Quelques jours avaient passé depuis qu'elle avait passé la nuit chez Pacey. Elle n'avait pas donnée de nouvelles aux filles pour le peu que cela pouvait les intéresser. Elle avait finit par comprendre qu'au bout du compte, qu'elle ne ferait jamais partie de la bande de Dell et Roxy et que, de surcroit, que Whizz ne l'aimerait surement pas autant qu'elle pouvait l'aimer. C'était une grave décision, pour ne pas dire un traumatisme important pour Kitty qui en avait pleuré de chaudes larmes dans les bras de son ex-fiancé et maintenant petit ami. Pacey, c'était le genre de garçon auquel il était certain que rien ne pourrait lui arriver. Elle était en sécurité avec lui, elle savait qu'il l'aimait plus que de raison mais comment lui expliquer qu'elle ne ressentait pas forcément la même chose pour lui. C'était à en devenir folle mais elle préférait peut-être la sécurité aux sentiments ? Probablement que son père avait raison mais elle se demandait pourquoi ce dernier trainait de plus en plus avec le père Fenley. Il les admirait mais jamais, en grand jamais elle n'aurait cru qu'ils étaient proche. Elle craignait une nouvelle surprise et un revirement de situation.

Elle s'était rendue à la foire sans attende d'invitation en prenant bien soin de dépenser une partie de ses économies pour se sortir toute ses pensées de son esprit. Elle avait enchainé les manèges, les pinces, les jeux bref, elle les avait tous enchainés jusqu'à ce qu'elle s'immobilisa, prise d'une panique intérieur. Alors qu'elle passait devant un stand de tir, elle avait entendu une voix qui, certes avait beaucoup mûri, mais qu'elle reconnaitrait entre mille, pour l'avoir rêvé. Elle ne pouvait pas reconnaître la personne, il s'était camouflé sous un gros sweet et la tête dans une capuche. Elle n'avait encore jamais vu une telle dégaine dans les environs mais cette voix. Elle l'avait entendue, elle était presque sûr d'être encore endormie et que toute cette journée n'était qu'un rêve. Elle se posta entre deux stand et lorsque le forrain tendit une peluche au jeune homme et que ce dernier la donna à un petit garçon, elle se tétanisa. Elle avait bien vu son visage, c'était lui, c'était.. « Aïtor ? » Elle s'entendit prononcer le prénom qu'elle avait prononcé et posa une main sur sa poitrine, où reposait la bague de fiançailles qu'il lui avait offerte 5 ans auparavant, avant sa mort. Lorsqu'il leva les yeux vers elle, elle sentit son cœur s'arrêter lorsque ses yeux océan se plongèrent dans les miens.

Elle était pourtant certaine de le savoir mort, pourquoi sa mère lui aurait dit un mensonge après tout. Le fin mot de l'histoire était qu'Aïtor devait se rendre à un hospital plus expérimenté pour tenter de sauver le jeune homme en très mauvais état. Quelques jours plus tard, elle avait reçu un appel de sa mère, lui apprenant qu'il avait succombé à ses blessures. Elle se rappela avoir hurlé de douleur, avoir crié au téléphone alors que sa propre mère l'avait prise dans ses bras pour tenter de consoler l'inconsolable. Elle attrapa l'anneau par dessus sa chemise et sentit comme une sensation de vide là où elle avait posé sa main, comme si tout ce qu'elle avait vécu ses cinq dernières années n'avaient été que du vent. Elle ne savait réellement pas quoi faire, elle était perdue, paumée, désabusée par tout les mensonges qui l'entouraient depuis bien trop longtemps. Repensant à Pacey, à tout ce qui s'était passé entre eux, elle prit la fuite préférant jouer cette apparition à un rêve cauchemardesque plutôt qu'à une réalité. « Cours, Kitty, cours... » souffla t-elle pour elle-même, en jouant des coudes entre tout ses touristes envahissant.

 

Elle voulait fuir, elle ne voulait pas... Que voulait-elle pas au juste ? Aïtor était censée être partie depuis longtemps, partie pour ne pas dire mort. Elle avait eu sa mère au téléphone qui pleurait parce que son fils unique était décédée. Pourquoi la mère d'Aïtor aurait été inventé une histoire pareil ? C'était difficile à croire. Personne ne pouvait être aussi sadique envers les sentiments en jouant une comédie aussi tragique. Elle tentait de fuir mais elle sentait le regard du garçon sur elle, elle savait qu'il la suivait parce qu'elle entendait les pas lui courir après, par dessus les cris et les manèges aux alentours. Cela voulait-il dire qu'il se rapprochait dangereusement d'elle.


Elle s'efforçait de trouver un échappatoire mais autant elle ne l'avait pas remarquée durant sa petite balade, mais les manèges et les attractions se dressaient comme des murs géant, jouant de la musique pour étouffer ce qu'il y a autour, sauf ses pas et ceux d'Aïtor. Elle bouscula une femme qui lui avait bien fait remarqué qu'elle n'était pas contente du tout. Peu importe, elle avait autre chose à gérer qu'une coincée à serre-tête alors elle continua de courir.


Jusqu'à ce qu'elle sentit qu'une main lui attrapa la main pour la retourner. Elle était bien trop essoufflée pour résister à ce mouvement. Elle était surtout entrain de prier intérieurement pour que ce ne soit pas lui mais lorsqu'elle entendit son surement dicté par son ex-fiancée, elle voulu hurler mais son cri était restée dans sa gorge, par une boule douloureuse : « Non... » Elle se dégagea le bras. Elle était pour ainsi dire, en état de choc. C'était comme si elle était dans un film de science fiction où les morts revenaient à la vie sauf qu'il avait tout d'un être vivant : « Tu... la fermes. Tu n'es pas vivant. Tu ne peux pas être vrai. Ta mère m'a dit que tu étais décédé. Tu... Non, Lâches moi ! »

 
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Je pensais que mon retour ici lui fera plaisir si elle vivait encore dans cette ville bien sûr. Quand elle se retourna vers moi son regard fut comme un coup de poignard dans mon cœur elle cette femme que j’ai tant aimée il y a quelques années je suis devenu pour elle comme un étranger. Là elle me sortit que normalement j’étais décédé ! Mort mais depuis quand je suis mort ? J’aurais aimé être au courant tout de même !

- J’ai l’air d’un cadavre pour toi ! Je n’ai jamais eu de nouvelle de toi ces dernières années alors ne me jette pas la faute !

Ma mère ? Tout ce bouscule dans ma tête pourquoi ma mère aurait menti sur mon état de santé ? Je ne comprends pas. Tout à l’heure en voyant Kitty j’ai eu une lueur d’espoir enfin une personne qui ne me rejettera pas, une personne qui me connaît vraiment. Tout cela est anéanti me revoilà encore dans le rôle du méchant. Jamais je n’ai voulu couper les ponts avec elle au contraire. Dès mon premier réveil après mon coma j’ai tout de suite demandé ma fiancée, mais ma mère m’a répondu qu’elle n’était plus venu au bout d’un certain temps et qu’elle a fait sa vie de son côté. Au début je dois vous avouez que cela a était très dur à admettre, mais petit à petit je me suis remis de ça et j’ai rencontré Yvie. Elle m’a aidé à m’en remettre et sa mort à était encore un énorme coup dur dans ma vie. Je lâchai le bras de Kitty après tout personne ne doit obliger quelqu’un à faire quelque chose qu’il n’a pas envie. Je remis ma capuche sur la tête et avança d’un pas très rapide vers la sortie du cirque et je m’arrêtai pour m’adosser vers un stand. Il y a tellement de monde que moi-même je ne sais pas où est ma place ici, que ce soit dans le cirque ou tout simplement dans cette ville. J’ouvra un paquet de cloque pour m’en griller une. La nicotine est l’une des drogue qui permet de descendre mon stress ensuite quand je rentrerai se sera le tour à l’alcool qui m’aidera à oublier complétement mes problèmes. Des bruits résonnèrent autour de moi, des bruits qui se rapprochèrent.

 

J'avais réagi sur le coup de la surprise, il ne pouvait pas m'en vouloir d'avoir fuit. D'avoir eu l'impression d'être face à un vieux fantôme du passé parce que, pendant un dizième de seconde, c'était mon impression. C'était douloureux et difficile de me dire que je m'étais efforcée d'oublier quelqu'un que je pensais mort. « J’ai l’air d’un cadavre pour toi ! Je n’ai jamais eu de nouvelle de toi ces dernières années alors ne me jette pas la faute ! » La faute, lui jeter la faute, était-ce de la mienne si sa mère m'avait clairement dit qu'il n'avait pas survécu à l'accident. Ce jour-là, j'avais cru mourir moi-même et c'était complètement stoïque je l'avais vu se détourner de moi pour sortir du cirque. Comme enraciné au sol sablé originaire de Buffalo, je ne savais pas quoi faire, je ne savais pas comment réagir. Il était en face de moi, il était là. C'était le premier qui allait être difficile, le deuxième allait se faire tout seul. Je le savais alors je me força à bousculer mes apriori et couru presque vers Aïtor comme je manquais d'air maintenant qu'il était là, vivant, en face de moi. « Aïtor, attends. » Je l'appelais jusqu'à ce que je le voyais adosser contre une paroi d'un stand. Tout mes souvenirs me revenaient en mémoire, tout ce qui s'était passé jusqu'au dernier me frappait de toute part, j'avais mal mais c'était comme un « bon » mal. Je n'arrivais pas à me l'expliquer. Je fondis sur lui alors qu'il n'eut pas le choix que d'ouvrir ses bras pour m'accueillir à l'intérieur. J'inspirais son odeur, il n'avait pas changée, excepté cette odeur de cigarette et d'alcool qui le suivaient. Une nouveauté pour moi qui me prouvait que le temps avait passé mais qu'il était bien vivant. « Aïtor, comment... ? » Je demandais en retenant mes larmes. Décidément, ces derniers jours, je n'arrivais pas à me contenir mais j'étais si heureuse de le voir et de pouvoir sentir ses bras fort m'enserrer contre lui. « Je te croyais mort. Ta mère m'avait appelée en me disant que ça ne servait à rien de revenir... Que tu étais décédée. Je voulais venir à tes funérailles mais elle a refusé... » Les larmes coulaient à ce souvenir déchirant, je glissais un main dans ses cheveux : « Je n'ai pas comprit pourquoi mais maintenant... Est-ce que tu vas bien ? Depuis quand es-tu réveillé ? Pourquoi ne m'as-tu pas appelé ? Et Buffalo, depuis quand es-tu ici ? » Je le touchais, son visage, ses cheveux, ses épaules. Il avait prit en muscle, en maturité et dans ses yeux, je pouvais voir le vécu qui avait marché ses rides du front. Et ses yeux, ses yeux d'un bleu translucide étaient sombre maintenant, comme éteint.