salle de bain. J’avais soupiré. Lilou me regardais avec incompréhension, je sentais bien qu’elle ne savait pas quoi penser ou faire. Hocher entre la colère mais aussi avec le support d’une grande sœur. « T’en fais pas Dell, ça sera négatif, je te promet. Ca m’est déjà arrivé à moi aussi d’avoir du retard dans mes règles, je crois que maman m’en a déjà parlé, c’est de famille apparemment …  » elle me prit par la main droite et de l’autre pris le test. « Positif » je soupirais et reculais un peu. Comment faire, qu’est ce que j’allais lui dire. J’avais déconné. Sans rire, j’avais vraiment, mais vraiment déconné … « oui enfin maman est quand même du genre assez fertile. T’as bien vu on est quatre quand même …  » je soupirais doucement et allais poser la tête sur l’épaule de ma sœur. « Qu’est ce que je vais faire Lilou … Je … » elle me regardait mais n’avait pas de réponse. J’étais pas certaine qu’il y en ait de toutes manières. […] Logan avait le regard perdu dans le mien et moi je me sentais mal. J’étais certaine qu’il était le père. J’avais tourné la question trente mille fois dans ma tête. J’avais un enfant, enfin j’allais avoir un enfant. Et j’pouvais avoir la cuisse légère, ou la réputation légère en tout cas, il n’était pas question de le tuer. L’avortement j’étais contre. Je refusais même d’y penser. « tu es sûre que ça va Dell ?  »  demanda t’il avant de poser ses lèvres dans mon cou. Je le regardais et sentais toute l’ampleur de la difficulté de ce que j’allais devoir faire. « C’est fini entre nous » ça m’avait déchiré le cœur. J’avais dit ça comme ça. J’avais dit ça avec simplicité. Avec dureté aussi. « Dell … » je soupirais doucement et me dégageais de lui. « Dell parle moi, je sais que tu veux pas ça.  » je hochais négativement de la tête. « Y’en a un autre c’est ça Dell ? » mais je ne disais toujours rien, je ne faisais que reculer. Je me sentais idiote. Personne ne me comprendrait. Personne qui ne comprend pas mon problème ne me comprendrait. Donc oui. Personne ne me comprendrait. « Dell putain parle moi. » il s’était levé, son regard était perdu, et je sentais toute la douleur que je lui infligeait. « Dell répond moi, merde ! ». Je soupirais doucement et ne répondis rien non plus. Je ne pouvais pas lui répondre. Les larmes commençaient à couler sur mon visag. « Dell … putain Dell si c’est la différence d’âge tu sais bien qu’on s’en fiche, c’est quoi l’âge. Mes parents se sont rencontrés plus jeunes que nous, ils se sont aussi mariés quand elle était mineure. Dell … Dell pars pas je t’en pries … » mais j’étais partie … je partais déjà … […] La grande maison était silencieuse. Mais pas pour bien longtemps. Mon père faisait les cent pas. Ils étaient tous là, même Irwin était revenu à la maison ce soir. « Qui est le père de cet enfant Dell ? » ma sœur, plus présente que jamais me tenait la main pour me rassurer. Je ne répondais pas et mon père leva la voix. « QUI EST LE PERE » « Jeremiah voyons, ne lui fait pas peur ! » avait dit ma mère en sursautant. Mais comme je ne répondais toujours pas ça fut Lilou qui répondit à ma place « Logan Hardy » je la foudroyais du regard. « Logan Hardy. Ce salaud ! » murmura Irwin. « Arrête Marsh’ » ça commençait à s’échauffer et même Terry qui ne prenait pas toujours partie des discussions venait mettre son grain de sel dans l’histoire. « Dell gardera l’enfant, la question ne se pose pas ! » avait dit ma mère sans ciller. Ca ramena l’ordre dans la maison. Un ordre bien relatif. « Evelyn … » « Pendant neuf mois elle restera à la maison. » mon père ferma les yeux mais approuva de la tête. « On pourra dire que tu es une nouvelle fois enceinte. » et ma mère de continuer. « AUCUN CONTACT EXTERIEUR ! Tu m’entends bien Dell. Personne, pas même Roxanne ! » je soupirais alors que mon père qui n’avait jamais aimé Roxanne reprenait « Certainement pas Roxanne Dawson !  » Nous restions muets, alors que nos parents fomentaient en quelques minutes le « grand plan machiavélique ». On prétexterait une maladie grave et contagieuse pour éloigner les curieux. Le Dr. Prewett nous assurerait ça, mais à part lui, personne ne serait mis dans la confidence. Et quand l’enfant verra le jour, il sera notre frère. « Ou notre soeur » avait murmuré Terry. Parce que oui … chez les Fowler il fallait maintenir les apparences. Et dans une petite ville comme Buffalo, qui sait ce que ton voisin peut dire de toi. Neuf mois de solitude m’attendaient, neuf mois exclue. Mais je suppose que je l’avais bien cherché … je suppose que je l’avais mérité. « Je vais aller dire ma façon de penser à Logan moi, ne pas se protéger » mais je me levais pour l’arrêter. « Non arrête. J’ai rompu, je lui ai rien dit. Ca doit pas sortir d’entre nous. »  mon père hochait de la tête « Il n’est pas prêt à être père, tout comme tu n’es absolument pas prête à être mère ma fille … » dit il en posant son regard extrêmement déçu sur moi. Je fuyais son regard.

...

Neuf mois c’est long, c’est difficile aussi à occuper. Je crois que papa a prétexté avec l’aide du Dr. Prewett une maladie de peau, ou une allergie au soleil. Quelque chose comme ça pour expliquer que je ne puisse pas sortir de chez moi, et surtout que je ne puisse pas recevoir de visite, c’était quand même frustrant, je ne pouvais voir personne. Je m’ennuyais sévère. C’était … impossible. Et mon ventre qui grossissait au fur et à mesure des mois. Les seuls que je voyais étaient mes parents, et ma sœur qui habitait encore à la maison. Les deux aînés ayant élu domicile chez leurs petites amies mutuelles. Et moi je m’ennuyais, regarder la télévision. Regarder l’herbe pousser. Je me sentais inutile, et ce petit être qui se développait à l’intérieur de moi … je me sentais inconsciente aussi. Et en repensant à toutes mes idioties passées avec Roxanne je me rendais compte que j’y étais allée fort. Ce temps de solitude m’amena a repenser encore à la mort de Jonathan. C’était arrivé à cause de lui, c’était ce qui avait tout déclenché. « Est ce que je serai amenée à te détester à cause de ça ? » murmurais-je souvent en posant mes mains sur mon ventre rebondi. L’enfant n’y pouvait rien, et il n’était pas le fruit des viols de mon cousin. Non s’il n’était pas attendu, il avait été conçu dans l’amour. Logan était souvent passé, avait demandé des nouvelles à travers Irwin qui avait lutté pour ne pas lui mettre son poing sur le visage. Et comme ma mère était sensée être enceinte et moi malade, on s’est retrouvées à deux dans la maison. […] « Heeeey salut les Fowler ! » j’étais restée figée sur place. La brique de jus d’orange dans la main, des gouttes qui coulaient sur le menton et à présent par terre. « Whizz …  » immédiatement je fermais le peignoir sur mon gros ventre. Sauf que … je n’en portais pas. Je n’avais que mon pantalon large et un débardeur. Et … mon gros ventre de femme enceinte. « Dell ! » il était aussi surpris que moi. « Va t’en, va t’e Whizz, personne peut savoir, personne doit savoir !  » je soupirais doucement et allais me jeter dans ses bras.  Mon cousin m’avait manqué et j’étais heureuse de l’avoir revu, et même dans un sens qu’il soit au courant. Posant mon index sur ma bouche je le forçais à partir. « Shhhhh »  le suppliais-je des yeux. « Dell, qu’est ce qui se passe ? » disait ma mère qui me rejoignait. « Rien du tout maman. J’étais venue prendre du jus d’orange » dis-je en désignant le verre. « Je retourne à l’ordi un peu ». Ils ne le savaient pas mais j’avais eu l’occasion pendant ces mois de grossesse de me connecter un peu sur des forums. Bon avec une connexion aléatoire, mais … savoir que je n’étais pas seule était rassurant quelque part.



« Mais … » Roxanne venait de me claquer la porte au nez. Tout le monde était heureux. J’avais mis au monde Noah Tyler ‘Ty’ Fowler. Mais tout le monde pensait que c’était ma mère. Elle avait un teint de rose et tout le monde le lui faisait remarquer. « Oh madame Fowler on ne dirait pas que vous venez de donner naissance a un très joli bébé ! » dit Amélie, la nouvelle assistante de mon père. « Tu es sûre que ça va Adélaïde, tu as l’air épuisée ? » oui bien sûr ça collait bien avec ma prétendue maladie. Mais pour le coup s’était frustrant. Et puis le petit … ma mère devait s’en occuper. Tout le monde, et surtout lui, devait savoir et sentir que c’était elle sa mère. Et pas moi. Pourtant ce n’était pas le cas. Et ma meilleure amie venait de me fermer la porte dans la tête. Mon père ne m’avait apparemment pas dit qu’elle était passée pendant ma prétendue convalescence.  J’avais tourné les talons. Triste, et un peu déçue. Mais je pouvais le comprendre. J’avais changé. Si j’étais avant la fille qui avait toujours quelque chose à dire, à faire, qui draguait tout ce qui passait … j’étais plus comme ça. J’étais devenue calme. Murée dans les livres, constamment chez moi. Je jouais la grande sœur protective pour Noah alors qu’en vrai j’étais surtout une mère poule. Je ne pouvais pas le dire. J’étais bonne élève maintenant, j’avais de bonnes notes, de meilleures fréquentations. Mon père semblait heureux que ce « malheur » m’ait mi du « plomb dans la cervelle », je l’avais entendu le dire un soir à ma mère. J’avais en définitive perdu la saveur de ma vie. Je me promène. Je vis. Je suis la mais j’me sens pas en vie. Et pourtant c’est ce que tout le monde attend de moi. Et puis elle est revenue, Roxanne. Elle m’a pardonné quelque chose qu’elle ne connaît même pas. Quelque chose qu’elle me reprocherait probablement si elle le savait. Mais tout comme cette histoire avec Jonathan je ne pouvais rien dire. Je ne devais rien dire. Fermée. Je devais voir le futur alors que mon passé est la seule chose qui le permet d’exister. Les études, je n’en ai pas envie, je ne sais pas c que je veux devenir. Si Lilou est policière et heureuse, si Terry rêve toujours d’ailleurs, il est assez heureux il semblerait, et que dire de Marsh’ qui lui possède un restaurant avec sa femme. Tout le monde a avancé. Tout le monde sait quoi faire. Même Noah sait quoi faire, il grandit de jour en jour. Et moi je suis bloquée. Sur place. J'ai pri un emploi de serveuse au Saloon, mais c'est ... pas forcément ma vocation ... j'sais pas ... j'sais plus ...
   

 
code par kusumitagraph'
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dell • gee whiz but this is a lonesome town

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