Looking for something.. like pets | Kitty

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Danny grandissait à vue d’oeil. Notre éleveur de moutons ne pouvait plus le garder à dormir dans sa chambre, sur son lit. Il ne trouvait plus de couches assez grandes pour les fesses du bestiau. Puis comme Roxanne lui avait si gentiment fait la remarque, la place de l’agneau était avec le troupeau. Pacey prit donc la résolution de mettre Danny dans la grange avec ses autres moutons. Le jeune homme se retrouvait à présent tout seul. Enfin ce n’était pas réellement le cas en vérité. Hazel vivait toujours sous son toit. Mais ce n’était pas pareil. La jeune femme menait sa propre vie de son côté. Entre son travail et Leeroy, elle avait un emploi du temps assez chargé. Il n’était pas rare que les deux colocataires se croisent à peine dans la journée.

Depuis l’histoire du mariage arrangé du père Miller, Pacey était bien triste. Il avait beaucoup de mal à vivre sa solitude à présent. Pourtant on ne pouvait pas dire que son aventure avec Katherine avait duré bien longtemps. Bien au contraire… Il y avait eu à peine deux baisers entre les ex futurs époux. Le beau brun s’était enfin rendu compte à quel point il aimait sa cadette. C’était d’ailleurs par amour pour elle qu’au final il avait annulé ce mariage bidon. Préférant que la demoiselle se trouve quelqu’un d’autre. De préférence un homme plus de son âge. Bon il était certain que le jour où ça arrivera, car Pacey en était sûr, vu la beauté intérieure comme extérieure de sa Kitty, elle fera chavirer le cœur d’autres mecs, notre éleveur se fera encore plus petit qu’il ne le fait actuellement. Enfin on n’y est pas encore. Peut être que notre grand dadet finira par se trouver une femme et il oubliera toute cette ridicule histoire. Qui sait ?

En attendant, le fils Garfield avait beaucoup de chagrin. Evidemment, comme à son habitude, il gardait tout pour lui. A l’exception d’Hazel et Logan avec qui il se permettait de parler un petit peu de Katherine. Disant à quel point son amitié avec la demoiselle lui manquait. Logan, pour n’était pas dupe, lui avait proposé d’adopter un nouvel animal. Et de demander à Katherine si elle voulait bien aller à l’animalerie avec lui. Le fils Garfield accepta de faire cela. N’osant plus aller au chalet des Miller, il croisa, heureusement, la concernée, sur le marché où il vendait sa laine. Cela avait été dur pour lui de reparler à Kitty. Mais il ne l’avait pas spécialement fait voir. A l’exception de sa tristesse qui restait marquée sur son visage. A cela, il avait prétendu que c’est parce que Danny grandissait trop vite. Ce qui n’était pas totalement faux non plus remarquez. Nos ex futurs mariés se donnèrent donc rendez vous devant l’animalerie. Comme à son habitude, Pacey arrivait avec un bon quart d’heure d’avance. Dehors il pleuvait. Il était tout mouillé et avait froid. Mais restait malgré tout devant la vitrine à attendre sagement son amie comme promis. Il ne savait pas trop comment il devait se comporter avec elle. Faire la bise et comme si de rien n’était. Ou alors garder une certaine distance. Il était totalement perdu. Tout ce qu’il regrettait, c’était d’avoir avoué à la plus jeune que son unique expérience en baisers, il l’avait faite avec elle. Qui, vu son âge, était évident il ne ressentait pas que de l'amitié pure pour Katherine. Il ne lui avait jamais dit à quel point il était amoureux d’elle. Mais pensait qu’elle avait compris à cause de cela. Wahoo super ! Un amour à sens unique et en plus dévoilé. Que demande le peuple ? Pacey aimerait tant revenir en arrière. Il se sentirait sans aucun doute moins misérable.

Katherine arriva. Ils se firent la bise. « Comment vas-tu ? » Directement il lui demandait des nouvelles d'elle. Tel un amoureux transi qui redoutait fortement que cette histoire débile de mariage avait affecté la demoiselle en détresse. « Viens on va rentrer à l’intérieur… Tu n'aurais pas une petite idée de l’animal que je pourrais adopter ? J’aimerai un que je puisse garder avec moi tout le temps. Enfin à la ferme. Qui pourrait dormir avec moi et tout sans que cela fasse trop bizarre à tout le monde. Et faut pas qu’il grandisse trop aussi sinon adulte on ne tiendra plus dans mon lit d’une personne. » Hazel ayant la grande chambre et donc le lit de deux personnes pour elle. Etant invité, c’était normal selon Pacey qu’elle soit mieux confortée que lui.

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Pacey ∞ Stalker

There's nothing that I'd take back, but it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout, I breathe out loud, you bleed, we crawl like animals, but when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes dancing on my chest, no matter where I sleep, you are haunting me

Deux bonnes semaines avaient passé depuis la dernière fois que Katherine avait vu Pacey. C'était d'une grande tristesse et elle avait cette sensation de culpabilité qui ne la quittait pas. Y aura t-il une chance pour qu'il lui pardonne ? Parce qu'au final, c'était à cause de son père si cela avait dégénéré entre eux mais encore plus celle de Kitty qui en aimait un autre. Il n'y aurait pas eu ce genre de chose si elle aurait fait parler son désaccord depuis le début. Elle se souvenait avoir entendu son père parler de Pacey alors qu'elle n'avait pas que quatorze ans. La jeune fille ne pensait pas qu'il était sérieux, elle pensait que son père l'aimait assez pour lui éviter ce genre de d'humiliation. Savoir que tout le monde saurait bien un jour que son mariage n'était pas d'amour mais arrangé, peu profond.

Durant ce laps de temps, elle avait reçu des appels de Carolane qu'elle avait ignoré. Elle devait bien agir ainsi, son père rodait dans la maison et Kitty avait presque l'impression qu'il la surveillait de plus en plus. Cette esclandre avait déclenché son père dans sa motivation à vouloir la marier et comme elle, Pacey n'avait rien pu faire que de répondre présent à cette proposition même si cette idée avait brisé le cœur de Kitty mais restant tout sourire, pour ne pas déshonorer son père. Elle n'avait pas eu le temps d'agir mais quelques temps plus tard, Pacey revenait avec une bague, déterminé à la demander en mariage. Qu'il l'embrasse pour faire style devant son père, histoire qu'ils puissent en discuter tout les deux. Ce qu'elle n'avait pas exactement prévu, c'était de ressentir quelque chose lorsque les mains de Pacey s'était posé sur elle. Davantage lorsque ses lèvres l'avaient d'abord effleuré puis capturé, elle avait flanché et s'était même oublié mais lorsqu'elle avait ouvert les yeux, elle avait vu Pacey. Cet homme qu'elle connaissait par cœur, qu'elle avait connu alors qu'elle apprenait tout juste à lire et à écrire. Cet homme avec qui elle pleurait ses chagrins d'amour d'avec Whizz, ses peurs, le décès de Aïdan. Un véritable carnage dans sa tête qui l'avait drôlement perturbé et s'était assise pour reprendre ses esprits.

Une fois après avoir provoqué une dispute entre elle son père, elle s'était réfugiée dans sa chambre mais comme elle s'y était attendue, il apparaît sur le pas de la porte. Il n'y avait pas de sentiment, du moins, pas pour le moment et pourtant, elle avait tenté de l'imaginer autrement que comme un frère. Ses lèvres vibraient encore de leur premier baiser qu'elle lui avait réclamé un autre. De nouveau, elle s'était sentie pousser des ailes au point qu'ils étaient tout deux allongés sur son lit. C'était incroyablement frustrant de se dire qu'un homme tel que Pacey vivait seul depuis toujours, sans avoir la moindre de chance de faire partager son talent. C'était lui encore qui avait brisé ce baiser pour une urgence peu commune pour lui, sans doute en revanche, Kitty s'était retrouvée face au même dilemme que dans le salon. C'était Pacey. Il l'avait tellement aidé dans des situations des plus humiliantes durant son adolescence qu'elle n'arrivait pas à voir autre chose que sa petite vie défilée. Elle ne voyait pas d'avenir avec lui, en réalité. Elle avait découvert, ce soir là, qu'il ressentait plus que de l'amitié, plus que de l'affection pour Katherine qui malheureusement, n'éprouvait pas la même chose pour lui et il l'avait senti.

Et il est parti.

Depuis silence radio.
Elle ne pouvait pas lui en vouloir et au contraire, elle comprenait son mutisme et son absence. Il n'y avait personne qui pouvait mieux le comprendre. Une véritable humiliation. En revanche, elle ne comprenait pas certaine chose au sujet de cette histoire. Comment aurait-elle pu passer à côté de ce que ressentait Pacey pour elle ? Elle n'y avait pas prêté attention ceci dit. Elle était loin de penser qu'un homme de onze ans son ainé, qu'elle avait toujours apprécié comme grand frère de cœur, puisse un jour être amoureux d'elle. Elle avait été trop naïve. Toute ses journées où il l'avait gentiment suivit durant ses après midi shopping ou elle se trimbalait chez lui en soutien gorge et shorty, en pleine séance de « Pretty Woman » à la suite de cette journée. Elle adorait adopter divers look et Pacey le savait aussi, d'où son attitude à aborder ce genre d'extravagance avec lui.

Katherine se sentait soudainement cruelle et innocente, toute à la fois.

Lorsqu'il l'avait vu sur la place du marché, il lui avait donné rendez vous devant l'animalerie de la ville, elle s'était emmurée dans un mutisme après avoir accepté de s'y rendre. Pourquoi devant une animalerie et le ton détaché qu'il avait prit, qu'est-ce qu'elle devait comprendre ? Elle essayait de décortiquer son petit mot : « A demain, alors... » Elle n'avait pas répondu, se contentant seulement de poursuivre son chemin aux côté de sa mère. C'était comme si rien ne s'était réellement passé et elle avait même l'impression qu'elle avait rêvé.

Un léger soufflet de soulagement la rendait moins à cran en attendant que les heures passent. Cet espèce de poids énorme disparaissait de ses épaules et son oreille se mit à siffler.

Le lendemain, après le déjeuner, elle décida de s'habiller d'une jupe longue lâche avec un t-shirt moulant qui lui affinait encore plus sa taille. Elle attacha ses cheveux avec sa pince puis, devant sa coiffeuse, elle reconnut la même coiffure qu'elle avait lorsqu'il était venu dans sa chambre alors elle les lâcha. C'était exaspérant. Alors elle sortit de sa chambre et dévala les escaliers pour ensuite se rendre dans la cuisine. Elle prit un verre de jus d'orange et un bonbon dans le bocal en cristal prévu à cet effet depuis qu'ils étaient petits et pris la porte. Sa mère l'interpella en lui demandant d'être impérativement là pour le dîner. Elle lui signala qu'elle rejoignait Pacey devant l'animalerie mais qu'elle n'avait pas à s’inquiéter, qu'elle sera rentrer pour le dîner. Katherine se regarda de nouveau devant le miroir. L'apparence était quelque chose qu'elle chérissait mais qui ne lui avait pas forcément attiré les bonnes personnes puis elle sortit du chalet en profitant que son père avait fait l'aller retour de la maison à la boutique. « Merci, papa ! » avait-elle dit alors qu'il l'a déposa sur la place de la Mairie et il lui sourit : « Ne sois pas en retard ce soir. Au pire, passe à la boutique et je te ramènerai. » Elle avait fermé la portière de la Jeep et s'était soutenue dans l'encadrement de la vitre ouverte entièrement. « Oui, c'est une bonne idée, à ce soir, P'pa ! » Il sourit : « A ce soir, ma chérie. » Puis il avait disparu pour aller rejoindre sa boutique de friandise.

Tranquillement perchée sur ses sandales hautes, elle descendit l'avenue principale, la seule pour ainsi dire et avec un sourire, elle le reconnu. « Hey Pacey ! » Une légère accolade se produisit suivit d'un silence gênant. Lorsqu'il lui confia son désir de se procurer un nouvel animal, elle fut surprise mais ravie. L'amoureux des animaux qu'elle connaissait ne pouvait qu'en vouloir plus depuis que Danny était devenu trop vieux pour dormir dans le même lit de ce dernier. Tout le monde trouvait ça anormal, en ce qui concernait Katherine, elle ne trouvait pas ça plus différent qu'à la normal. Un homme seul s'attachait forcément à quelque chose qui lui faisait ressentir un peu de chaleur lorsque la personne se sentait seul. Ce n'était pas pour autant qu'il vouait un sadisme pervers sur l'animal. Pacey était trop chaleureux, trop humain pour agir ainsi avec ses bêtes. L'affection qu'il portait à Danny se ressentait vis à vis de l'animal qu'il lui apportait les même signes d'affection. L'agneau se conduisait comme un animal de compagnie. « Je ne sais pas, le chien ne serait pas le meilleur ami de l'homme ? » dit-elle, le taquinant avec un peu d'hésitation dans le ton de sa voix.

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Pacey n’avait rien à pardonner à sa belle Katherine. Pour lui, elle était nullement en tord dans ce tourment. La seule personne qu’il devait en vouloir était lui-même. Jamais il n’aurait dû acheter cet anneau immédiatement. Il aurait mieux fait d’essayer de courtiser la demoiselle auparavant. D’apprendre à la connaître plus intimement avant de chercher à l’épouser à tout prix. Notre éleveur était si peu expérimenté en matière de relation amoureuse, qu’il avait eu tout faux depuis le début. Certes le confiseur souhaitait le marier à sa fille. Mais jamais l’homme n’avait précipité les choses en annonçant une date prochaine. Bon d’accord, il prenait de l’âge et rêvait de voir sa chair et son sang dans une longue robe blanche de son vivant. Mais il n’avait pas exigé de Pacey que ce dernier l’épouse dans un futur immédiat. Résultat des courses, le beau brun avait tout foutu en l’air. Tout aussi bien cela que son infime chance que Kitty le voit autrement qu’un simple ami. Maintenant la jeune femme savait de part ses nombreuses maladresses quels étaient réellement les sentiments de celui qu’elle avait toujours considéré comme son frère de cœur. Le pauvre éleveur ne s’était jamais autant humilié de toute sa vie. Il était effroyablement blessé dans son âme. Pourquoi ? Pourquoi lui avait il avoué n’avoir jamais goûté les lèvres d’une autre femme avant elle ? Le jeune homme avait toujours été sincère avec elle. Son cœur avait parlé à sa place. Peut être dans l’infime espoir qu’elle ait de la compassion pour lui. Ou dans ses pires songes, de la pitié. Pacey n’avait jamais connu l’amour d’une femme. Même de sa maman. Et pour cause puisqu’il ne l’avait pas connu. Elle avait perdu sa vie pour donner celle de son fils. L’amour qu’il avait reçu de son père était présence mais peu visible. L’aîné avait toujours marqué une distance volontaire entre son fils et lui-même. Un amour réel mais timide. Ils ne se disaient jamais qu’ils s’aimaient par exemple. Tout comme Pacey avait toujours réagi avec Katherine avant leur discorde. Les sentiments demeuraient purs mais discrets. Dans leurs échanges sur leur ancien mariage arrangé, le beau brun avait émis clairement le souhait d’être le meilleur mari qu’il soit. D’être l’époux d’une femme qui l’aimerait pour lui. Il ne lui avait pas clairement dit qu’il l’aimait. Mais c’était évident aux vues de ses paroles et ses réactions. La déception dans le regrd de Katherine lorsqu’elle avait ouvert les yeux après leurs deux baisers hantait sans cesse l’esprit du fermier. Il aurait pu être n’importe qui d’autre, même un simple inconnu, Kitty n’aurait pas été si déçue après leurs échanges. Mais malheureusement quand elle ouvrit les paupières, elle ne vit que lui. Celui qu’elle ne connaissait que trop bien. Celui dont elle ne pourrait jamais être amoureuse. Ce dégoût dans la prunelle de ses yeux, cette grimace se dessinant sur son visage, c’était comme si elle avait embrassé son frère de sang. Sur le moment, Pacey n’avait pas relevé. Mais depuis deux semaines, cette amertume brisait le trentenaire chaque jour davantage. Il n’était plus rare maintenant qu’il fondit en larmes lorsqu’il était seul. Pleurant cet amour impossible. Malgré le fait qu’il soit adulte, le garçon se comportait tel un adolescent vivant son premier chagrin d’amour. Ce qui était en plus réellement le cas. Alors pour combler ce grand manque dans sa vie, Pacey voulait se trouver un animal de compagnie plus dans les normes traditionnelles que Danny. Même si ce dernier réagissait plus comme un chien au final qu’un mouton. Allez donc savoir comment le fils Garfield avait réussi son compte. L’agneau savait faire beaucoup de choses pour une bête de son espèce. Il allait jusqu’à prendre le journal le matin sur la marche de l’escalier pour l’amener à son maître. C’était bien beau. En revanche niveau corpulence, Danny devenait trop gros pour partager le lit de Pacey qui était prévu de base que pour une seule personne. Rien qu’en regardant la literie du jeune homme, il était évident qu’il n’avait pas la prétention de ramener un jour une femme à dormir avec lui. En amitié, il était posé. En amour, maintenant qu’il était découvert, il se faisait timide. Pacey n’avait aucune confiance en lui. Hier sur le marché avec Katherine, il avait pour ainsi dire presque tout le temps monologué. Cela lui avait demandé un effort considérable. Et le fait que la jeune femme ignore limite sa proposition de le rejoindre à leur rendez-vous le déstabilisait davantage. Il avait terriblement mal. Se demandant pourquoi elle lui infligeait une punition. Certes il avait fauté maladroitement avec cette ridicule histoire de mariage, mais pourquoi lui en voulait elle encore alors qu’il y avait mis un terme ? Pacey devait éclaircir cela. Mais pas tout de suite. Il ne s’en sentait pas la force. En sa présence il était devenu nerveux. Et lorsqu’il était dans cet état là, l’éleveur parlait beaucoup. Elle lui suggéra un chien. « Oh je ne sais pas. Tu crois ? Des chiens, j’en ai jamais eu. J’ai peur qu’il ne s’entende pas avec Danny et les autres moutons tu sais. Et puis Danny est possessif aussi. Et joueur. Il lui faut un compagnon qui voudra bien jouer à la balle avec lui. Comme…. Comme… » Entre temps, pendant le monologue du grand dadet, les deux amis étaient rentrés dans l’animalerie. Passant devant quelques chiots, ils arrivèrent devant la vitrine des félins. « Un chat par exemple ! Les chats, ils… Bah ils aiment bien jouer avec des pelotes de laines non ? Hum… Quoique je ne suis pas certain que ça plaise à Danny de voir un minou s’éclater avec un bout de son costume d’hiver… Alors je ne sais pas. » Ils s’arrêtèrent. Pacey venait de frôler involontairement la main de Katherine avec la sienne. Confus, il hésita sur les excuses à formuler. Ses joues s’empourprant, il se mordillait les lèvres en jouant vigoureusement avec ses doigts. Il repensait à leur baiser et rêvait de recommencer. Mais ce regard qu’elle avait eu ensuite le refroidit. Sortant de ses songes, il se mit à fixer les chats. Au fond il y avait une chatte avec un ventre assez rond. Elle était blanche à longs poils. Donc pour la corpulence, le jeune homme se disait que c’était l’effet de son pelage. « Elle est super mignonne cette chatte. Tu ne trouves pas Kitty ? » Il avait flashé sur ce beau félin. « Tu as des idées de prénoms que je pourrais lui donner ? » Pacey n’osait pas demander au vendeur s’il pouvait prendre la bête un peu dans ses bras. Il restait là à fixer l’animal. Elle jouait avec une petite souris en peluche. Elle avait un œil bleu et un œil vert. Il souriait en l’observant.

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Pacey ∞ Stalker

There's nothing that I'd take back, but it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout, I breathe out loud, you bleed, we crawl like animals, but when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes dancing on my chest, no matter where I sleep, you are haunting me

Katherine ne savait pas si c'était une bonne chose de faire comme si rien ne s'était passé entre eux. Les choses ne seront désormais plus pareil et les situations deviendront de plus en plus glauques si jamais ils refoulaient leur émotion en présence de l'un et de l'autre. Il y en avait tellement, elle avait même l'impression que le destin se jouait d'eux et cela l'agaçait, plus que les situations embarrassantes qui les assaillaient. Kitty regardait les cages, tour à tour, tentant de se concentrer sur ce qu'elle voyait plutôt de ce qu'elle ressentait. C'était un véritable carnage dans sa tête. Lorsqu'il la frôlait, lorsqu'il la regardait de trop prêt... Elle avait l'impression de revivre cette soirée, dans le salon et dans sa chambre. C'était incroyablement perturbant et compliqué à gérer.

Cette histoire avait littéralement bousillé la pauvre Kitty qui se demandait maintenant si elle n'avait pas fait une erreur en repoussant Pacey aussi violemment. Son père avait toujours tout fait pour son bien et elle était la femme qu'elle était aujourd'hui grâce à lui. En revanche, la prendre en revers de cette manière, lui faire découvrir la douceur innée de Pacey, cette maladresse de néophyte, ce regard apeuré de faire mal les choses ou de faire mal tout court. Si Pacey avait refusé ces épousailles, c'était à cause d'elle et elle ne l'avait pas encore remercié. Elle ne savait pas encore ce qu'elle voulait dans la vie et pour cause, elle hésitait quant à ce qu'elle aurait pu vivre au côté d'un homme aussi doux, paisible et aimant qu'il pouvait être chaque jour qu'elle avait passé avec lui. Elle n'avait pas besoin de cela en ce moment mais en même temps, qu'allait-elle faire ? Whizz jouait toujours les aveugles alors qu'il avait toujours un œil valide contrairement à Sky. Si elle courait après un homme qui ne l'aimait pas et qu'au final, elle passait à côté d'une vie de famille qu'elle avait toujours rêvé au côté de Pacey. Quelque chose lui avait fait tilte lorsqu'elle avait vu Pacey s'extasier devant un gros chat Angora blanc.

Adopter un animal voulait dire beaucoup de chose dans la psychologie humaine. Cela voulait dire que la personne était prête à l'engagement ou en version plus négative, la peur de vivre seul. C'était surement à cause de Katherine qu'il avait prit cette décision après en avoir conclu que Danny était devenu trop imposant pour dormir dans le lit que lui. «Oui, un chat serait peut-être plus à même de pouvoir dormir avec toi. » dit-elle en se baissant prêt de Pacey pour scruter l'animal qui faisait sa toilette. Proche l'un de l'autre, Kitty ne voyait plus l'animal mais la proximité des deux anciens fiancés. Elle sentait son odeur de propre avec une légère touche de foin qui lui prouvait qu'il avait du passé tout son temps en compagnie de Danny, avant de venir la retrouver. « Je ne sais pas, je pense qu'il lui faut quelque chose qui va avec son caractère. Que dis-tu de la prendre... euh, le prendre ? Je ne sais pas. … avec toi durant quelques jours et d'en décider après ? »

Comme s'ils s'étaient donnés le même ordre, ils se redressèrent d'un même geste. Leurs mains se frôlèrent et Kitty sursauta alors que Pacey devenait tout rouge. Elle se mordit la lèvre inférieur et poussa un soupire d'exaspération qui surprit le trentenaire. « Ecoute Pacey, on ne peut pas continuer comme ça. » Elle se détourna du chat qui miaula de contestation lorsqu'elle laissa retomber ses mains sur ses cuisses. Elle se surprit à avoir crié un peu fort lorsqu'elle remarqua que les clients la regardaient bizarrement. Alors, elle entraina Pacey hors de l'animalerie et dans la ruelle ou gisait à cinquante mètre une vieille benne à ordure. « ça ne plus plus continuer comme ça, Pacey. Je sais que c'est... Bizarre entre nous depuis cette histoire, je le comprends et.. Tu le comprends mais il va falloir qu'on trouve une sorte de... Statu quo qui nous permettrait de passer à autre chose.. » Ces paroles avaient dépassé sa pensée et se sentit immédiatement mal. Pourquoi ? « Ce que je veux dire c'est que ce n'est pas du tout claire entre nous et que nous avons besoin d'en parler. Il faut crever l’abcès surtout qu'on s'est toujours tout dit, non ? » Elle insista en voyant Pacey rougir : « A moins que tu n'as pas été tout le temps sincère avec moi ? » Elle savait où elle voulait en venir dans le sens où elle avait bien comprit que Pacey lui cachait les sentiments qu'il avait pour elle. « Pourquoi ne m'en as-tu parlé ? Je veux dire, je te disais tout en ce qui me concernait. Pour Aïdan, les sentiments qu'avait Carolane pour moi avant qu'elle ne le crie sur tout les toits, Whizz... » Elle réfléchissait à comment elle allait venir à ce qu'il la perturbait : « Pourquoi ne pas m'en avoir parlé ? Pourquoi avoir attendu que mon père arrange ce mariage pour me faire comprendre ce que tu ressentais pour moi ? » Sa respiration s'était accélérée au fur et à mesure qu'elle avait haussé le ton. Elle voulait tout faire pour se sortir de cet engrenage qui les mettait tout les deux mal à l'aise : « On se connait depuis tellement longtemps... Ne t'es-tu pas demandé si, dans le cas où tu aurais prit l'initiative de m'en parler, les choses se seraient peut-être passées autrement entre nous ? »

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Il y a quelques semaines encore, Pacey ne se posait pas de questions sur le futur. Il menait sa vie tranquille pépère auprès de ses moutons sans rien demander à personne. Ces problèmes, qu’ils soient d’ordres privés ou financiers, il se les gardait pour lui seul. Faisant office de bonne figure face à n’importe qui. Quand à la réalité, elle se présentait autrement. Pour l’argent, il trouvait toujours le moyen de serrer d’avantage la ceinture pour s’en sortir. Du côté de sa vie privée, c’était le calme plat. Et cela depuis toujours. Notre éleveur n’avait jamais vécu la moindre amourette. Si platonique soit elle. Du haut de ses trois décennies, ça faisait déjà plusieurs années qu’il était tombé amoureux d’une femme beaucoup plus jeune que lui. Une personne qu’il attendait patiemment qu’un jour elle le voit autrement qu’un ami. Désespéré, il savait aussi que peut être jamais ça changerait entre eux. Intimidé, il n’avait fait rien non plus pour que les choses changent. « C’est une femelle.Regarde sous sa queue. Il n’y a rien qui pend. Sauf s’il est castré. Ce qui pourrait aussi expliquer son tour de taille. Mais j’ai des doutes. Je crois que c’est une chatte qui va bientôt avoir des bébés. » Pacey était très observateur. En général, il ne se trompait que rarement sur les choses. Pour le prénom de l’animal, il avait déjà sa petite idée s’il l’adoptait. Il aimerait l’appeler Kitty. Comme dans le dessin animé bien connu. Mais aussi en hommage pour celle qu’il n’aura jamais. « Je ne sais pas trop. Je n’aime pas donner des noms de comportement à mes bêtes. Je préfère largement leur donner un prénom comme toi ou moi on porte tu vois. Par exemple Danny. J’aurai pu l’appeler pot de colle si j’avais voulu. Sauf que non je n’aime pas. Je sais que c’est bizarre mais bon. Je sais pas comment l’expliquer autrement tu vois. J’ai beaucoup de respect pour mes proches. Et ça passe aussi par la façon dont je les appelle aussi. » Il était troublé. Depuis cette histoire de mariage, il se faisait très maladroit dans ses gestes et ses paroles. Il avait toujours l’impression que personne ne le comprend. Même plus son amie.

Lorsqu’ils s’étaient levés pour se remettre debout, Pacey était mal à l’aise de l’infime contact qu’il avait dû avec Katherine. Ce n’était pas le fait en lui-même de lui avoir frôlé la main qui le mettait dans cet état là. C’était surtout sa grande envie de lui prendre main. D’entrelacer ses doigts avec ceux de la jeune femme. Kitty vit le malaise qui s’emparait d’eux et s’énerva un peu. « Pardon ? » Pacey était perdu. Il ne pensait pas que le masque sur son amour impossible tombé, elle pouvait ainsi lire si facilement en lui. Pour discuter plus tranquillement, ils sortirent de l’animalerie et s’isolèrent dans une ruelle non loin de là. Katherine tentait de lui tirer les vers du nez. Elle voulait qu’il lui dise ce qu’il ressent réellement pour elle. Elle souhaitait surtout savoir pourquoi il avait gardé le silence tout ce temps. Ravalant difficilement sa salive, le pauvre ne savait pas par où commencer. « Je… Je ne pensais pas qu’un jour ton père nous aurait fait ça. Ca fait longtemps je crois qu’il le sait. Pourtant, je… Jamais on en avait parlé avant qu’il m’annonce qu’il souhaitait qu’on se marie toi et moi. » Il prit une pause pour inspirer et expirer un bon coup. Enjouant nerveusement avec ses doigts, à aucun moment il n’osait croiser le regard de Katherine. « Je ne sais pas m’y faire avec les filles. Je n’ai jamais su. Draguer je ne t’en parle même pas. Je n’ai jamais eu de petite amie avant toi. Enfin avant que… » Les joues prenant la couleur pivoine, il leva à peine les yeux sur Katherine qu’il fixait à nouveau le sol. « Quand aurais tu voulu que je te dise que… » Il cherchait ses mots. « Tu me parlais tout le temps de Whizz… » Il se rapprocha légèrement d’elle. Timidement, Pacey se mit à la regarder comme jamais il n’avait osé espérer le faire. Avec sa main, il lui caressait tendrement la joue. De l’autre, il touchait à peine le bas du tee shirt de la miss. « Je crois que j’ai toujours que tu étais celle que j’attendrais le temps qu’il faudra pour que tu me remarques enfin. » Il avait visiblement envie de l’embrasser. Ses yeux ne lâchaient pas les lèvres de la jeune femme. Plus au diable si elle le repoussait encore ou non. N’en pouvait plus, il se pencha vers elle et lui déposa un doux baiser sur les lèvres. Posant ensuite son front sur celui que Kitty. « Je t’attendrais toute ma vie s’il le faut. Même si tu ne viens pas, jamais je ne t’en voudrais. » A contre cœur, il se détacha d’elle. « Si un jour tu commences à ressentir autre chose que de l’amitié, du dégoût ou de la pitié, fais le moi savoir hein. Pour le moment je sais que tu ne l’aimes pas. Mais un jour, qui sait ? Peut être que ça changera… » Il était très triste. « Je crois que c’était une mauvaise idée cette sortie. Tu vas terriblement me manquer… » Il attendait un peu pour voir la réaction de Katherine. Pensant de toute façon que ça ne lui sera pas favorable.

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Pacey ∞ Stalker

There's nothing that I'd take back, but it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout, I breathe out loud, you bleed, we crawl like animals, but when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes dancing on my chest, no matter where I sleep, you are haunting me

Elle tentait par tout les moyens de se calmer. Elle ne tenait d'ailleurs plus en place en se balançant d'un pied sur l'autre. Finalement, elle ne savait pas si cette discussion devait réellement se passer dans une ruelle, à côté d'une grosse poubelle bourré de carton et autre détritus. Elle avait toujours eu confiance en Pacey, elle ne craignait pas d'être seule avec lui, pas parce qu'il ne l'avait jamais approché mais parce qu'elle se sentait en sécurité avec lui. Tout simplement. En revanche, se tenir dans un lieu aussi isolé la mettait un peu mal à l'aise. Elle avait la sensation que quelque chose s'était brisé en elle, en lui et leur relation avait définitivement prit un coup. Elle se demandait même si elle ne devait pas tenter quelque chose avec Pacey.

Elle voyait dans ses yeux qu'il l'aimait et peut-être qu'elle se rendra compte plus tard qu'elle s'était trompée. Dans le meilleur des cas, cela n'arrivera pas et ils vivront heureux, ensemble avec un tribut d'enfant. Son père serait fin heureux et elle aussi. Il y avait peu de chance que cela lui arrive car... Elle aimait éperdument le cousin de Dell. Il n'avait rien d'extraordinaire comme l'homme qui lui faisait face. Il ne parlait pas beaucoup, ne faisait pas grand chose en dehors de son travail de palefrenier dans sa ferme familiale et pour le peu qu'elle a manqué quelque chose, il n'avait personne dans sa vie. Ou alors, il se gardait bien de se montrer en public avec elle. Elle serra les dents, juste l'idée de le savoir tenir une autre femme que lui la rendait malade de jalousie et la dernière fois qu'elle y avait pensé plus longuement, elle en avait pleuré toute les larmes de son corps, elle avait 13 ans.

Elle prit une profonde inspiration en l'écoutant marmonner des réponses. Il n'était pas du tout sur de lui et c'était peut-être ça qui gênait Kitty quant à lui reprocher quelque chose. Sinon, c'était une personne tout à fait respectable et délicieux. Elle croisa ses bras sur la poitrine en tentant de pas s’énerver de nouveau. Il n'y avait pas beaucoup de chance pour qu'elle y arrive étant déjà dans un état second depuis quelques temps. Même la balade de ce week-end avec Roxy n'avait pas réussi à la détendre. Katherine ne supportait plus cette situation : « Bien sûr que je te parlais que de lui étant donné que j'en suis folle amoureuse, Pacey. En revanche, il ne m'a pas été interdit d'aller vers d'autres garçons qui me voyaient « eux » et dans ton cas, je n'ai jamais cru que tu pouvais avoir des sentiments pour moi. Que tu n'as ou que tu n'as pas d'expérience ne t'excuse pas de m'avoir caché une chose pareil. Ce n'est pas pour le mariage que je t'en veux, Pacey mais pour tout ça. Je te faisais confiance et d'une certaine manière, tu me l'as trahi. Est-ce que tu comprends là où je veux en venir ? » Elle s'arrêta alors qu'elle remarqua qu'il fixait ses lèvres. Oh moins, il n'avait pas cette mauvaise habitude de regarder la poitrine des femmes. D'autant qu'il s'était dangereusement rapprocher d'elle au point qu'elle devait lever la tête pour voir ses yeux.

Acculée contre le mur en brique rouge de l'animalerie, elle ne pouvait reculer l'air de rien. Elle ne voulait pas le blesser à ne plus pouvoir rattraper et recoller les morceaux jusqu'au moment où il caressa doucement sa joue. Il ne pouvait pas se rendre compte à quel point, elle avait besoin tout autant que lui, de gestes d'affection. En faisant cela, Katherine serra les dents et sa mâchoire se contracta. Il ne réalisait pas à quel point il jouait avec ses nerfs, avec le peu de résolution qu'il lui restait. Qu'était-il entrain d'essayer de faire, au juste, il... Tentait-il de la séduire ?

Maintenant, l'air ne pouvait plus circuler entre la jeune fille et le trentenaire qui ne quittait ses lèvres des yeux. Son autre main était très proche de son bassin, il n'osait surement pas aller plus loin ou alors il hésitait, Pacey était un homme qui hésitait tout le temps. C'était une certitude qu'elle avait depuis qu'elle le connaissait jusqu'à ce qu'elle entendre ses paroles. Elle en était tétanisée, que lui arrivait-elle ? Il était vrai qu'elle aimait qu'on la courtise de la sorte même si l'homme avec qui elle aimerait pouvoir ressentir cela, ne la voyait pas. Pourquoi n'allait-elle pas vers lui pour lui avouer ce qu'elle ressent : parce que l'espoir fait vivre...

Pacey lui confirmait qu'il l'avait toujours aimé et les premières larmes de Kitty commencèrent à affluer dans son regard. Pourquoi était-elle aimée aussi fort alors qu'elle souhaitait plus que tout au monde. Il semblait tellement sincère et dévouée qu'elle n'arrivait pas à l'arrêter dans ses confessions et dans ce qu'il s'apprêtait à faire. Délicatement, il lui déposa un baiser dans une douceur qu'elle le connaissait si bien pour y avoir déjà goûté, il y a de cela deux semaines. Après ce baiser, il continuait à lui déclarer sa flamme, à lui montrer à quel point il pouvait l'aimer et qu'il était prêt à l'attendre. Et la cruauté du Destin l'accabla à ce moment là. Alors qu'il lui parlait toujours, elle réalisa que dans leur histoire, Pacey jouait le rôle de Katherine et qu'entre autre, Kitty était Whizz car effectivement, elle n'avait jamais remarqué l'amour qu'il lui portait.

« Je n'ai jamais ressentit du dégoût ou même de la pitié pour toi. » Elle tenta de calmer ses larmes mais elle ne pouvait qu'étouffer ses sanglots et essuyer les quelques larmes qui s'étaient échappées sournoisement : « Je suis désolée Pacey... Je ne sais pas ce que je ressens pour toi. Si c'est de l'amour, de l'amitié, de la peine ou si c'est les trois... Je ne peux rien t'affirmer mais ce baiser que je t'ai demandé dans ma chambre n'était pas innocent. » Elle se mit sur la pointe des pieds, glissa sa main sur la nuque du trentenaire et lâchant un sanglot, elle lui donna un baiser et dans le mouvement, l'autre bras vint se poser sur la joue de Pacey. Elle ne savait pas ce qu'elle faisait, elle en avait conscience mais ignorait totalement les conséquences de son geste. Ce qu'elle était certaine, c'était qu'elle n'allait pas courir après un garçon qui ne la voyait pas. Comment réagira t-elle si Whizz trouvera enfin toute les perches tendues qu'elle avait semé durant toutes ses années ? Elle n'en avait aucune idée.

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A la base, le temps que son amour était caché, Pacey avait appris au fil des années à faire comme si de rien n’était. Même si cela n’avait pas toujours été des plus faciles à vivre. Aller voir ailleurs, il aurait pu tenter cette technique là. Peut être aura-t-il fini par se trouver une fille qui lui aurait fait oublier celle qu’il a toujours aimé. Mais non. L’éleveur refusait de faire ça. Il avait la chance – si on pouvait ça comme cela – d’avoir des sentiments d’un amour pur et sincère envers une autre personne. Se tourner vers quelqu’un aurait été pour lui l’équivalent de tromper Katherine. « Avec Hazel c’était plutôt facile pour tromper les pistes. Le fait que tout le monde me croit amoureux d’elle alors qu’un réalité non. Elle est seulement ma meilleure amie. » Haussant naïvement les épaules, il souriait légèrement en coin tout en évitant soigneusement le regard de reproche de son interlocutrice. Puis comme elle se sentie trahie par ce secret à présent dévoilé, Pacey voulait rectifier le tir en mettant les choses au clair. Jouant carte sur table. Plus de cachoterie, rien. Il lui déclara ce qu’il avait sur le cœur. A nul moment, il ne pouvait croire que dans sa manière de le faire, cela pouvait faire penser à de la drague. Lui qui n’avait jamais osé aller courtiser ne serait qu’une coccinelle. Quoique qu’est ce qu’il pourrait faire avec cet insecte ? Mis à part compter les points noirs sur la carapace rouge tel un enfant apprenant à compter.

Dans la déclaration de sa flamme pour son amie de toujours, notre éleveur faisait tout de même bien attention aux termes qu’il employait. Il ne savait que trop bien que la demoiselle n’éprouvait pas la même chose que lui. Il en était pleinement conscient. Cependant, dans sa maladresse légendaire, il ne se rendit pas compte à quel point il pouvait se montrer désespérément amoureux d’elle. Il avait ensuite – pour la première fois de sa propre initiative, fait à cocher dans le calendrier attention – goûté si tendrement soit il aux lèvres de Kitty. Lui qui n’avait jamais osé faire un pas de l’avant sans obtenir une autorisation au préalable. Rien que dans sa façon propre à lui de venir vers Katherine, il était évident que le jeune homme avait terriblement peur d’aller trop loin avec elle. La trouille de perdre ce qui lui était de plus cher. Sans Kitty, comment allait il survivre ? A présent leur amitié ne sera plus jamais la même. Pourtant le fils Garfield refusait que quelque chose change par rapport à avant. Pour lui, aujourd’hui, ils pouvaient être des amis et confidents qui se connaissent depuis toujours et qui s’embrassent. De son côté à lui, il n’avait nullement l’intention d’aller à l’étape suivante tant que Katherine ne sera pas amoureuse de lui. Certes il y a deux semaines, il avait demandé la main de sa belle en lui présentant une bague – qu’il avait gardé et soigneusement rangé dans sa chambre pour le jour où ils décideraient de s’unir l’un à l’autre pour le meilleur et pour le pire. Cette requête ridiculement trop rapide était faite sous le coup du stress parce que le garçon croyait que le confiseur désirait un mariage immédiatement entre sa descendance et lui-même. Complètement paué, il n’avait pas su comment gérer la situation comme il le fallait.

Alors que Pacey tentait maladroitement d’expliquer à la femme qu’il aime qu’il se voulait être indéfiniment patient pour voir la flamme de l’amour naître et grandir entre eux, elle se mit à pleurer. Lui qui souffrait de la situation depuis si longtemps déjà, voir Katherine dans cet état le chagrinait davantage. Avec ses pouces, il essuya les gouttes d’eau salé glissant sur les joues rosies de la demoiselle. « Je t’en supplie, ne pleure pas. Je… Je ne veux pas que tu sois malheureuse. Surtout par ma faute. S’il te plait, calme toi hein. » Après s’être décollé d’elle, il lui faisait remarquer que si jamais elle ressentait quelque chose de positif pour lui, qu’elle le lui dise. Croyant après tout cela qu’il allait subir une autre humiliation de rejet, il était sur le point de laisser la miss tranquille. Lorsque cette dernière répondit à son tour au monologue qu’elle venait d’entendre. Le jeune homme soupira de soulagement lorsqu’elle nous annonçait que ses sentiments à elle ne portait guère sur le négatif. En revanche il ne comprenait pas pourquoi le baiser qu’ils avaient échangés dans la chambre de la jeune fille n’était pas « innocent ». Paumé, il la laissait sans peine revenir à elle. Le contact de Katherine sur sa nuque eut pour effet comme un courant électrique dans la totalité de son corps. La main sur sa joue chaude de ses aveux le paralysa un bref instant. Elle lui offrit un baiser à son tour. Le cœur tambourinant dans sa poitrine, Pacey prit Katherine dans ses bras. Il la souleva de façon à ce qu’elle enroula ses jambes autour de sa taille. La jeune femme contre le mur, il la tenait fermement afin qu’elle ne se blesse pas contre les briques ou ne tombe pas à terre. Leurs langues se cherchaient mutuellement. Leur baiser d’abord tendre devint des plus passionnés. Ils ne séparèrent leurs bouches que pour reprendre leurs respirations. Il lui murmura entre deux souffles dans le creux de son oreille un timide « je t’aime ». Ces trois mots là, il ne les avait jamais prononcé auparavant. Après quelques minutes de bisous intenses, ils se décidèrent de se calmer. Katherine retrouva la terre ferme sous ses pieds. Son nouveau petit ami – si ce n’était pas trop tôt pour le nommer de la sorte – la garda tout contre lui, entourée de ces bras à lui. Pacey semblait enfin heureux. Depuis le temps qu’il avait attendu ça. Mais tout d’un coup, il retrouva sa mine sombre. Perdu dans ses pensées. Il ne voulait pas trop se réjouir trop vite. Caressant doucement le nez de Katherine avec le sien, il lui posa une requête. « J’aimerai que tu fasses quelque chose à ton tour. » Il savait qu’il risquait fortement de le regretter. « Le jour où tu as l’occasion de voir Whizz, déclare lui ce que tu as au fond de ton cœur. Et si jamais tu as une chance, si infime soit elle, de vivre quelque chose avec lui, alors fonce. Ne t’occupe pas de moi. Vis ta vie pleinement. Je veux que tu sois heureuse. Et si ton bonheur tu le trouves avec lui ou un autre homme, alors prends le. » Il avait retrouvé sa mine toute tristounette. « Je… Je te demande juste de…Enfin… Dis le moi quand ce sera terminé entre nous. Et si… Si c’est possible de rester amis malgré tout… » Une larme tomba sur la chemise du jeune homme. Il était tellement fou d’elle, qu’il voulait se sacrifier afin qu’elle soit comblée. Si cela n’était pas de l’amour pur et sincère…

Ils retournèrent à l'animalerie en se tenant la main. Pacey voulait adopter le chat. Mais un personne dans la boutique les vit et dit tout haut à un autre client : " Tenez regardez le ! A croire que se taper ses moutons ne lui suffit plus ! Maintenant faut qu'il s'en prend à des petites minettes ! Espèce de pédophile ! On ferait mieux de pendre ou de les lui couper ses couilles ! " Choqué par ses propos, Pacey lâcha la main de Katherine tout en la regardant. Les larmes aux yeux, il secoua la tête et voulut quitter les lieux. Mais Kitty le rattrapa...

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Pacey ∞ Stalker

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K
atherine se sentit quitter le sol pour être définitivement collée à Pacey dans un baiser qu'elle pensait innocent mais qui devenait de plus en plus profond. Ses cuisses calées sur les hanches du trentenaire, acculée contre le mur, la jeune Kitty en redemandait encore. Cet échange langoureux lui paraissait disconvenu et l'endroit aussi en revanche, elle ne se trouvait pas d'excuse quant à son comportement volontaire envers lui. L'espace d'un instant, elle entendit quelque chose résonnait à son oreille mais son cœur tambourinait tellement dans sa tête et la culpabilité lui capter toute son attention.

Pacey était honorable et respectable, elle se fichait éperdument de ce que tout le monde pensait de lui, elle le connaissait et il n'était pas ce zoophile comme tout le monde pouvait croire. De toute façon, elle n'était pas d'accord qu'on puisse le juger sans prêter attention à tout le malheur qu'il avait vécu dans son enfance. Être séparée de sa famille tragiquement alors qu'il était tout petit, le pauvre, il devait se raccrocher à quelque chose pour ne pas perdre la tête et il avait réussit malgré tout. Elle était même sûr que, pour la plupart de ces gueux, ils n'avaient pas vécu le quart de ce que Pacey avait du surmonter dans toute sa vie.

Leur baiser finit par prendre une fin quelque peu étrange. Elle se rendit compte de sa position, du lieu peu adéquat pour la jeune fille et de l'homme qui la portait avec agilité et douceur à la fois. Comme s'il l'avait lu dans son regard, il la laissait retomber sur ses pieds et alors qu'il restait droit comme un piquet, elle s'adossa mollement au mur. Etourdie par toute ses émotions qui se bousculaient dans la tête de Katherine, elle avait besoin d'un petit moment mais ce qui suivit n'aida pas la pauvre Kitty qui devait relever la tête vers son nouvel amant après Aïdan. Il la regardait droit dans les yeux et elle comprit que ce n'était pas des paroles en l'air. Il lui demandait de faire quelque chose pour lui et par n'importe quoi. Il lui demandait de tout avouer à Lawrence, elle était la seule à l'appeler ainsi, de tout lui dire et de.. de voir ce qui se passera. C'était quelque chose d'assez fort de conséquences et elle était pratiquement sûr qu'il le savait et qu'il était prêt à en assumer les conséquences.

Pour la première fois depuis qu'ils se connaissaient, Katherine baissa les yeux. Il avait touché un point sensible et il n'y avait que lui pour connaître les mots pour ne pas la braquer. Il allait falloir qu'elle s'y habitue dans le sens où elle venait de signer un contrat silencieux en lui prenant un baiser en retour. Elle ouvrit la bouche mais elle la referma, submergée par tout un tas de pensées, par des réflexions. Des images du moment où elle annoncera à Whizz qu'elle l'avait toujours aimé et de le voir se défiler ou pire, se moquer d'elle, en la traitant de gamine naïve et prétentieuse. Elle espérait que les choses se passent différemment mais il fallait rester lucide. Alors, après qu'elle eut le temps de réaliser à quel point l'homme qui l'aimait, était prêt à se sacrifier pour elle et que de l'autre côté, l'homme qu'elle aimait, pourrait briser son cœur d'un seul regard... Elle répondit : « J'essaierai. » En prenant une profonde inspiration, ces paroles étaient chargées de promesse mais elle ne préférait pas dire les mots « je te promets ».

D'un commun accord silencieux, ils quittèrent l'allée pour retourner à l'animalerie et ce fut main dans la main qu'ils firent leur entrée. Sans qu'ils n'avaient eu conscience du temps qu'ils avaient passé tout les deux en dehors du magasin, la clientèle avait littéralement changé. Elle les sonda rapidement et remarqua des mauvaises têtes, très souvent fouteurs de trouble. Soudain, elle sentit que la main de Pacey devenait moite et ce n'était pas agréable. Alors elle le dirigea vers la cage du chat angora qu'il lui avait plu mais leur proximité ne passa guère inaperçu. Au point qu'une remarque désobligeante se fit entendre : « Tenez regardez le ! A croire que se taper ses moutons ne lui suffit plus ! Maintenant faut qu'il s'en prend à des petites minettes ! Espèce de pédophile ! On ferait mieux de pendre ou de les lui couper ses couilles ! »

Les mots n'avaient pas eu besoin de coups, il avaient touché là où ça faisait mal et surtout auprès de Pacey qui lui lâcha immédiatement la main ou alors, la main de Kitty avait glissé de la sienne pour être encore plus moite qu'à leur arriver. La personne qui avait ouvert la bouche faisait des gestes obscènes envers eux que Pacey n'avait pas vu car il avait tourné le dos et sortait de l'animalerie.
« Hey bande de débile, le jour où vous apprendrez ce que veux réellement dire le terme Pédophile, vous cesseriez de dire des choses encore plus bête que vous. », et battit en retraite pour aller rattraper Pacey. « Hey ! » le héla t-elle, vivement.
Elle tendit le bras et le força à s'arrêter et le retourner pour qu'il lui fasse face.
« Hey, tu compte me faire ça à chaque fois. Me laisser en plan face à quatre mecs et fuir ? »
Étant assez petite pour pouvoir attraper le regard de n'importe qui, elle lui lança un regard désapprobateur.
« Tu sais que ce n'est pas vrai et la pédophilie n'a absolument rien à voir avec nous. » Nous, c'était bien la première fois qu'elle qualifiait Pacey et Kitty, comme était Nous. « Je ne te demande pas non plus de jouer les super-héros mais ignore-les. Ils attaquent là où ça fait mal. Le jour où ils verront que tu ne réagirait plus à leur provocation, ils se fatigueront à la longue. »
Elle lui redressa son visage et tenta un petit sourire :
« Tu crois vraiment que mon père irait marier sa fille à un pédophile ? Il tient à son honneur, tu sais ? » Elle ria en regardant sa montre :
« Pacey, si tu le veux vraiment ce chat, il va falloir que nous abrégeons notre visite parce que mes parents m'attendent pour diner. Mon père veut me ramener directement après la fermeture de la boutique et ils ne nous restent que deux heures pour être tranquille. »

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Katherine essayerait de faire ce que Pacey lui a demandé. Cette réponse là convenait parfaitement au jeune homme qui n’insistait pas. Contrairement à elle, il ne l’obligeait pas à ouvrir son cœur. A aller lui faire avouer à la personne concernée ses sentiments amoureux. Notre éleveur venait de passer par là. Il avait toujours su que cela aurait été une chose très difficile à accomplir. C’était en autre aussi pour cette raison là qu’il s’était toujours tut jusqu’à cet après midi. Mais au final il ne regrettait pas de le faire. Car cela lui avait soulevé un poids sur le cœur. Il se sentait plus léger même si dorénavant il craignait à tout instant les réactions de Kitty.

Leur retour dans l’animalerie fut très brève. A peine rentrés que Pacey, victime de moqueries et insultes non fondées, quitta les lieux. Heureusement que dehors la pluie tombait de nouveau. Quand la fille Miller le rattrapa, elle ne vit pas ses larmes qui se confondaient sur le visage du jeune homme avec l’eau chutant ciel maussade. « Pardon. Je suis désolé. » Répliqua t il en baissant la tête de honte. « C’est juste que j’en ai marre qu’on m’attaque sur ça. » Il parlait de sa sexualité qu’on lui inventait car elle était en réalité inexistante. « Si eux, ils s’éclatent à faire des choses horribles comme ça, alors tant mieux pour eux. Mais tout le monde n’est pas comme ça. » Du haut de ses trente et un ans, Pacey tenait encore beaucoup à sa virginité. Et il n’aurait pas honte de l’avouer si quelqu’un venait à lui demander. Il se préservait pour le grand amour. L’heureuse élue était à présent connue. Restait plus que le temps fasse son œuvre… Ou pas ! « Sinon je sais bien ça. Je n’ai jamais rien fait envers toi qui pouvait supposer que je suis un pédophile. Quoique… » Il repensait à leur baiser fougeux de la ruelle. C’est là que Katherine l’interrompit lui rappelant le mariage arrangé. Pacey fut très surpris. « Il veut toujours qu’on se marie ensemble malgré que j’ai refusé la dernière fois ? » Il ne s’y attendait absolument pas. D’un coup tout se mélangea dans sa tête. Lui qui pensait qu’au final peut être qu’il avait une réelle chance avec Kitty, maintenant il se mit en tête que si elle l’avait embrassé, c’était uniquement pour faire plaisir à son père. Et qu’en réalité, elle ne possédait aucun sentiment amoureux envers lui. Au fond de lui, notre éleveur était déçu. Mais bon à quoi s’attendait il réellement ? Qu’en lui tombant dans les bras qu’elle allait devenir follement amoureuse de lui comme ça d‘un coup ? Pacey était sans aucun doute un mec extrêmement naïf et rêveur, mais il gardait un minimum quand même la tête sur les épaules. Le cœur un peu plus brisé qu’il ne l’était déjà, le fermier se tût sur sa peine. Il ne souhaitait pas se disputer avec sa bien aimée. Sachant que leur histoire n’avait aucune chance d’aboutir bien loin, il voulait juste profiter de chaque moment de bonheur que Katherine lui offrait. « Non je ne veux pas retourner maintenant dans l’animalerie. Je repassais tout à l’heure après t’avoir déposé à la boutique de ton père ou demain. Pour voir s’il est toujours là. Sinon tant pis. » Pacey avait envie d’embrasser sa copine. Mais il n’osait pas se faire trop colllant. « Tu as envie de faire quoi maintenant ? On retourne à la ferme ou tu veux qu’on fasse du shopping ou je ne sais pas quoi d’autre… !? » Pendant ce temps là, il continuait de pleuvoir.

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Katherine ne comprenait pas pourquoi Pacey était étonné que son père s'entêtait à toujours les marier. C'était de l'histoire ancienne, il avait refusé, son père était assez rancunier pour ne pas revenir en arrière. « N'importe quoi, je n'ai jamais dit ça ! » Elle prit une profonde inspiration en regardant ailleurs, elle ne savait pas comment lui faire comprendre quelque chose lui, qui était si susceptible et n'entendait ce qu'il voulait entendre dans ce genre de moment. « C'était une question, pas une affirmation. Réfléchis un peu, je suis sa seule fille alors pourquoi il aurait la stupide idée de la marier à un homme zoophile et pédophile ? Il sait que cette rumeur n'est qu'UNE rumeur et qu'il sait QUI tu es. Et entre nous, c'est moi qui t'ai demandé de ranger cette bague parce qu'il était trop tôt ou du moins trop rapide. » Elle reprit une profonde inspiration et se mordit la langue. La sensibilité de Pacey risquait de prendre un coup mais les choses devaient être dit. Katherine resta interdite un long moment pour montrer à Pacey qu'elle n'était pas d'accord avec ce qu'il pensait. Au fond, elle avait tout d'un ange mais lorsqu'on s'attaquait aux gens qu'elle aimait, elle sortait facilement les griffes.

Elle pensa à Bobby, ça manière de la tenir à l'écart des problèmes, à la protéger quoiqu'il arrive où à la défendre même si elle avait tort... C'était une chose qu'il lui manquait. Pacey n'avait rien d'un super-héro, n'avait pas beaucoup de caractère mais en étant avec lui, Kitty pensait vraiment qu'il allait s'endurcir. Il ne pouvait pas se faire marcher sur les pieds, elle ne voulait pas qu'il s'efface dans leur couple si jamais il y en avait un. C'était clairement difficile pour elle de se tenir droite alors qu'elle n'avait qu'une envie, c'était de flancher. Il lui demandait d'être courageuse face à Whizz, mais il ne l'était pas réellement face aux autres, face aux vieilles rumeurs. « Pacey, tu ne te rends pas compte que tu leur donnes raison... » dit-elle en posant sa main sur son front, exaspérée : « Il va falloir que tu travailles là-dessus, Pacey. En fuyant, tu leur donnes raison et moi... Je comprends que tu le vis mal mais tu sais que c'est faux alors pourquoi tu réagis comme si ça l'était ? Je suis désolée mais ça a toujours été un problème entre nous. Alors en retour de ce que tu m'as demandé, j'ai moi aussi quelque chose à te faire promettre. » lui demanda t-elle alors qu'il renonça à retourner dans l'animalerie.

Elle triturait ses cheveux ondulés trempé. Il fallait qu'elle arrange tout ça pour éviter d'autres problèmes entre eux. « Si tu es d'accord, et tu as le droit de ne pas l'être, j'aimerai que l'on se voit en privé et que de ton côté, tu travailles sur ce problème. Ça dure depuis tellement longtemps que ça ne peut plus durer ; Être ami avec toi et essayer de te motiver à franchir cette limite est totalement différent de partager ce fardeau. Je ne pourrai pas toujours faire face à ces insultes à ta place. Ils étaient quatre, il aurait pu m'arriver n'importe quoi alors que tu étais déjà parti. Et si tu me reproches d'avoir répondu à ta place, c'est qu'au final, tu me connais mal. Là où tu auras raison, c'est que je n'aurai pas du m'en mêler. Alors, promets moi que je n'aurai plus à refaire ce genre de chose ! » Pour Kitty, ce sera quelque chose de presque impossible à faire. C'était dure de se rendre compte de tout ça mais il fallait rester lucide. Toutes ses insultes persistent depuis tellement longtemps mais elle voulait garder un peu d'espoir. Elle en avait besoin...

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Première dispute en tant que couple. Enfin si on pouvait appeler cela comme ça. Car dans le fond, le jeune homme, ayant aucune confiance en lui, écoutait limite à dire amen sur tout ce que Katherine lui rétorquait. C’était dans le caractère de l'éleveur. Ne voulant pas d’embrouille avec personne, il se laissait tout faire. Et comme c’était une bonne patte à toujours vouloir rendre service sans demander de retour en sa faveur, pas mal de gens profitaient de la situation. Il était bien trop gentil et ne comprenait pas pourquoi du monde mal attentionnée lui cherchait quand même des noises. Lui qui n’exigeait rien de quiconque, il s’était vue naître au fil du temps une rumeur horrible sur sa sexualité parait il totalement débridée. En réalité, il pensait que ça gênait peut être chacun qu’il soit un éternel célibataire. Mais qu’est ce que ça pourrait faire aux gens qu’il soit en couple ou non ? C’était sa vie privée à lui après tout. Personne n’avait à y interférer. « Oui à la base c’est toi qui m’a demandé dans ta chambre de prendre du recul face à tout cela. Je suis d’accord. Mais après j’avais bien été voir ton père pour refuser ce mariage bidon. Tu mérites d’être heureuse avec un homme que tu aimeras de tout ton cœur. Et non avec celui que ton père a choisi pour toi. Il doit prendre en compte en priorité tes sentiments à toi. Tu es sa fille. Et non ceux du minable de service qui n’a jamais été capable de te courtiser comme il se doit. » Pacey savait qu’avec cette discussion, il signait peut être l’arrêt de mort sur une potentielle histoire d’amour avec celle qu’il a toujours aimé. « Si on doit se marier un jour, je veux seulement que tu me dises oui je le veux devant le pasteur uniquement parce que tu seras réellement amoureuse de moi à ce moment là. Et non par obligation. » Il tentait de s’expliquer comme il le pouvait mais face à elle, il n’employait sans doute pas toujours les termes appropriés. « Je ne suis pas un garçon super intelligent, futé, et encore moins avec un charme irrésistible… » En plus de se dévaloriser sans cesse, Pacey se trouvait laid. Pas désirable pour deux sous. Et tout cela principalement parce que Kitty ne l’avait jamais remarqué auparavant en tant qu’homme avec qui elle pourrait envisager une relation autre que fraternelle. « Je suis désespérément amoureux de toi depuis toujours certes ! Mais quand même pas à ce point là… » Il se mordait fortement les lèvres de peur de la perdre pour toujours. Même son amitié. « Honnêtement quand on sera marié, si on se marie un jour, tu serais capable de faire l’amour avec moi tout en aimant follement un autre mec ? Comment dois je le prendre sérieusement ? Tu crois peut être que je pourrais oublier le fait que tu penses sans cesse à Whizz pendant que tu partages le même lit que moi ? C’est peine perdue d’avance… Et on le sait tout aussi bien l’un que l’autre… » Il prit un profonde inspiration avant de conclure ce sujet là. « Ton père a choisi la mauvaise personne. Il aurait dû choisir Lawrence. Il est un bien mieux parti. Et au moins ton père t’aura rendue heureuse avec ce choix là. Parce que bon… Whizz serait vraiment aveugle si il ne tombe pas sur ton charme. » Non Pacey n’avait pas fait une sorte humour déplacé par rapport à l’autre garçon. Il ne se le serait pas permis de toute façon. C’était juste une façon de parler. En espérant que Katherine ne le prenne pas trop mal.

Miss Miller voulait que Pacey lui fasse une promesse aussi. Ce dernier la laissait sagement finir ce qu’elle avait à dire avant d’accepter ou non sa requête. Elle souhaitait qu’il change de comportement. Qu’il ait un peu plus de caractère. L’éleveur se sentait encore plus misérable lorsqu’elle lui avait reproché de l’avoir laissé seule dans l’animalerie face aux malotrus. C’était vrai que les autres auraient pu s’en prendre à elle alors qu’il l’avait lâchement abandonné. Pacey ne s’était pas rendu compte de son erreur. Il s’en voulait terriblement. « D’accord, je vais essayer. » Il prit la jeune femme dans ses bras pour la câliner. Lui donnant un simple baiser sur le front, il lui murmura à l’oreille. « Je ferais n’importe quoi pour toi ma belle. » Dehors, il continuait de pleuvoir. Pour éviter d’être trop longtemps sous la pluie, Pacey se détachait d’elle. « On va retourner dans l’animalerie pour prendre le chat. Et tout ce qu’il faut avec, puis on ira un peu à la ferme si tu veux bien. Tu m’aideras à l’installer comme ça. On prendra un peu de temps rien qu’à deux puis je te ramènerai à la boutique de ton père. Ça te convient comme programme ? » Première fois que le jeune homme entreprit de faire un planning sur le temps qu’ils passent ensemble. Il espérait que son initiative plaise à sa copine.

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