Friday night lights [Saphir]

◊ fields harvested : 224 ◊ moving in to Buffalo : 17/12/2014

Friday night lights

Sally's famous burger, 7 dollars. Sherrif's choice, 10 dollars. Tex Mex, 8 dollars... La liste est encore longue, et à force de lire le menu, Trinity le connais déjà par coeur. Elle pourrait le réciter les yeux fermés. Un sourire, un hochement de tête, un haussement d'épaule, la blonde fait de son mieux pour s'intéresser à la conversation, ou tout du moins faire semblant de s'y intéresser. Assise près de Laura, en pleine conversation avec son crush du moment, un des cousins Kelsey, et pas le plus intelligent apparemment, Trinity désespère. Très honnêtement, et pas seulement parce qu'elle est amoureuse d'un Fenley -cette petite guerre ne l'intéressant pas le moins du monde-, savoir que les Kelsey brassent la meilleure bière de la région, quoi qu'en dise l'ennemi, ne l'intéresse pas vraiment. Laura semble vraiment avoir le chic pour s'enticher des garçons les plus inintéressants qui soient.

Jouant dans son ketchup de la pointe d'une frite, l'appétit coupé par les démonstrations navrantes et les tentatives affligeantes de flirt de ses compagnons, Trish laisse son esprit vagabonder. Chaque fois que l'imbécile prononce le mot Fenley, c'est vers l'un d'eux en particulier que ses pensées s'orientent. Elle aimerait lever la tête et croiser son regard, qu'il soit là, silencieux comme toujours, à l'attendre dehors pour l'emmener Dieu sait où.
C'est d'ailleurs pleine d'espoir que la blonde relève les yeux vers la fenêtre donnant sur l'extérieur. Elle cherche des yeux la moindre trace de Whizz, mais rien. Un soupir, et la jeune fille retourne à la contemplation de son assiette. Quelle soirée...!

Les rires forcés de Laura finissent pas l'agacer, et Trinity vérifie l'heure. L'horloge du dinner indique seulement vingt et une heure. Autant dire que son calvaire n'en est qu'à son commencement. Laissant tomber mollement sa frite dans son assiette, la blonde relève les yeux vers le reste de la salle et observe un à un les clients. Ils sont peu, mais un vieillard assis seul à une table attire son attention. Tout de suite, son esprit divague et la blonde lui invente une histoire. Elle l'imagine capitaine dans l'armée, pour Dieu sait quelle foutue guerre. Le Vietnam sans doute, brisé par un combat qui n'a jamais été le sien et réparé par l'amour d'une femme formidable qui lui aurait donné de beaux enfants à qui il ne parlerait plus, allez savoir pourquoi. Elle l'imagine solitaire depuis la mort de l'amour de sa vie, venant diner ici chaque vendredi soir pour rappeler à sa mémoire ces rares sorties en compagnie de sa défunte bien aimée. Puis elle secoue la tête. Elle devrait arrêter de lire autant de romans, ça lui retourne le cerveau.

Son regard se pose finalement sur une autre personne, tout aussi seule que le précédent. Cette fois pourtant, elle n'a pas besoin d'imaginer l'histoire de la flamboyante rousse qui lui fait face. Elle la connait déjà, du moins ce que Saphir a bien voulu lui dire à son propos lors des petits déjeuners qu'elles ont parfois partagées lorsqu'elles vivaient toute les deux à l'hotel le fameux été où Trish était venu pour la première fois en ville. "Trish, tu veux un dessert? Ohé, Trish!" Un léger coup de coude de la part de Laura la sort de sa rêverie. Tournant un regard hébété vers sa cousine, elle hausse un sourcil interrogateur. "Allo la terre, ici la lune, est-ce que tu veux un dessert?". Message reçu. "Non merci. Excusez moi, je reviens tout de suite". Elle quitte la table sur un haussement d'épaule de Laura qui se focalise à nouveau sur sa conversation avec Kevin, ou peut-être est-ce Malcolm-peut-importe-, et se dirige vers le box qu'occupe Saphir. "Hey salut...! Tu te rappelles de moi?" Demande-t-elle avec un sourire à l'attention de la jeune femme. "Trish..."

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Friday light night

Me voilà au Suzy’s Dinner mon mari travaille pas ce soir et moi je sais que ma garde commencera seulement dans deux heures, ce n’est pas que j’ai réellement faim moi qui déteste manger en solitaire, mon estomac réclame mais mon esprit l’ignore pour une fois que Pacey passe une soirée avec son ami Logan je devrais être contente, mais telle une midinette qui connaît son premier amour je deviens aussi collante qu’un chewing-gum à une basket ! Je veux passer mes soirées avec lui tout simplement quand notre travaille nous le permet, dire que je peux même pas lui envoyer un petit texto pour dire que je pense à lui, je n’ai qu’une hâte qu’il soit quatre heure du matin , l’heure où je peux enfin me blottir dans ses bras et m’endormir. On est un peu en décalage niveau horaires de travail , mais ça va s’arranger depuis que je suis employée au ranch, je n’ai jamais critiqué mes horaires trop contente d’avoir un emploi. Et je doutes que Madame Beckett accepte que je dises quoique ce soit à ce sujet, et vu mes années de galères cet emploi c’est le graal en quelque sorte ! Et puis il y a ce type-là qui me mets mal à l’aise un certain Junior ne connaissant rien sur cette famille je ne sais pas grand –chose sur lui enfin , il suffit de quelques heures dans le dinner et te tendre l’oreille pour entendre les ragots quand on sait les déclencher en flattant la serveuse désabusée qui bosse ici depuis dix ans . Ainsi c’est le genre homme à femmes ; un beau sourire enjoliveur aux lèvres et les demoiselles finissent dans son lit ! Avec ce que j’ai dû faire pour survivre, je sais depuis longtemps décodé le regard des hommes et celui qu’il pose sur moi en dit très long sur ses intensions , je l’évites donc un maximum, raison pour laquelle je dîne ici.
Je reste environ un bon quart-d ’heure plongée dans la carte alors que je la connais par cœur même, mes pensées sont ailleurs tout simplement, la serveuse est obligée de m’interpellais pour que je passe enfin commande ça sera tex-mex et un grand verre de thé glacé. Sans grande appétit, je tente donc de manger, mais je joue plus avec mes haricots dans mon assiette sirotant ma boisson . Mon assiette finis je vois une tête bien connue s’avancer vers moi.
Trinity ! Je l’ai rencontré l’été il y a un an quand je vivais encore à l’hôtel de la ville, on prenait alors le petit-déjeuner toutes les deux, je l’apprécie vraiment beaucoup , même si j’ai gardé mon douloureux passé pour moi, comme je l’ai fait avec n’importe qui dans cette ville. Aujourd’hui les choses ont tellement changés pour moi , je me réjouis donc de pouvoir lui parler et savoir si elle s’est définitivement installée en ville.
« Bien sûr que je me souviens de toi ! Tu aimes toujours la tarte aux noix de pécan avec une boule de vanille, je t’offres le dessert … Enfin si tu as le temps bien sûre … »
Je dis cela en regardant ma montre, personnellement j’ai encore le temps et j’en serais ravie , un sourire affiché sur mes lèvres .. J’attends donc sa réponse.

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