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 Well, let's get it over with ... + wyzel

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E. Hazel Beckett

E. Hazel Beckett
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Well, let's get it over with ... + wyzel _
MessageSujet: Well, let's get it over with ... + wyzel Well, let's get it over with ... + wyzel EmptyJeu 4 Sep - 0:37

Well, let's get it over with ...
Wyzel

« Docteur Wyatt Leiland …  » murmurais-je doucement assise sur le fauteuil de mon pick-up. La carte en main je soupirais doucement et traçais du doigt le contour de la carte de visite qu’Inès m’avait « gentiment » glissé. « Psychiatre. Thérapeute de couple, de famille, sexologue …  » soupirant un peu je fermais les yeux, posais la carte sur mes genoux et passais mes mains sur le volant. « Pourquoi pas Chevalier Jedi aussi. Il pourrait user de la Force pour persuader les gens à se réconcilier ou quelque chose du genre …  » j’étais amère. Je n’avais aucune envie d’y aller. Je n’y voyais pas l’intérêt. Mais je n’avais pas eu le choix. J’avais voulu partir de chez elles. J’avais même roulé à travers la ville pour retrouver mon meilleur ami Pacey. J’avais eu le droit à un beau sermon en rentrant le lendemain pour aller chercher des affaires. Erreur fatale d’ailleurs vous me direz !

    La porte d’entrée n’était pas verrouillée et déjà rien que là j’aurai du me douter que ça ne laissait rien présager de bon. Elle était sur le canapé. Assise, comme si elle m’attendait. Soupirant un peu j’avais entortillé une de mes mèches blondes autour de mon doigt comme j’en avais l’habitude. Et je l’avais regardée avant de m’asseoir sur le fauteuil en face d’elle. Il fallait que l’on se confronte, elle comme moi avions des caractères forts et il fallait bien un moment où ça pète. Ce moment était aujourd’hui. « Je ne vivrai plus ici » avais-je simplement dit. Soupirant un peu elle s’était relevée pour prendre dans son sac une petite carte qu’elle m’avait tendue. Je l’avais regardé sans comprendre, ne prenant même pas le temps de regarder cet espèce de « cadeau ». « C’est quoi ? » avais-je demandé froidement. « C’est la seule condition pour que tu ailles vivre chez Pacey » j’allais ouvrir la bouche pour lui demander comment elle savait que c’était chez Pacey que j’allais mais elle m’interrompit. « C’est une petite ville Buffalo. Tout se sait Hazel.  » je soupirais et croisais les jambes.
    « C’est à dire ? » demandais-je en la regardant dans le blanc des yeux. « Il s’agit d’un psy. Tu peux vivre chez ton ami, mais tu dois obligatoirement passer chez le thérapeute. Tu ne vas pas bien Hazel. D’abord les histoires de prostitution à New-York … » je soupire doucement, bien sûr, ça revenait toujours sur le tapis … cette histoire où personne ne me croyait. « Et maintenant voilà que tu flirtes avec le fils du patron !  » je me mis à rougir. J’essayais de ne plus penser à Leeroy, mais ce n’était pas évident.  Je ne savais pas ce qu’elle pensait avoir compris. Ou surpris la dernière fois. « Leeroy est parti, il faut que tu apprennes à te contrôler, et je pense qu’il pourrait t’aider. Ta mère m’a demandé de te prendre rendez vous. Elle tient à ce que tu redeviennes normale » je manquais de m’étouffer. « Redevenir normale !? » dis-je doucement. J’allais m’insurger quand je vis Agnès, ma pire ennemie entrer dans la pièce et me toiser avec un air supérieur. « Vous vous foutez de ma gueule ? Et elle personne l’envoie voir le psy pour sa saloperie chronique !? » dis-je en désignant l’hispanique du menton. « Hazel … dénigrer les personnes qui ne veulent que t’aider … » « Parce qu’elle veut m’aider, Elle !? » je me levais d’un trait. « J’irai à votre putain de truc de merde. Mais c’est pas pour vous faire plaisir. c’est uniquement pour m’assurer de ne pas revenir vivre ici ! » je m’étais dirigée à l’étage, où une bonne fois pour toute j’avais pris l’intégralité de mes affaires.


J’étais dans ma voiture, garée devant le cabinet depuis maintenant une bonne demie heure. J’avais toujours pas envie d’y aller. Ce rendez-vous de merde me prenait plus la tête qu’autre chose. Mais c’était la seule chose qui me permettrait d’avoir un semblant de liberté. « Ouais, bah si ce « Wyatt » s’attend à ce que je lui parle … il s’fourre le doigt dans l’œil jusqu’au coude le pépère.  » je me décidais à sortir de la voiture, remis mon mini short en jean en place et passais côté passager pour prendre un énorme panier en osier. Oui, j’avais tout prévu. Un grand panier repli de plein de choses agréables. Notamment des muffins au chocolat, aux myrtilles, des cupcakes à la vanille, de la tarte au citron meringuée et ma préférée, de la tarte aux pommes. Les bras bien chargés je soupirais doucement et montais les escaliers me menant à ce foutu cabinet. L’odeur de la nourriture emplissait la cage d’escaliers puis la salle d’attente où je n’étais pas seule.

    C’était une idée de génie. J’avais passé la journée d’hier à tout préparer, à mettre au point cet éclair de conscience qui, j’espérais ne pourrait que m’être utile. J’avais donc passé la journée à surveiller le four, à malaxer, mélager, saupoudrer, à me foutre de la confiture et du sucre partout, mais ça valait le coup, parce qu’à la fin de la journée, je n’avais pas vu de panier garni aussi magnifique que le mien. Il ferait même probablement pâlir d’envie Bree Van De Kamp.


Le petit garçon à côté de moi me regardait des yeux envieux et tendait la main pour attraper un des muffins aux amandes mais je le regardais l’air de dire « tu touches à ça, et je te promets que tu perds ta main ! » ce genre de choses marchait toujours parce qu’il se mit à pleurer en allant dans les jupes de sa mère. Les gamins de nos jours, tous des petites natures. « Mademoiselle Erin Beckett ! » je soupirais un peu et levais la tête vers lui. Putain, pas moche à regarder. CONCENTRATION. « Heu, on m’appelle Hazel, mais c’est moi » dis-je en me levant pour aller vers lui. Une fois dans le bureau je posais le panier sur son bureau et ne lui laissais même pas le temps de parler ou dire son baratin habituel, quel qu’il soit. « Bon écoutez moi monsieur Leiland, j’ai aucune envie d’être là, on m’a forcée à venir. Du coup on va dire que je m’engage à vous faire un de ces paniers » je désignais le panier imposant posé devant lui « toutes les semaines, et en contrepartie, vous dites à ma tante que je viens bien à nos séances.  » je souriais un peu, assez sûre de moi même . « Je peux faire un panier salé si vous préférez. Ou encore, soyons fou, mélanger les deux !  »


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D. Wyatt Leiland

D. Wyatt Leiland
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MessageSujet: Re: Well, let's get it over with ... + wyzel Well, let's get it over with ... + wyzel EmptyJeu 4 Sep - 2:04

Hazel & Wyatt.

Les préjugés étaient faux. Combien de films avait-on réalisé avec un psy chauve dans la quarantaine, amorphe qui s'endormait sur sa chaise en n'écoutant pas un traître mot de ce que son patient pouvait dire? Des tonnes. Trop, probablement. Le moins que l'on pouvait dire sur Wyatt, c'était qu'il était à l'écoute et il l'était totalement qu'il finissait toujours par poser les questions au coeur du problème. Le surnom "Digs" lui allait si bien au final. Il était né pour servir, né pour faire rire, né pour faire naître... L'idée semblait dérangeante certes mais il fallait bien qu'il utilise un baratin de psy de temps à autre histoire d'asseoir sa crédibilité. Mais laquelle exactement? Non, parce qu'aux dernières nouvelles, il était l'attraction du saloon de samedi dernier et même trois jours après la cuite, il ressentait encore son cerveau lui ressortir par les rétines. De temps en temps, il avait un peu de mal à se contrôler et le tout se terminait par Wyatt qui proposait une danse des canards à Gaby, qui suivait le mouvement parce qu'il n'avait pas tellement le choix... Et les autres suivaient. Il valait mieux ne pas demander qui faisait le ménage après coup, pauvre âme innocente. C'était Wyatt, il en faisait trop tout le temps. Il parlait trop, dansait trop, riait trop, mangeait trop et oui, buvait trop. C'était peut être pour cette raison que le facteur lui balançait trois exemplaires de la pub Weight Watchers dans sa boîte aux lettres quasi tous les jours en lui balançant son bonjour de Miss là. Leiland s'égosillait de rire à chaque fois, ils avaient de l'humour à Buffalo, il fallait bien leur donner au moins cela, à défaut du reste. A vrai dire, Wyatt n'avait jamais vu autant de névroses courir le long des rues, c'était un vrai nid à parasites. A moins qu'il avait trop regardé Star Wars et qu'il confondait névroses et Stormtroopers, on pouvait jamais être trop certains mais a priori, ses yeux ne lui mentaient pas. Il n'y avait qu'à voir la tronche de la boulangère qui répétait quinze fois la même chose en l'espace de deux minutes trente, le shérif avait un sérieux problème d'autorité, le juge un soupçon de zoophilie et il préférait laisser de côté le côté nymphomane des trois quarts de la population pour se concentrer sur le quart de puceaux restants. C'était dingue. Ouais, une vraie ville de dingues... Et il adorait cela. Wyatt n'était pas tout à fait normal, en témoignait sa collection de figurines dans un coin de son bureau, Chuck Norris en tête, ses numéros de Bière Magazine de l'autre côté et au milieu, une photo de lui et du reste de sa famille en train de faire une pyramide humaine... Dans la normalité, en effet. Et pourtant, ce grand gaillard bizarre était psy et conseiller conjugal accessoirement. Il était probable qu'il vous sorte son discours de gourou tant il avait sauvé le monde à coup de gifles et câlins réparateurs quand il ne faisait pas une partie de Monopoly avec son patient du jour. Il n'était pas orthodoxe, Wyatt, heureusement qu'il n'était pas religieux d'ailleurs parce qu'il amènerait la honte sur l'Eglise probablement. Et cela le ferait probablement marrer avant qu'il ne se dise qu'il avait envie d'une salade de fruits pour le dîner mais sans les fruits et la salade et plus de la meringue et des Smarties. Voire des Coco Pops. Il en mangerait aussi bien au dîner qu'au goûter que lors du petit déjeuner. Pas tout à fait normal, vous dites? Il était un Leiland... Non, il était un Kelsey, devrait-il dire et c'était évident que Double K avait honte d'avoir un frère aussi cinglé, un brin bedonnant pendant l'hiver et accro à un cowboy fan d'arts martiaux. C'était essentiel pour Wyatt, après la survie de ses hamsters bien entendu.

Et un jour de plus dans cette banlieue névrosée. Encore un jour où Wyatt tenterait assidûment de nourrir son hamster et de se planter dans les rations, le produit voire même la cage de la bestiole... Il avait ce karma là, voyez, le karma du type qui adorait satisfaire tout et tout le monde mais au final, il arrivait tout juste à se garder en vie lui même. Et il était psy, oui, il était psy. Il venait de passer deux séances absolument passionnantes à parler de GTA et de Mamie Nova, on pouvait dire qu'il était prêt à en découdre avec la nouvelle patiente. C'était dingue mais tous les jours, il y en avait des nouveaux. A croire que Buffalo avait des ressources illimitées en gens à problèmes. En attendant l'heure de rendez vous, Wyatt s'amusait avec sa balle de tennis en la faisant rebondir contre la porte jusque dans sa main, c'était clair qu'il devait faire un bruit d'enfer jusque dans le bureau de la secrétaire mais peu importait, non? C'était sa dernière consultation de la journée, il avait envie d'une bière et de lasagnes. Merde. Finalement, il se décida à ranger un peu le bordel ambiant pour sortir de son bureau et entrer dans le salle d'attente. Il appela la fameuse mademoiselle Beckett et s'empressa de retourner derrière son bureau en sifflotant le générique de Walker, comme souvent. Il ne s'attendit pas à ce que la jeune femme se la joue Le Petit Chaperon Rouge mais à vrai dire, plus rien ne devait l'étonner dans ce bureau depuis le temps. Il regarda le panier, puis regarda Hazel, avant de redescendre le regard sur le panier en l'écoutant d'une oreille distraite. Sérieusement? "Vous... Soit, vous avez absolument pas parler à mon facteur le fana de Weight Watchers ou alors, vous avez hacké mon ordinateur et vous avez vu mon historique sur Gourmets.com... Non?" Il se releva de sa chaise, sa balle de tennis de nouveau en main, alors que même avec une seule de ces fameuses balles, il n'arrivait pas à jongler réellement. Bravo, Wyatt, bon point. Il contourna le bureau pour se retrouver face à la jeune Beckett. "J'pourrais faire ça en effet... Profiter d'votre tarte aux pommes et autres gourmandises chaque semaine..." Il se mit à sourire avant de lui jeter la balle dans les mains dans l'espoir d'évaluer ses réflexes... Une thérapie commençait par des petits gestes, des attitudes qui poussaient l'autre à réagir. "Cela dit, j'aurais un petit problème de conscience après, voyez... C'pas que j'adore écouter les problèmes des gens toute la sainte journée mais bon, comme le dirait le grand Chuck, de bonnes valeurs apportent de bonnes lois donc vous pouvez vous asseoir, Hazel Le Chaperon Rouge..." Cela aurait pu être pire, il aurait pu tenter de lui faire des tresses d'entrer de jeu pour évaluer sa capacité à rester calme mais il s'était contenté de sortir son carnet, recommencer à siffloter en la détaillant de la tête au pied, espérant clairement une réaction de sa part, bonne ou mauvaise. C'était la thérapie Wyatt. "Alors, qu'est ce qui vous amène? Et me dites pas que vous vouliez ruiner mon taux de cholestérol ou de diabète, si les autres médecins du cabinet débarquent, vous pouvez risquer la taule... Cela dit, j'vous suivrais rapidement pour troubles de l'ordre public... Mais là n'est pas le sujet, comme le dirait probablement la mascotte de Coco Pops si elle pouvait parler. Donc, vous. Votre dépression, vos problèmes, vos douleurs, vous avez quartier libre. A condition que vous ruiniez pas trop mon bureau, j'viens de refaire la déco." Ce qui constituait pour lui à ajouter deux revues gastronomiques dans un coin pour se donner bonne conscience alors qu'il griffonnait deux ou trois mots sur son carnet en sifflotant, un sourire aux lèvres. Il allait l'aimer celle là, allez savoir pourquoi. L'instinct.
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E. Hazel Beckett

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MessageSujet: Re: Well, let's get it over with ... + wyzel Well, let's get it over with ... + wyzel EmptyMer 10 Sep - 1:17

Well, let's get it over with ...
Wyzel

Femme au bord de la crise de nerfs, vous connaissez l’expression ? A défaut peut être le film d’Almodovar. Bref. C’était littéralement moi ces derniers jours. Trop stressée et crispée pour réussir à faire quoi que ce soir, trop déçue et dégoutée pour penser à autre chose. C’était maladif, c’était invasif. C’était intrusif. C’était en définitive tellement de choses … sur lesquelles je ne pouvais pas réellement mettre le doigt. C’était difficile, parce qu’en fait je n’avais même pas le droit de lui en vouloir d’être partie. Après tout j’étais qui moi ? Une pauvre cuisinière qui rougissait quand il lui parlait ? Une imbécile pas capable de mettre un plat à tarte dans un four en sa présence. Et encore pire, qui se blessait en tentant de recoller les morceaux de son égo ou du plat, telle est la question … c’était moi. La connerie à l’état pure. La délicatesse profondément cachée. L’étourderie et la stupidité révélées au grand jour. Hazel, la fille qui a du beurre à la place des mains. Si en temps que cuisinière ça pouvait s’avérer utile, en temps que dragueuse timide on peut pas dire que ça casse trois pattes à un canard expression totalement bidon on en conviendra !? J’étais donc dans un état de nerfs impossible et je me souvenais de Pacey qui m’avait incitée à ne pas y aller, enfin uniquement si je ne voulais pas réellement y aller. Et la grande questionc ‘était bien ça en fait, est ce que j’avais envie d’y aller ? Même une infime partie de moi ?

Je m’étais persuadée qu’y aller ne servirait à rien. Après tout personne ne m’écoutait jamais. Pourquoi est ce que j’irai payer pour que quelqu’un ne m’écoute pas ? Vous voyez une sorte de logique dans le truc ? Bah moi j’en vois aucune en tout cas. Après c’est que moi hein. Qui qu’il en soit j’étais en train de peser le pour et le contre sur le siège passager de ma voiture. Aller ou ne pas aller voir ledit Wyatt Leiland. C’était la réflexion intense. Oui j’vous jure même à une blonde comme moi ça peut arriver. C’est probablement signe que l’apocalypse est proche.

En même temps, je peux y aller et ne rien dire ? Oui mais ça serait dépenser de l’argent pour rien. J’avais mi quand même un bon moment à concocter mon idée. A la trouver. Comme dit plus tôt, j’suis un peu blonde hein, désolée. Mais c’était une bonne idée. du moins je pensais, et puis qui pouvait résister aux délicat fumet de la nourriture préparée maison, et avec de bonnes enfin à moitié bonnes intentions ? Je supposais, ou j’espérais, que lui n’y résiste pas. j’étais donc à présent dans la salle d’attente … presque cachée par mon gros panier de victuailles débordantes. On aurait presque dit la corde d’abondance mon machin. Et voilà qu’il m’appelle. Enfin … en n’utilisant pas le bon prénom. Pourquoi Inès a pas donné mon prénom usuel, non il faut qu’elle me fasse remarquer avec ces conneries … J’entre sagement dans son bureau, mais avec la ferme intention de le faire céder à mon idée. Je lui expose donc mon idée. "Vous... Soit, vous avez absolument pas parler à mon facteur le fana de Weight Watchers ou alors, vous avez hacké mon ordinateur et vous avez vu mon historique sur Gourmets.com... Non?" je le regardais un peu stupéfaite avant de hausses les épaules. « Je me suis dit que ça pourrait vous faire plaisir. » c’était en quelque sorte un pot de vin. "J'pourrais faire ça en effet... Profiter d'votre tarte aux pommes et autres gourmandises chaque semaine..." je souriais, gardant espoir qu’il allait dire, non. Pour être tout à fait honnête d’ailleurs, j’étais même certaine qu’il allait accepter. Au lieu de ça … je recevais la balle que j’attrapais, peu sûre de moi certes, mais quand même. D’un geste lent je lançais la balle de nouveau vers lui en soupirant. Pas très certaine de comprendre où il voulait en venir. "Cela dit, j'aurais un petit problème de conscience après, voyez... C'pas que j'adore écouter les problèmes des gens toute la sainte journée mais bon, comme le dirait le grand Chuck, de bonnes valeurs apportent de bonnes lois donc vous pouvez vous asseoir, Hazel Le Chaperon Rouge..." je soupirais doucement et m’assis donc quand il m’invitait à le faire. « Hazel le chaperon rouge » me fit un peu tiquer. A cause du panier sûrement. Mais il avait l’air un peu dérangé lui. C’était peut être une blague de la part d’Inès. Mais la connaissant, ça ne lui ressemblait pas du tout. "Alors, qu'est ce qui vous amène? Et me dites pas que vous vouliez ruiner mon taux de cholestérol ou de diabète, si les autres médecins du cabinet débarquent, vous pouvez risquer la taule... Cela dit, j'vous suivrais rapidement pour troubles de l'ordre public... Mais là n'est pas le sujet, comme le dirait probablement la mascotte de Coco Pops si elle pouvait parler. Donc, vous. Votre dépression, vos problèmes, vos douleurs, vous avez quartier libre. A condition que vous ruiniez pas trop mon bureau, j'viens de refaire la déco." je soupirais doucement puis hochais négativement de la tête. « J’suis désolée Mère Grand, j’pensais qu’on pourrait peut être se comprendre, mais je vois que ce n’est pas le cas. Un pot de beurre ne vous suffit donc pas, vous êtes plus gourmande ? » dis-je d’un ton rieur. « Et je vois pas en quoi vous raconter ma vie » je m’arrêtais une seconde pour me reprendre. « Si tant est que je le fasse, on est bien d’accord » je croisais les jambes, fermée à toute discussion « changerait de manière transcendantale mon quotidien ou le votre. » je haussais les épaules. De toutes manières je partais du principe que personne n’écoutait réellement les autre. Dans notre vie, dans la société actuelle, on parle, mais les autres ils s’en tapent, je le sais, je l’ai vécu, je n’ai pas envie de me ridiculiser une nouvelle fois devant un inconnu, et encore moins de payer pour. « Payer quelqu’un pour parler je trouve ça inutile. Excusez moi de le dire. Je ne dénigre pas votre métier, je suis certaine que vous pouvez faire des miracles pour des névrosés, ou pour celui qui est enclin à ce mode de thérapie. Mais c’est clairement loin d’être mon cas. » sur ce je me levais « Je vous prie de m’excuser pour le dérangement » lui tendis un chèque avec le montant que m’avait indiqué Inès pour la consultation. « Je vous laisse le panier, vous pourrez le considérer comme un pourboire pour vous avoir fait perdre votre temps. » et je me dirigeais vers la porte.


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D. Wyatt Leiland

D. Wyatt Leiland
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MessageSujet: Re: Well, let's get it over with ... + wyzel Well, let's get it over with ... + wyzel EmptyJeu 11 Sep - 23:45

Hazel & Wyatt.

La vie, c'était un peu comme les hamsters... C'était bien mais c'était bruyant, un peu énervant et les bons moments finissaient bien souvent en tragédies comparables à celles qu'on trouvait dans les plus grands bouquins de Shakespeare. Oui, figurez vous que Wyatt avait lu la collection complète, il n'y avait pas compris grand chose puisque soyons réalistes, qui comprenait un traître mot de ce langage là? C'était un peu comme parler kurde à une baleine bleue. Non pas que Wyatt était une baleine voire même bleue mais il était un public des plus normaux et les gens normaux faisaient semblant d'idolâtrer ce cher William parce que cela donnait un super style à sa personne lors des débats littéraires. Oui, Wyatt s'était déjà rendu bon nombre de fois à un club pour addicts des bouquins du siècle dernier voire même ceux d'avant. Encore une fois, il n'avait pas compris un traître mot de ce que les individus en présence avaient voulu dire pendant l'heure écoulée mais il y avait cru avec force. Les seuls mots qu'il avait prononcés durant ce laps de temps venaient de sa bible de Chuck Norris, les gens avaient eu l'air de s'y intéresser alors il avait souri. Dire qu'il était psy. Oui, il fallait le signaler étant donné qu'il avait la personnalité la plus marginale de tout le continent. Un psy réglementaire ne faisait pas vraiment de plaisanteries, il parlait peu mais écoutait toujours beaucoup. Wyatt n'avait rien de ce type là. A vrai dire, il ne supportait même pas le silence et encore moins ne pas parler... Pour lui, une thérapie devait être un échange durant lequel il pouvait aider une personne à s'ouvrir à autrui. N'était-ce pas pour cette raison que des dizaines de personnes passaient les portes de son cabinet? Pour en finir avec le silence, oui. Mettre fin aux barrières le plus souvent internes à chacun pour se libérer ans la vie de tous les jours. Wyatt espérait intimement qu'il avait réussi à véhiculer son message pendant les séances qu'il avait eus avec les gens les plus fragiles qu'il avait pu rencontrer au cours de sa dense vie. C'était Wyatt Leiland: il adorait les gens, toutes les sortes de gens, des plus excentriques aux plus renfermés en passant par les plus adorables... Il n'avait pas peur de voir les défauts des personnes qu'il rencontrait, pour lui avoir des défauts était loin d'être un fléau. C'était la vie tout simplement. Lui était bien incapable de garder en vie un hamster plus de vingt quatre heures et pourtant, il n'était pas non plus une mauvaise personne. C'était la vie, oui, et il espérait qu'un jour, la société finirait par comprendre son combat quotidien. Changer les mentalités, arrêter la stigmatisation des populations minoritaires, laisser chaque personne s'exprimer car oui, c'était un droit. Essentiel même. Un jour ou l'autre, peut être, chaque personne serait acceptée.

En attendant, le psy se devait d'être à l'écoute de chaque personne qui avait le courage de passer cette porte sans faire demi tour en cours de route. Il y avait eu cette Hazel, sa technique n'était pas tellement orthodoxe pour éviter une session mais Wyatt n'était pas si facilement influençable. Il n'y avait qu'à tenter de se rappeler ce qu'il avait fait le jour où son frère l'avait coursé pendant une heure avec une arbalète... Il n'avait pas vraiment bouger. On ne pouvait pas dire que Wyatt était sans peur, ce serait certainement mentir mais il n'était pas l'homme le plus commun qu'on pouvait voir se promener autour de soi. Il n'avait pas peur des menaces, ne faisait pas attention aux gâteries qui n'existaient purement et simplement que pour avoir ses bonnes grâces. Malgré ce brin de folie, il avait un code déontologique qui pouvait se résumer à une seule et unique règle: ne jamais éviter une thérapie, tout faire même pour qu'une personne accepte son travail comme quelque chose qui avait de la valeur et pouvait l'aider dans sa vie. Cette Erin Beckett avait l'air bornée... Mais probablement pas autant que lui. Wyatt lui souriait alors qu'elle tentait de se dérober par tous les moyens locuteurs possibles et imaginables. Dommage, Leiland ne mangeait pas de ce pain là... Du moins, pas durant les consultations parce qu'en dehors de ces quatre murs, il passait le plus clair de son temps à profiter à outrance des petits plaisirs de la vie, comme on pouvait les appeler si communément. "Ca aurait pu m'faire plaisir, oui... Si vous vous appeliez Yoda, que vous étiez fans de Captain America et surtout... Si vous m'auriez offert ça en dehors du bureau, pour fraterniser." Et il lui relançait cette fichue balle jaune avant de s'asseoir sur son siège, déjà pas mal affaissé du nombre d'heures qu'il avait pu passer dans les parages en plus de trois longs mois. Il souriait, même si rien dans cette situation n'amenait concrètement à ce genre d'attitude. Avec lui, c'était tout ou rien et la plupart du temps, c'était tout. Il en faisait trop, avec tout le monde mais c'était aussi ce qui faisait son charme, c'était probablement ce que ses ex diraient... Avant de le jeter sur le trottoir avec seulement un sac poubelle sur le cul. "Heureusement que j'suis pas allé plus loin dans la lecture des contes parce que ce que vous me dites, ça devient clairement tendancieux... Mais pour vous répondre, le mien devrait pas changer non, mais le vôtre, si. Parce que parler, c'est s'ouvrir au monde, vous voyez et croyez moi, parfois, il suffit juste de ça pour que quelqu'un déploie ses ailes et change radicalement le cours de sa vie... Mais, c'vous qui voyez." Après cela, Wyatt commença à gratter sur son carnet, ne regardant pas la jeune femme alors qu'elle tentait une nouvelle fois de se dérober. Cela en disait long sur sa personne... Cette peur de l'engagement, de s'ouvrir de peur de souffrir, elle avait bon nombre de traumatismes familiaux, c’était évident. Il ne releva même pas le regard pour attraper son chèque, non, même pas. Il termina d'écrire, sortit une nouvelle balle de sa poche et lui lança... La balle était dans son camp, c'était le message. "J'accepte pas les pourboires, à moins qu'ils soient dédicacés par Chuck Norris... Sinon, j'accepte que les paroles comme moyen de paiement alors, j'sais pas si vous avez vraiment le choix. En plus, ça se voit que vous avez un problème avec votre famille... C'pas un panier de nourriture qui changera ça, mademoiselle Beckett." Sa franchise était sa plus grande qualité et il la regarda dans les yeux en lui répétant cela. Ses jolis yeux pénétrant les siens. Wyatt était doué pour cela, c'était son métier, c'était son passion.
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E. Hazel Beckett

E. Hazel Beckett
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MessageSujet: Re: Well, let's get it over with ... + wyzel Well, let's get it over with ... + wyzel EmptyLun 10 Nov - 0:57

Well, let's get it over with ...
Wyzel

J’étais pas vraiment à mon aise ici c’était pas une situation que j’aimais, j’avais le sentiment d’être piégée. Et dans un sens c’était le cas puisqu’Inès avait insisté pour que je vienne le voir. Ce n’était pas du tout mon genre. Me plaindre et raconter ma vie n’était pas une chose que j’avais l’habitude de faire. Alors pourquoi est ce que je commencerais avec u inconnu ? Même si se confier a un inconnu pouvait être tentant, et puis encourageant même d’ailleurs. Mais quelque part, j’savais pas trop pas où et par quoi commencer. Je n’avais jamais eu personne pour m’écouter et je ne connaissais pas grand monde qui se préoccupait vraiment de moi. Et je suppose que oui, du coup je me résignais souvent à fuir. Parce que c’était plus simple voyez vous c’était moins difficile. Et ça me permettait de moins m’impliquer. Mais monsieur qui aimait jouer à la balle n’était pas vraiment décidé à laisser tomber. Pourquoi. parce qu’il était payé pour probablement ? J’en savais rien il n’avait pas l’air d’être conventionnel. Il avait même l’air un petit peu cool d’ailleurs. Dans son genre quoi. Un peu loufoque, mais je suppose que c’est une manière comme une autre de pouvoir amadouer les gens pour les encourager à lui parler. Après j’en savais rien, en définitive je ne faisais que juger les apparences. Mais qui ne l’a jamais fait. Sans compter que normalement je ne suis pas la pour en savoir plus sur LUI mais lui pour en savoir plus sur MOI … J’étais pas à l’aise. Oui vraiment pas à l’aise … soupirant un peu je ne savais pas vraiment que faire. Si je restais ça ne me ressemblerait pas. Mais si je restais pas ça ne me ressemblerait pas non plus. Alors je devais faire quoi ? Rester plantée au milieu de son bureau, les yeux fermés et attendre que le temps passe !? "Ca aurait pu m'faire plaisir, oui... Si vous vous appeliez Yoda, que vous étiez fans de Captain America et surtout... Si vous m'auriez offert ça en dehors du bureau, pour fraterniser." je me mis à rire en l’entendant parler. Une chose est sûre il savait mettre les gens à l’aise. « Qu’est c qui vous dit que mon troisième prénom c’est pas Yoda ? Et puis non personnellement je préfère Star-Lord, mais bon c’est que mon avis, Captain il fait un peu trop patriote à mon gout, et un peu … vieux … » dis-je en souriant un peu. Je rattrapais de nouveau la balle mais de justesse cette fois çi. Il faisait comme si de rien n’était hein. Il attendait que je parle ? Mais je voulais pas moi !
"Heureusement que j'suis pas allé plus loin dans la lecture des contes parce que ce que vous me dites, ça devient clairement tendancieux... Mais pour vous répondre, le mien devrait pas changer non, mais le vôtre, si. Parce que parler, c'est s'ouvrir au monde, vous voyez et croyez moi, parfois, il suffit juste de ça pour que quelqu'un déploie ses ailes et change radicalement le cours de sa vie... Mais, c'vous qui voyez." je soupire doucement. « Je sais pas si j’ai vraiment envie de changer ma vie … Je sais pas si j’suis prête » j haussais les épaules puis lui donnais le chèque, il pouvait faire ce qu’il voulait .. parler … non parler c’était pas fait pour moi. C’était donc plus simple de partir … soupirant une nouvelle fois. Il écrivait, qu’est ce qu’il écrivait sur moi ? Fronçant un peu les sourcils j’essayais de ne pas me demander ce qu’il pouvait bien écrire. Est ce que c’était sur moi ? Probablement oui. Bon allez autant partir. Mais non une autre balle … je la rattrapais de justesse puis … décidais de la laisser tomber. Comme ça … "J'accepte pas les pourboires, à moins qu'ils soient dédicacés par Chuck Norris... Sinon, j'accepte que les paroles comme moyen de paiement alors, j'sais pas si vous avez vraiment le choix. En plus, ça se voit que vous avez un problème avec votre famille... C'pas un panier de nourriture qui changera ça, mademoiselle Beckett." mais bien sûr que non … la famille … bien joué, bien vu lumière. Je haussais les épaules en le regardant. « Vous savez la nourriture peut changer plein de choses. » je posais mon sac par terre, ramassais la balle et allais dans le fauteuil en face de lui. « D’accord, je reste ! » jouant doucement avec la balle je ne le regardais pas. « Qu’est ce qui vous fait dire que j’ai des problèmes avec ma famille ? » demandais-je concentrée sur la balle.

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D. Wyatt Leiland

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MessageSujet: Re: Well, let's get it over with ... + wyzel Well, let's get it over with ... + wyzel EmptyMar 11 Nov - 20:44

Hazel & Wyatt.

Il n'y en avait pas deux comme lui sur cette planète, c'était un fait avéré. La plupart des gens en étaient probablement heureux d'ailleurs parce qu'il fallait imaginer une Terre avec deux cinglés fanas de Chuck Norris et qui étaient psys du dimanche... Plutôt crever, ouais. Wyatt n'était clairement pas méchant. Si on y réfléchissait, il était même bien trop gentil, même si on venait rarement se frotter à lui en vue de la masse musculaire depuis qu'il avait tenté de se mettre au jogging. Il ne disait pas que l'expérience avait été réussi mais étrangement, les filles avaient tendance à plus le regarder, non pas que Leiland y faisait vraiment attention non plus. Au bout du compte, il mangeait toujours autant de côtes de porc dans un espace temps très restreint. Cela ne l'empêchait pas non plus de collectionner les figurines de son héros préféré ainsi que de garder précieusement celles de Pokémon qu'il avait encore dans le grenier de ses parents. Si on lui retirait ses petits plaisirs, Wyatt n'était plus lui même et un Wyatt déprimé, voyez vous, cela ne donnait pas tellement envie de le côtoyer, non pas que c'était arrivé souvent. Même quand il buvait, il était toujours de bonne humeur, à raconter la première connerie qui franchissait la barrière de ses neurones, même s'ils n'étaient pas hyper nombreux avec le relent de bière et de whisky. Ce que personne ne devinait sur Wyatt, c'était qu'il était une vraie tête, il était intelligent, probablement trop et il en perdait toute crédibilité dès lors qu'il ouvrait la bouche, le comble pour quelqu'un comme lui. Après tout, il avait été bien souvent premier de la classe à l'école, université compris et on l'avait même payé pour faire les devoirs des autres. Et même si les salles de classe semblaient loin lorsqu'on avait trente cinq ans, Wyatt était toujours un grand gamin. Le premier à se prendre une cuite, le dernier à se coucher, le premier à en oublier son régime, le dernier à remplir les frigos et payer les factures. Sa mère, si elle était encore sur cette Terre, serait certainement en train de s'arracher les chevaux en voyant l'état de sa chambre dans la demeure Kelsey. Ce n'était pas pour autant qu'il ferait plus d'effort, après tout, c'était de Wyatt dont il s'agissait, le mec qui continuait de martyriser son frère alors qu'il était plus proche des quarante ans que des trente... C'était un peu inquiétant certes mais rien n’était définitif, n'est ce pas? Peut être que d'ici quelques semaines, il s'assagirait ou du moins rentrerait dans les standards de la société, même si avec lui, dès qu'il s'agissait de normalité, il ne valait mieux pas compter sur sa personne.

Et ceci valait même lors de ses consultations multiples. Une journée de plus où Wyatt aura utilisé aucune méthode traditionnel de psychanalyse, c'était ce qu'on appelait un visionnaire dans le métier. Ou un siphonné de la cafetière, à voir selon les points de vue. Selon lui, c'était bien mieux de prendre les histoires des gens avec un certain humour pour les rendre plus heureux, ou alors il fallait les pousser un peu lorsqu'ils refusaient les règles du jeu. Avec Hazel, Wyatt allait loin. Il sentait bien qu'elle était réfractaire à l'idée de lui parler, ce n'était pas ce genre d'attitudes qui feraient peur à Wyatt. Alors, il usait ses techniques de persuasion légendaires: l'indifférence, l'accord tacite à tout ce qu'elle pouvait dire alors que son corps laissait sou entendre l'inverse, le jeu de la balle aussi. Tout marchait à merveille, comme il s'en serait douté. Les gens comme Beckett étaient bien souvent dans le déni le plus total de leurs problèmes ou alors ils estimaient que ce n'était pas en déblatérant pendant des heures que leurs petits soucis allaient s'arranger d'eux mêmes. Ils se trompaient grandement, cela, Wyatt en était certain, alors il insistait parce qu'il était ainsi Wyatt, il n'abandonnait jamais la partie, sous aucun prétexte. "Je dois avouer que Starlord est plus beau gosse que Yoda, bon choix... Mais vous essayer de noyer le poisson chat dans un bocal de requins là, mademoiselle." Et il relançait la balle, à chaque fois. C'était fatiguant psychologiquement, il l'aurait à l'usure, en prenant des notes totalement ridicules juste pour l'agacer. Qu'on se le dise, Wyatt n'écrivait absolument rien d'intéressant dans son carnet, il avait même fait deux lignes complètes de "donuts", probablement qu'il avait faim mais c'était un phénomène strictement inconscient. Dans tous les cas, sa petite invention semblait fonctionner à merveille. "C'est la peur qui vous fait parler, un phénomène totalement naturel chez l'être humain mais vous savez que le changement est impossible à éviter, non? Et vous ne le réalisez peut être pas encore mais celui-ci peut vous apporter bien plus que ce que vous avez à l'heure actuelle. Vous voulez quoi de la vie, Hazel?" Il était bien placé pour poser ce genre de questions, lui, le psy célibataire qui n'arrivait pas à garder un hamster en vie plus de quarante huit heures d'affilée, mais c'était son travail, un qui ne renierait jamais. Il releva son regard vers elle, avec un sourire. Cette balle les rendait fous mais elle continuait d'être lancée de l'un à l'autre, comme un tour de manège pour voir qui gagnerait sur l'autre. Avant qu'elle ne tombe. Wyatt avait gagné et cela le fit sourire, largement. "Vous voyez, c'pas si difficile d'accepter la parole... Ce qui me fait dire ça? Et bien, quelqu'un qui essaye de se défiler alors que j'ai eu sa tante il y a à peine trois heures pour vérifier que vous n'aviez pas annulé le rendez vous... Je devine que la relation conflictuelle vient de là, entre autres. C'est vraiment ça votre blocage, Hazel? Vous étouffez? Ou alors vous avez le coeur brisé depuis le début." Lorsque Wyatt parlait sérieusement, il n'y avait que le silence autour. Il avait arrêté d'écrire. Il la regardait. "Rien n'est permanent, vous savez. Votre famille, vous ne la garderez pas toujours, si c'est votre tante le problème, vous avez le droit de la quitter. Si c'est votre coeur le problème... Il s'en remettra. Le coeur humain se remet de tout. Même du pire." Et il se releva, attrapa une de ses figurines Pokemon et lui tendit Salamèche. Allez savoir pourquoi. "Tenez. Oui, vous allez me dire, c'ridicule, qu'est ce que je fais de ça? Et bien, ça, c'est mon coeur pour la semaine à venir, prenez en soin comme si c'était votre propre vie... Ca s'appelle la confiance, Hazel. Je peux vous faire confiance, non?" Pour apporter la confiance en soi, rien de plus que forcer la foi en les autres. Il se rassit, léger sourire aux lèvres. Technique de Wyatt, testé et approuvé.
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E. Hazel Beckett

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MessageSujet: Re: Well, let's get it over with ... + wyzel Well, let's get it over with ... + wyzel EmptyMar 18 Nov - 1:07

Well, let's get it over with ...
Wyzel

Non non non. Je n’avais rien à faire ici. Je n’étais pas la personne qu’il fallait pour venir ici ; j’avais rien à foutre ici ! Pardonnez mon langage ! je suis pas le genre de personne qui croit à ça, je ne suis pas une personne qui aime parler, je ne suis pas une personne qui a BESOIN de parler ! Ca sert à rien absolument à rien. Et pourtant j’étais bel et bien là. Face à lui. Et avec ce magnifique panier de friandises que j’avais préparé rien que pour lui. Panier qu’il avait très poliment refusé. Et ce qui m’avait vexé d’ailleurs. Pas que j’ai d’opinion très « haute » de ma cuisine, mais en général, on ne la refusait pas. Ce n’était pas habituel et ça ne me plaisait pas du tout. Et pourtant j’étais là face a cet … espèce de mec un peu bizarre. Mais assez … charmant si on peut dire. Le genre de mec qu’on n’imagine pas du tout être psychiatre. C’était assez bizarre d’ailleurs. Est ce qu’il l’était vraiment ou c’était un canular ? J’en savais rien mais j’avais toujours imaginé un psy comme quelqu’un d’assez vieux, dans une espèce de costume en tweed un peu élimé et trop petit pour lui avec des chaussettes apparentes et surtout un début de calvitie et des grosses lunettes à double foyer. Faut croire qu’ils ont changé, ou que ma vision date du siècle dernier. Bah ouais parce que Wyatt Leiland est plutôt genre beau-gosse, assez baraqué et avec un petit sourire en coin des plus charmeurs. Enfin je dis ça … je m’égare. J’dois pas être là … j’ai rien à foutre là j’vous disais, c’est ça hein !?

Il insistait, et ce truc avec la baballe là, il me prenait pour un chien ? J’avais bien envie de lui dire que je n’étais pas un border collie, mais bon, je doute que ça passe, et puis si c’était pour qu’il fasse un « mauvais » rapport à Inès … j’préférais pas tenter le coup ! Mais bon c’était quand même une plaie d’être là. Et maintenant je me disais qu’une de mes madeleine au chocolat, que je pouvais très bien voir d’ici dans le panier, me ferait du bien et rendrait cette « entrevue » un petit peu plus supportable. Je soupirais de nouveau, oh pas besoin de ça pour qu’il comprenne que j’avais aucune envie d’être la. Je le lui avais déjà dit et fait comprendre maintes fois, mais c’était un peu apaisant, ça me soulageait de souffler, alors je le faisais. "Je dois avouer que Starlord est plus beau gosse que Yoda, bon choix... Mais vous essayer de noyer le poisson chat dans un bocal de requins là, mademoiselle." je riais doucement. Bon au moins il s’y connaissait culture geek. Comment pouvait il être psy, sérieusement !? Bref, il voyait clair dans mon jeu. Peut être que c’était ce qui faisait de lui un bon psy, non … Je soupirais encore, et attrapais la balle … soupirant encore (et toujours) .

"C'est la peur qui vous fait parler, un phénomène totalement naturel chez l'être humain mais vous savez que le changement est impossible à éviter, non? Et vous ne le réalisez peut être pas encore mais celui-ci peut vous apporter bien plus que ce que vous avez à l'heure actuelle. Vous voulez quoi de la vie, Hazel?" je le regardais totalement prise au dépourvu. « Rien … absolument rien. » dis-je en haussant les épaules. Ce n’était pas tout à fait vrai. En réalité je voulais qu’on me foute la paix et qu’on me laisse vivre. Mais il avait pas besoin de le savoir, non ? Si ? Je soupirais, c’était une plaie d’être la, pour la présence, la vue était agréable, heureusement et ça rattrapait tout. Et je laissais la balle tomber. Et puis j’allais m’asseoir tout en jouant avec la balle. "Vous voyez, c'pas si difficile d'accepter la parole... Ce qui me fait dire ça? Et bien, quelqu'un qui essaye de se défiler alors que j'ai eu sa tante il y a à peine trois heures pour vérifier que vous n'aviez pas annulé le rendez vous... Je devine que la relation conflictuelle vient de là, entre autres. C'est vraiment ça votre blocage, Hazel? Vous étouffez? Ou alors vous avez le coeur brisé depuis le début." je haussais les épaules, sans relever les yeux sur lui, toujours concentrée sur cette balle que j’observais de près. « Si je vous dit les deux, ça dit quoi sur moi … ? » je sentais ses yeux sur moi mais je prenais bien soin de ne pas lever mon regard, je ne voulais pas croiser son regard, il avait raison et il le savait fort bien. Pas question que je l’admette de haute voix. "Rien n'est permanent, vous savez. Votre famille, vous ne la garderez pas toujours, si c'est votre tante le problème, vous avez le droit de la quitter. Si c'est votre coeur le problème... Il s'en remettra. Le coeur humain se remet de tout. Même du pire." je soupirais doucement. Mais n’eux pas le temps de répondre qu’il me lançait déjà un truc dans les mains. "Tenez. Oui, vous allez me dire, c'ridicule, qu'est ce que je fais de ça? Et bien, ça, c'est mon coeur pour la semaine à venir, prenez en soin comme si c'était votre propre vie... Ca s'appelle la confiance, Hazel. Je peux vous faire confiance, non?" forcée de devoir lâcher la balle d’attrapais ladite figurine. Son cœur ? J’arquais un sourcil, puis le second. Je regardais de plus près Salamèche. « La confiance … » et puis je me mis à rire doucement avant de le regarder. « C’est une technique des AA ça. Prendre soin de quelque chose pour pouvoir ensuite prendre soin de soi-même !? C’est ça ? » je posais la figurine sur le bureau, à côté du panier ou je choppais un muffin aux pépites de chocolat. « Je vois donc que ma chère tante vous a confié mes « prétendus soucis de drogue ! » » j’avais imité les guillemets en faisant une grimace. « Avec un peu de chance elle vous a peut être même passé le lien vers la page pour avoir mes services d’escort !? » dis-je simplement en prenant une bouchée de muffin.


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D. Wyatt Leiland

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MessageSujet: Re: Well, let's get it over with ... + wyzel Well, let's get it over with ... + wyzel EmptyMar 18 Nov - 22:41

Hazel & Wyatt.

Wyatt ne cherchait pas à ce qu'on le comprenne, c'était même carrément l'inverse s'il voulait être totalement honnête. Il aimait bien être un mystère pour les gens qui se demandaient comment un cinglé pareil avait réussi à obtenir un diplôme aussi difficile à avoir. Entretenir la curiosité des badauds, cela, Wyatt avait toujours su faire. Il fallait dire que c'était un acrobate de haut niveau lorsqu'il s'agissait de s'amuser avec du vocabulaire et des actions ridicules. Il avait inventé tout un tas de techniques de psychanalyse et il y en avait probablement aucune qui qui était foncièrement intelligente. Wyatt prenait les gens tels qu'ils étaient. Parfois, leur proposer de se regarder en face ne devait pas signifier névroses et mots impossible à prononcer, non, il suffisait de se mettre à leur niveau. Et cela, Wyatt savait faire parce qu'il n'était pas meilleur qu'eux, pas forcément plus intelligent non plus, il était un peu plus malin peut être et certainement trop créatif pour son propre bien. Si seulement son cerveau s'arrêtait de fonctionner deux petites minutes, il lui arriverait peut être moins de problèmes. Il n'y avait qu'à voir les aventures de Wyatt avec les filles, pas sûr que quelqu'un d'autre sur cette terre comptait autant de râteaux que lui. Pourtant, le psy n'était pas un dragueur invétéré, plutôt l'inverse, on le prenait tellement pour quelqu'un d'idiot qu'on le laissait se ridiculiser ou on le prenait en pitié, c'était peut être cela justement le coeur du souci. Wyatt n'était jamais vraiment totalement lui même, il jouait avec ses propres sentiments en testant les limites des gens autour. Il aimait bien rendre les gens aussi dingues que lui et c'était possiblement la chose la plus puérile qu'on avait plus de trente cinq ans mais il le faisait tout de même, dans l'espoir qu'un jour ou l'autre, une femme ait suffisamment de jugeote pour lui faire fermer son clapet. Autant dire que ce jour n'était pas arrivé vu que Wyatt avait toujours réponse à tout et ce n'était pas nouveau également. Déjà gamin, il n'avait pas arrêté de poser tout un tas de questions à sa mère, à se demander où avait-elle pu puiser la patience nécessaire pour élever un môme pareil. Il y avait quelque chose dans les gènes des Leiland qui n'avaient pas tourné rond au moment de leur conception et maintenant, ils devaient tous faire avec, Wyatt le premier. Il s'en sortait relativement bien pour un névrosé dans son genre, premier de la classe de qui on se foutait pas mal durant sa jeunesse et qui n'avait jamais su gardé une fille normale à ses côtés. Bon, bien entendu, il valait mieux ne pas dire cela à tous les hamsters enterrés au fond du jardin de ses parents parce que, eux, n'avaient pas eu la chance de tomber sur un Wyatt prévenant comme il pouvait l'être durant les séances avec ses clients.

Hazel ferait partie des privilégiés du lot. Wyatt le savait d'ores et déjà. Le fait qu'elle lui réponde aussi sèchement, qu'elle n'accepte pas son problème ou ses déchirures intérieures rendaient Wyatt encore plus déterminé à la faire sortir de son cocon. Il la voyait comme une femme qui n'avait pas encore réalisé son pouvoir de séduction et pourtant, elle en avait parce qu'elle ne se laissait faire par aucun homme. Leiland avait vite compris que l'un d'entre eux l'avait fait souffrir même s'il n'avait pas posé la question directement. Le chagrin d'amour était-il réellement de son ressort? Tout pensait à croire que non, vu sa vie personnelle sans dessus dessous depuis des mois voire même des années. Et pourtant, il était là, à lui sourire, la jauger et il la comprenait. Wyatt était suffisamment curieux et intéressé par ce cas très précieux qu'il était prêt à laisser l'heure en devenir une autre, jusqu'à l'infini. Il ne pousserait pas jusqu'à au delà parce qu'il n'avait pas vu Toy Story depuis un bon moment et on l'avait trop appelé Buz l'Eclair étant gamin, il n'avait pas trop aimé devenir un jouet, aussi plaisant fut-il. "C'pas beau de mentir, vous savez. On veut tous quelque chose de la vie... Moi par exemple, j'aimerais bien un jour être capable de garder un hamster en vie plus d'une semaine et puis, pourquoi pas faire de enfants un de ces quatre. Mais alors que vous, une jolie jeune femme comme vous me dites que vous voulez rien de la vie, excusez moi, j'y crois pas une seule seconde." Wyatt savait tout, c'était son travail de capter l'essence des gens qui lui faisaient face sur ce divan. Même si Hazel était un challenge complexe, il ne s'avouait clairement pas vaincu. Il pianotait l'accoudoir du sofa en la regardant, fin sourire aux lèvres. Il aimait sa réponse, son tact, sa facilité à le prendre pour un type qui avait des réponses à lui donner. Wyatt lui avait lancé une balle, elle l'avait attrapé et il sentait que c'était la première d'une longue lignée. "Ca me dit que vous vivez dans un paradoxe qui vous rend amère... Vous êtes trop indépendante pour accepter l'autorité de votre tante, quelque part vous la haïssez parce qu'on vous a laissé avec elle comme si cette femme avait quelque chose à vous offrir et ça vous a jamais plu.  Vous détestez tout autant avoir donné votre coeur à quelqu'un qui vous a pas rendu ce que vous avez offert... Alors, laissez moi une chance de repartir de zéro." Et cette figurine, ce n'était pas grand chose en apparence mais c'était un nouveau départ pour Hazel. Elle avait besoin que quelqu'un l'écoute, que quelqu'un lui fasse confiance puisque le psy avait l'intime conviction que personne n'avait pris la peine de s'intéresser à ce qu'elle avait à dire ou à offrir justement. Wyatt était cette solution, même s'il était marginal, incompris et clairement pas comme tous les autres. "J'en sais rien, j'suis jamais allé aux AA. J'sais juste que vous avez besoin d'un cinglé comme moi pour vous rappeler que vous êtes importante. Que vous comptez. Au moins pour quelqu'un... Et pour vous même." Il se tut soudainement, le temps d'écrire trois petits mots dans son carnet et de tout refermer, il n'avait pas besoin de cela. Pas avec elle. Parler était plus que suffisant. "Et bien non, j'étais pas au courant de tout ça mais j'suis ravi de l'apprendre. Maintenant, j'sais que vous êtes ni une junkie ni une escort, j'prends en note.Vous devriez d'ailleurs pas vous arrêter à ce genre de rumeurs, regardez, j'y crois même pas à ces histoires. Vous valez bien mieux que ça, vous valez la garde de mon coeur de Salamèche." Il avait failli caser un des dires de son maître Chuck Norris mais s'était tu, la regardant en souriant. Cette séance se déroulait à merveille finalement.
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E. Hazel Beckett

E. Hazel Beckett
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MessageSujet: Re: Well, let's get it over with ... + wyzel Well, let's get it over with ... + wyzel EmptySam 22 Nov - 2:57

Well, let's get it over with ...
Wyzel

J’étais où. J’savais même plus quoi faire. Vous me croyez si je vous dis que je ne suis plus sûre de ce que je veux faire ? Pour sûr j’ai bien entendu envie de partir d’ici. Je ne crois pas à la thérapie, du moins j’ne vois pas quel effet ça pourrait avoir sur moi plus précisément. Mais … Dans un sens aussi j’ai plus vraiment envie de partir. Mais c’n’est pas pour raconter ma vie, non, loin de là, c’est pour lui, sa personnalité est absolument étrange et spéciale, et je ne dis pas ça dans un sens négatif. Et du coup je voudrais peut être oui comprendre un peu plus ses méthodes, et puis savoir comment il fonctionne. En fait je crois que je ne le comprends pas et que du coup je suis un peu intriguée. Parce que c’est peu conventionnel et que je n’imaginais vraiment pas un psy comme ça. Est ce que c’est vraiment sensé être comme ça un psy ? Est ce que ça sort des répliques geeks et que ça a des balles de tennis dans le tiroir de son bureau ? J’en ai aucune idée je vous dit moi, puisque je suis jamais allée voir de psy de ma vie. Et que je tombe sur lui. Cet énergumène au sourire dévastateur et au corps bien musclé et … Hazel ferme la d’accord j’me tais !

Je soupirais, j’étais pas contente d’être la quand même ! Et je faisais vraiment tout pour qu’il le remarque. Quoi que vu mon entrée en matière je crois bien qu’il devait avoir tout à fait imprimé l’idée à présent. Mais bon autant insister pour qu’il comprenne VRAIMENT bien que je ne voulais pas être là. Peut être que c’était aussi pour me convaincre ? Enfin là j’me joue moi même à la psy à deux balles et ça c’est sensé être lui, enfin son rôle. Enfin sauf que j’ne pense pas qu’il est payé deux balles. Enfin je n’espère pas pour lui. Enfin bref j’en étais ou moi ! Il me pose des questions, et j’réponds sans réel intérêt. Qu’est ce que j’attends de la vie. Pouah … bah pas grand chose. Rien même. Ce n’était pas tout à fait vrai, mais c’était pas non plus tout à fait vrai … Mais il étais assez agréable. Et c’était difficile de rester froide. Surtout avec les distractions qu’il proposait. "C'pas beau de mentir, vous savez. On veut tous quelque chose de la vie... Moi par exemple, j'aimerais bien un jour être capable de garder un hamster en vie plus d'une semaine et puis, pourquoi pas faire de enfants un de ces quatre. Mais alors que vous, une jolie jeune femme comme vous me dites que vous voulez rien de la vie, excusez moi, j'y crois pas une seule seconde." je le regardais sans savoir précisément ce que je devais penser de son espèce d’aveu. Est ce que je devais le prendre au sérieux, ou … c’était bizarre. Je ne haussais pas les épaules. « Et vous c’est pas beau de mentir en me qualifiant de jolie jeune femme » dis-je à la manière d’une gamin qui veut à tout prix avoir raison. « Et puis c’est pourtant plus ou moins le cas. J’sais pas quoi attendre de la vie. J’sais pas trop ce qu’elle peut me proposer alors … » je triturais un peu une mèche de mes cheveux. Je soupirais doucement et le regardais un peu. Est ce que je commençais a avoir un peu d’aisance avec lui ? Peut être qui sait … miraculeux. "Ca me dit que vous vivez dans un paradoxe qui vous rend amère... Vous êtes trop indépendante pour accepter l'autorité de votre tante, quelque part vous la haïssez parce qu'on vous a laissé avec elle comme si cette femme avait quelque chose à vous offrir et ça vous a jamais plu. Vous détestez tout autant avoir donné votre coeur à quelqu'un qui vous a pas rendu ce que vous avez offert... Alors, laissez moi une chance de repartir de zéro." je soupirais un peu pour masquer mon effarement le plus total. Est ce qu’il était donc aussi facile de lire en moi ? J’essayais le plus possible de ne pas montrer qu’il avait vu juste, mais malheureusement pour moi, tout se lit toujours sur mon visage. Alors …

Cette figurine … j’en voulais pas. J’pouvais pas le faire. D’une c’était à lui, j’allais en faire quoi moi de son Salamèche, même s’il était super mignon ! C’était une méthode spéciale et particulière hein … je soupirais doucement et regardais la figurine que j’avais reposé sur le bord du bureau. Je mâchais doucement le muffin. C’était tellement bon de manger ! "J'en sais rien, j'suis jamais allé aux AA. J'sais juste que vous avez besoin d'un cinglé comme moi pour vous rappeler que vous êtes importante. Que vous comptez. Au moins pour quelqu'un... Et pour vous même." je levais les yeux. J’étais importante. « Bien sûr que vous dites ça, vous êtes payé pour dire que je suis importante. » je soufflais en levant les yeux au ciel. J’étais qui j’étais. C’était comme ça. Mais quand même … je commençais un peu à m’énerver du coup contre lui, probablement qu’il n’y pouvait rien et n’avait pas mérité que je lui fasse des reproches comme ça, surtout à tout balancer d’un seul coup. Mais en définitive, peut être que c’est ce qu’il voulait, non que je communique, à n’importe quel prix ! "Et bien non, j'étais pas au courant de tout ça mais j'suis ravi de l'apprendre. Maintenant, j'sais que vous êtes ni une junkie ni une escort, j'prends en note.Vous devriez d'ailleurs pas vous arrêter à ce genre de rumeurs, regardez, j'y crois même pas à ces histoires. Vous valez bien mieux que ça, vous valez la garde de mon coeur de Salamèche." je me mis à rire doucement. « Oh mais je m’arrête pas à ce genre de rumeur, disons juste que j’ai pas vraiment le choix de les entendre ces rumeurs. » je mangeais un morceau de muffin « J’vaux pas grand chose vous savez. C’est comme ça, ce n’est pas grave hein. Je m’y suis fait depuis le temps » je souriais doucement et regardais le Salamèche sur le bureau. « Pourquoi Salamèche ? » demandais-je en désignant du menton les autres figurines.

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D. Wyatt Leiland

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MessageSujet: Re: Well, let's get it over with ... + wyzel Well, let's get it over with ... + wyzel EmptyJeu 27 Nov - 20:53

Hazel & Wyatt.

Il n'était pas vraiment noble et pas tellement sûr de lui non plus. Le charme de Wyatt était ailleurs, dans tout ce qu'il ne montrait pas et il y en avait des tas de choses qu'il préférait laisser cachés à la face du monde. A première vue, Wyatt, c'était le premier déconneur du coin, un type accessoirement très idiot et qui n'essayait vraiment pas d'être plu intelligent qu'il ne pouvait l'être. Pourquoi montrer son intelligence quand on pouvait faire le zouave et faire rire les gens? C'était pour cela qu'il n'aimait pas vraiment la politique et les débats à rallonge... A quoi bon? Le monde était suffisamment tragique pour qu'on ne perde pas notre temps à se faire la guerre et rester sérieux à déblatérer des paroles sans saveur. Wyatt aimait fort bien sa condition: il n'était pas comme tout le monde et il ne le serait jamais. C'était certes un grand gamin, légèrement arriéré qui continuait de collectionner les figures Panini et les reliques de boutiques de geeks du coin mais c'était la beauté de la vie, non? Pourquoi avoir le droit de faire certaines choses seulement à un certain âge? Tant qu'on était en vie, on pouvait faire ce que bon nous semblait, c'était ainsi que Wyatt voyait la vie. Alors, oui, il continuait à fréquenter les boutiques où le public ne semblait pas dépasser dix années et à chaque fois qu'il entrait quelque part d'ailleurs, on le regardait d'un oeil étrange. Au final, pourtant, la foule se retrouvait massé autour de lui alors qu'il racontait une histoire loufoque ou une plaisanterie qu'il venait de concocter dans son crâne malade. L'envie de rire et sourire était très communicative quand on côtoyait Leiland, voire toute la famille si on voulait leur rendre totalement justice. Ils avaient tous été éduqués dans le respect de l'être humain et de la Terre sous leur pied. Alors, certes, Wyatt consommait plus d'alcool et de nourriture qu'il en faudrait réellement mais on pouvait tous mourir demain, non? C'était en tout cas ce que lui avait retenu après la mort tragique de sa mère. Une minute, elle était là et la suivante, elle ne l'était plus, c'était un traumatisme que Wyatt garderait toujours en lui. La mort, personne ne pouvait la vaincre mais la vie, tout le monde le pouvait et il était le premier fervent de cette cause. On avait tout de même le droit d'être malheureux ou momentanément triste mais Wyatt n'acceptait pas que cet état ne dure plus qu'il n'en faut. Il ne pouvait pas accepter que le monde soit aussi maussade qu'un jour de pluie qui se répétait à l'infini. Il avait beaucoup d'espoir pour l'humanité, même si ce qu'il voyait à la télévision ne le charmait guère sur là où la race humaine en était arrivée. Il continuait de rire, sourire et espérer parce que Wyatt n'avait que cela pour feindre son idiotie notoire. Le problème, c'était que Wyatt n'était pas idiot: il savait des tas de choses sur la science, l'histoire, la politique, la vie et bien sûr...

La psychologie. Wyatt était un fin psychologue et là où des tas d'hommes qui exerçaient le même métier que lui échouaient lamentablement, lui excellait sans demi mesure. Les gens l'aimaient parce qu'il se mettait toujours à leur niveau. Wyatt ne tentait jamais de les assommer de mots scientifiques et de questions qui n'avaient pas vraiment de sens si ce n'était de les mettre mal à l'aise face à leur propre reflet dans le miroir. Aller mieux, s'améliorer était un processus qui requérait une énergie considérable et un temps fou, cela Wyatt l'avait compris depuis le tout début de ses études. Il était comme tous ces gens qu'il traitait au quotidien, il avait ses défauts, ses psychoses et ces petites choses qui le mettaient de bonne humeur. Un psy était un homme normal, quoique ces gens là tentent tout de même de rester dans leur marginalité qui n'avait franchement aucun sens commun dans le crâne de Leiland. Wyatt aimait cela, se mêler aux gens... Non, se mêler aux personnes comme Hazel. Elle était encore jeune mais semblait avoir perdu tout espoir d'un futur brillant. Il aurait pu la secouer pour lui prouver que son raisonnement était totalement ridicule en vue du peu de temps et de choses qu'elle avait vécues sur cette terre mais Wyatt faisait les choses différemment. Il frappait là où cela faisait mal... Mais en douceur. Doux, très doux, comme de la soie sur du satin, on ne le sentait même pas sous nos doigts. C'était pour tout cela qu'il était doué, lorsqu'on était traités par Wyatt, on était traité sans même le savoir. Il pouvait raconter n'importe quoi, ou en tout cas, ce qui sonnait comme du grand n'importe quoi aux oreilles d'autrui alors que cela vous aidait. Il était ainsi, Wyatt, ainsi et plus encore. "Sachez que je mens jamais, c'une qualité que j'ai hérité de ma défunte mère. C'simplement que vous ne croyez pas en votre beauté... Mais elle est là, croyez moi. La vie peut vous proposer du bonheur, si vous ouvrez les yeux suffisamment longtemps pour le voir. Entre autres." Il suffisait d'un sourire. Il suffisait de Wyatt qui se remit à siffloter en terminant de parler. Il ne changeait pas, n'est ce pas? Et c'était ce qui était le plus déroutant chez lui, il ne semblait jamais vivre la routine et pourtant, rien dans son comportement ne semblait se transformer en fonction de ce qu'il y avait autour de lui. Wyatt, le mystère. Wyatt, l'énigme. Wyatt, le sourire et le charme. "Hum... Non, techniquement je suis payé pour vous écouter mais comme j'ai calculé que je parlais plus que vous... Je devrais être en faillite depuis environ... 17 minutes. Si vous n'aviez pas d'importance, vous pensez vraiment que je parlerais autant?" Question purement rhétorique. Wyatt n'attendait aucune réponse, il ne voulait que l'approbation de la jeune femme étant donné que l'heure s'écoulait et touchait à sa fin. Déjà. Il devait l'avouer, ce qu'il venait de vivre était différent, intéressant et quelque part... Vivifiant. Wyatt se releva de son siège alors qu'il entendait les paroles de Hazel. Un large sourire s'afficha sur ses lèvres, alors qu'il était détourné d'elle, lorsqu'il entendit cette question... Oui, pourquoi? Parce que Salamèche, c'était le feu, la gloire, la beauté, l'espoir. Tout ce à quoi Hazel lui faisait penser mais il se tourna finalement vers elle. "La question, c'plutôt... Pourquoi pas Salamèche? C'est à vous d'y réfléchir, Hazel, je peux pas faire tout le travail à votre place. Vous m'expliquerez tout ça lors de notre prochaine séance... Mardi prochain." C'était ainsi qu'il gagnait le coeur et l'esprit des gens. Dans son fin sourire et ses yeux pétillants alors qu'il retournait derrière son bureau pour s'y asseoir, non sans un dernier regard vers la jeune femme. La beauté. L'espoir. La gloire. Le feu.
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E. Hazel Beckett

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MessageSujet: Re: Well, let's get it over with ... + wyzel Well, let's get it over with ... + wyzel EmptyVen 16 Jan - 0:50

Well, let's get it over with ...
Wyzel

J’étais subjuguée. C’était étrange. Ce n’était pas du tout ce à quoi j m’étais attendue. Je ne m’étais jamais imaginée pouvoir un jour faire ce que j’étais en train de faire. Même si je ne le faisais pas encore entièrement, venant de moi, je savais bien que ce n’était pas mon genre du tout. Ce n’était pas moi. Je n’étais pas du genre à me confier. A qui que ce soit. Mais est ce que c’était parce que je n’avais jamais eu personne pour me confier ? Et par là je ne dis pas que Pacey n’est pas une personne à qui me confier. Mais il est mon meilleur ami, alors forcément, il me comprend bien plus que quiconque. Et je l’adore, sans lui dans ma vie j’aurai pu dériver. Il était mon roc, la personne solide et invariable dans mon univers qui était plutôt intangible depuis des années. Alors oui, il avait fait des merveilles. Peut être était il hypnotiseur, en définitive ce Docteur Leiland !? Parce que oui, j’avais changé. Auparavant j’aurai déposé le panier et j’aurais tourné les talons sans demander mon reste. Mais il m’avait fait rester. Il avait su, subtilement, me faire me poser les questions qu’il fallait. Les questions qui me tournaient dans l’esprit et que je n’avais encore jamais osé envisager.

Je soupirais doucement, j’avais bien sûr toujours quelque chose à dire. Même si je n’étais pas totalement convaincue de pouvoir lui raconter les choses. Dire, parler de soi, ce n’était pas une chose très aisée pour moi. Mais je suppose que c’était comme tout. Que ça pouvait s’apprendre. "Sachez que je mens jamais, c'une qualité que j'ai hérité de ma défunte mère. C'simplement que vous ne croyez pas en votre beauté... Mais elle est là, croyez moi. La vie peut vous proposer du bonheur, si vous ouvrez les yeux suffisamment longtemps pour le voir. Entre autres." je me mis à rougir un petit peu. Je n’étais pas convaincue qu’il ne dise pas ça parce qu’il se sentait obligé de le dire. Mais bon c’était pas le problème. Je ne croyais pas en ma beauté oui c’était un fait. Mais que voulez vous, ça fait tellement longtemps que je vivais avec ça. Quant au bonheur … pas que je ne croies pas qu’il n’existe pas. Pas que je croies qu’il n’existe pas pour moi. Mais … « Le bonheur est peut être là … mais je ne l’ai pas encore vu ou que ça soit … » lâchais-je piteusement. C’était vrai. Et c’était un des plus terribles aveux que je pouvais lui faire. Parce que ça résumait tout de moi en quelques mots. Mais son attitude me ferait presque croire en ses paroles. Essayer d’ouvrir les yeux comme il le disait. Plus longtemps peut être. Est ce que je les fermais trop ? Probable oui.

Il était décidément plein de surprises. "Hum... Non, techniquement je suis payé pour vous écouter mais comme j'ai calculé que je parlais plus que vous... Je devrais être en faillite depuis environ... 17 minutes. Si vous n'aviez pas d'importance, vous pensez vraiment que je parlerais autant?" et là je ne savais pas quoi dire. La seule chose que je réussis à faire c’est à rire. Un fou rire incontrôlable. « Pardon … » dis-je en essayant de me calmer un petit peu. J’étais décidément déstabilisée par ce rendez-vous qui était passé bien plus vite que je ne l’avais pensé.

Un Salamèche. Me faire confiance à ce point ? Je fronçais les sourcils. "La question, c'plutôt... Pourquoi pas Salamèche? C'est à vous d'y réfléchir, Hazel, je peux pas faire tout le travail à votre place. Vous m'expliquerez tout ça lors de notre prochaine séance... Mardi prochain." je le regardais et me mordais la lèvre. Il marquait un point. Un très bon point. Je hochais positivement de la tête pour lui concéder le point. Souriant doucement je sortis mon agenda pour noter le prochain rendez vous. Et pour une fois sans rechigner. C’était un grand pas en avance. « Même heure ? » demandais-je en relevant les yeux ver lui ? Quelque chose me plaisait chez lui, j’arrivais pas vraiment à mettre le doigt sur quoi. Mais ça m’intriguait. C’était intéressant. Il avait tiré beaucoup plus de moi en une heure que quiconque en toute ma vie. Et ça, ce n’était pas rien, laissez moi vous le dire ! « Très bien alors … heu … a la semaine prochaine » dis-je en serrant la figurine Salamèche dans ma main.


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