Ce fut ma première journée de travail au ranch Kensley, malgré la rudesse des tâches à accomplir . Cependant je ne boude pas mon plaisir. Certes il fait froid j’ai d’ailleurs sorti le gros anorak et mes bottes, par contre difficile de porter des gants dans mon travail je frotte donc souvent mes mains pour me réchauffer. Ce matin  j’étais très tendue,  plusieurs fois je m’étais rendue au ranch pour prendre connaissance des lieux, mais aussi faire connaissance avec les animaux. Madame Beckett m’a certes engagée comme vétérinaire mais aussi comme dresseuse, je suis très fière de la confiance qu’elle place en moi, et je ne compte pas la décevoir ! Après l’entretien d’embauche j’étais rentrée à la ferme, le sourire aux lèvres remerciant Pacey encore une fois d’avoir parlé de moi à la jeune femme. Je crois que lui ai même sauté au cou. Aujourd’hui c’est aussi la rencontre avec les autres personnes travaillant dans avec les animaux, sans parler au niveau des chevaux des palefreniers ou encore ceux qui les montent ; tant qu’ils respectent les animaux tout ira bien. Je n’ai qu’une peur que dans ce milieu les animaux soient maltraités par des gens qui sous prétexte qu’ils ont de l’argent les traitent tels des jouets. Et si un jour je tombe sur une barbie peroxydée, pour qui son cheval est un énième caprice fait à son papa je crois que je pourrais sortir de mes gongs : moi d’ordinaire si calme c’est une des choses qui pourrait m’énerver.
Me retrouver auprès des chevaux me faisait un bien fou, comme-ci les le rocher qui m’empêché de respirer été enfin partie, moi qui été résigner pensant que je ne pourrais jamais vivre de ma passion. Jeune femme résignée pensant que je ne pourrais faire autre chose de ma vie que de donner mon corps. Heureusement ces jours funestes sont enfin derrière moi, enfin mon esprit a du mal à se dire que c’est belle et bien le cas, tout était si récent. Difficile de dire qu’ en si peu de temps j’avais pu sortir de l’enfer, trouver une place dans un ranch très réputé, et de plus mariée. Même si à la base ce mariage n’était fait que pour que je puisse sortir de l’enfer, que jamais je ne sois forcée de revenir dans ma communauté. Pour autant mon mari s’avéré doux attentif, et si attachant d’ailleurs je n’ai pu m’empêcher de lui avouer que des sentiments naissaient en moi.  Ce qui m’a pas donné envie d’enfouir mon visage sous les couvertures et m’y est étouffé, c’est que lui aussi m’a fait cet aveu, étrangement je n’ai qu’une peur me réveillée brusquement et réaliser que tout cela n’était qu’un doux rêve.
En fin d’après-midi j’ai la permission d’emmener « reine des neiges » en balade cela fait un moment que son propriétaire ne l’a pas monté, c’est très mauvais pour un cheval de rester trop longtemps dans un box, évidement je suis aux anges mais je fais tout pour avoir un visage professionnel : c’est-à-dire j’évite d’avoir un sourire qui me monte jusqu’aux oreilles. Déjà en tenue je scelle la jument tout en lui parlant, avant de monter au niveau de la sortie du ranch ; direction la forêt.
La nuit commence à s’abattre sur Buffalo, le froid est donc encore plus intense, la forêt en devient magnifique, admirant les paysages ; le cœur battant, être à cheval m’a toujours donnée cette sensation immense de liberté . Aujourd’hui ce sentiment est toujours là mais je le ressens presque tout le temps, enfin surtout quand je sus à la ferme !  
Signe que le froid s’installe en même temps que la nuit, lorsque je respires un voile blanc apparaît, dire que Pacey me disait être une bouillote là c’est plutôt moi qui en aurait besoin, je lance alors Reine des neiges aux galops  . J’aperçois une jeune femme à cheval tout comme moi aux longs cheveux dorés, je mets alors Reine des neiges au pas . Arrivée à la hauteur de la jeune femme j’hoche, la tête pour toute réponse à propos du froid.

« Tout doux … là » C’est en disant cela que je descends de la jument, tenant tout de même la longe pour qu’elle reste ici, elle en profites pour manger un peu d’herbe.

J’ai déjà vu cette jeune femme mais je connais absolument rien d’elle à vrai dire , si je les déjà vu comme aujourd’hui faire des balades , tout comme moi et Roxanne voilà tout. Certes cette jeune femme travaille aussi dans un ranch, opposé à la famille pour laquelle je travaille mais je m’en fiche royalement. Déjà je ne sais pas tout de cette longue guerre familiale étant là depuis peu, et puis honnêtement je n’y prête aucune attention ; je fais mon travail voilà tout. Tout comme la jeune femme, elle ne m’a jamais lancé de pics ou autre.
Je fais en sorte que les deux chevaux soient près l’un de l’autre, pour que la jeune femme dont j’ignore le nom et moi-même ne risquions pas un coup de sabots voir une ruade . Je caresse doucement son cheval en lui répondant en souriant comme à mon habitude .

« Oh ce n’est pas mon cheval ; même si elle est magnifique et que j’en rêverais ; je travaille pour un ranch, et elle avait besoin tout comme moi d’une bonne balade malgré le froid ; pardon je manque de politesse , il faut dire que j’admirais la robe du votre, je m’appelle Saphir, et vous ? »
Je bouges légèrement les jambes , sentant le froid , saisir les extrémités de mes doigts

 

Visiblement moi et Candice avons la même mission en ce lieu, mais pour nous cela est loin d’être une corvée malgré le froid très présent, moi qui refuse de porter des gants de peur de ne pas sentir la pression exercée sur les reines je commence sérieusement à le regretter, le bout de mes doigts commençant à blanchir. Je sers la main de la jeune femme tout en souriant .
« Enchantée … Je fais la même chose reine des neiges n’a pas été monté depuis longtemps donc on s’offre une petite balade. ( je poursuis sur ses questions) Je travaille pour une famille assez importe ici les Kelsey… Mais c’est tout récent je connais peu la famille je suis à Buffalo que depuis deux ans, et je m’intéresse peu aux ragots … On m’a engagé comme vétérinaire c’est mon métier de base plus dresseuse de chevaux … J’ai grandi entouré d’animaux donc mon travail été d’or et déjà défini, excusez mon bavardage … Et vous pour qui travaillez –vous et quel fonction exactement ? »
Confuse après tant de parole je remets une mèche de mes cheveux en place derrière mon oreille légèrement gênée, c’est très rare que j’en dise autant lors d’une première rencontre. Candice je pense à son prénom en regardant son visage en effet elle donne bien l’impression d’être une femme douce, je ne peux m’empêcher de lui sourire . Je ne sais pas si elle apprécie cette famille mais elle est très connue ici, je dois avouer que moi je voulais simplement un travail le nom de ceux qui m’emploie ou encore la guerre avec l’autre famille je m’en soucis guère à vrai dire cela ne m’a jamais intéressé et je n’ai aucune intention de m’en mêler.
Enjouée, je souris à la jeune femme m’approchant de la jument, pour que Candice puisse s’approchée sans prendre de risque ; tenant bien les reines parlant à l’animal laissant la blonde se présenter avant de moi aussi à mon tour lui demandé si je peux caresser son cheval en douceur, comme toujours murmurant pour qu’il sente ma confiance. Tout ma compatriote j’ai vraiment froid je hoche la tête tout en lui indiquant une direction de ma main libre « Oui il fait froid il y a une cabane pas loin au moins nous pourront nous réchauffer … Suivez moi »
Deux jeunes femmes en forêt alors que la nuit tombe, ça ferait un bon thriller , mais je suis loin d’avoir peur , à force de balade je connais cette forêt comme ma poche, la cabane doit être à cinq-cents mètres à peine. Pour y être déjà allé on peut y faire un feu, et il y a de quoi faire du thé c’est déjà ça .
Comme le froid s’empare de nous je décide de faire le chemin à pied tenant la longe tout en claquant ma langue contre mon palais pour faire avancer ma jument à côté de moi au pas . Continuant de faire la conversation quand nous sommes arrivées, j’encourage Candice à rentrer la première le temps que j’attache les chevaux à la barrière . Je la rejoins ensuite allumant le feu . Mettant la bouilloire à chauffer après l’avoir rempli d’eau .
« Mieux vaut attendre que les rafales de vents cesse pour rentrer où les cheveux pourraient rués »
Cela ne devrait pas être long et autant évité tous risques inutiles sinon on se mettrait dans une situation dès plus délicate, elle semble tendue je me permets alors de dire d’une voix douce.
« Vous semblez être préoccupée … Quelqu’un vous attend ? Ne vous en faites pas ça devrait pas durer plus d’une demi-heure la nuit tombe on va perdre encore quelques degrés mieux vaut être ici »