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 In my veins... Madness. + Gaby

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F. 'Sky' Elliot

F. 'Sky' Elliot
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In my veins... Madness. + Gaby _
MessageSujet: In my veins... Madness. + Gaby In my veins... Madness. + Gaby EmptyJeu 14 Aoû - 18:00

Sky & Gabynane.

Un jour prochain, Sky arrêterait de croire que toutes les paroles qui osaient sortir de la bouche de Whizz étaient paroles d'Evangile. Ouais, ce serait certainement sa prochaine résolution au nouvel an s'il ne voulait pas perdre le peu de dignité qui lui restait encore... Disons le, elle était proche de zéro. Mais franchement, sur ce coup là, il avait déconné... Sauf que Sky ne s'en rendait que moyennement compte, c'était le problème lorsqu'on était aveugle et qu'on faisait confiance à ses amis. Heureusement qu'il n'en avait pas cent cinquante comme Fenley où il finirait par prendre un bus pour le Pérou, drapé dans son innocence déchu en compagnie de son canard en plastique, Robert l'invisible. Tcho. En attendant, Sky devait supporter connerie sur connerie.. Enfin, c'était lui qui commençait le plus souvent mais cela, il ne se targuait pas de le dire. Rien que la veille, il avait malencontreusement confondu la lessive avec le Monsieur Propre. Alors certes, au bout du compte, les fringues de Whizz sentaient la lavande bien fraîche mais elles avaient une sale gueule à l'arrivée. Et tout ce qu'il avait trouvé à dire pour se justifier ou même s'excuser de sa connerie, ce fut un petit "Oups" lancé à l'air avant de rire entre ses dents, se prendre la porte en sortant et aller se coucher. Pas si étonnant que cela au final que Whizz avait envie de lui foutre la gueule dans cette fameuse porte, sauf qu'il n'osait pas parce qu'au fond, il était un brin amoureux de sa fabuleuse personne... Oui, amoureux, c'était pour cette raison qu'il lui collait au train au ranch certainement, s'il se faisait trop draguer, il fallait bien qu'il veille au grain, c'était de la protection rapprochée de luxe. Cela dit, Sky s'en fichait pas mal, il aimait bien se faire emmerder la moitié de la journée et sur ce coup là, Lawrence n'avait pas déconné. Elliot s'était dit que c'était louche de l'entendre de si bonne humeur au lever du soleil lorsqu'il lui avait tendu ses fringues du jour... Il avait même fait des pancakes pour le petit déjeuner au lit, si ça, ce n'était pas un signe qu'il avait envie de lui foutre en l'air sa journée. Insouciant, Sky n'avait pas franchement fait attention, il s'était habillé l'air de rien, en souriant comme un éperdu et il était sorti avec la ferme intention de passer une excellente journée. Mais Sky connaissait-il même la définition de journée de merde? Probablement pas, plutôt l'inverse même. Même lorsqu'il se pétait la gueule dans le crottin au centre équestre ou qu'il se ruinait un genou, le nez ou un poignet, il étai toujours hyper heureux d'être là. Gracieux, n'est ce pas? Sa journée se passa donc à merveille pour lui, pour les autres, c'était un peu différent vu qu'il avait un humour encore plus merdique que les jours précédents... C'était certainement dû aux pancakes préparés avec amour, soit dit en passant. Si on occultait le fait qu'il avait bousillé deux sacs d'avoine, qu'il avait marché sur le sabot d'un cheval qui avait lui même rué sur un collègue et qui avait donc terminé sa journée chez le médecin, tout s'était passé à merveille. Il était tellement de bonne humeur que Sky pensait réellement que tous les individus autour de lui riaient de ses merveilleuses blagues... Alors que, disons le, c'était un peu plus pour son accoutrement ridicule. Peut être que c'était la vieille chemise en flanelle rouge, bleu et franchement laide ou bien le coup de marqueur qu'il avait sur la joue où il y avait écrit "WHIZZ'S BITCH" en rouge paillette, sans oublier l'éventail collé à son jean... Il se disait bien qu'il y avait un truc étrange qui lui collait au train depuis ce matin. Et ce n'était pas une banane supplémentaire non, mais un putain d'éventail rose bonbon.

Finalement, heureusement que Sky était aveugle pour ne pas constater le désastre. Non, il se la jouait imbécile heureux qui avait la sensation d'avoir un succès fou auprès des gentes dames et un charisme tellement précieux qu'il arrivait même à rendre gay tous les mecs qui bossaient à l'écurie avec lui. Il y croyait, ouais, c'était le comble. Dans tous les cas, lorsque la journée de travail fut bouclé, Sky se sentait tellement puissant qu'il osa même mettre un pied au saloon. Il ne le faisait pour ainsi dire jamais, sauf quand Whizz l'y traînait pour X raison, certainement parce qu'il savait que son père aimait bien y venir après son service journalier et le jeune Elliot ne tenait pas tellement à tomber nez à nez avec lui. Encore moins ce jour là, même s'il ne savait pas franchement ce qui se passait avec sa dégaine et sa gueule de débile. Il entra dans le bar, un peu comme Lucky Luke d'ailleurs... Enfin un Lucky Luke de bas étage, un remake à deux cent euros où le héros principal ressemblerait plus à Rantaplan au féminin qu'à un type qui tirait plus vite que son ombre... Surtout que Sky ne tirait absolument rien, soit dit en passant -oui, un petit truc tendancieux, why not allez- et qu'il n'avait jamais dégainé un colt de sa vie. Comme il ne voyait rien, Sky ne remarqua pas les regards braqués sur lui alors qu'il s'asseyait au comptoir en sifflotant. A coup sûr, les gens devaient se dire que c'était du Britney Spears vu qu'il venait de faire un coming out public... Plus ou moins. Et sans le savoir en plus, qu'il était fort ce Whizz Fenley. Il entendit les bruits de pas derrière le comptoir et bien entendu, il capta la démarche de Gabriel. Et le silence alentour d'ailleurs mais cela ne semblait pas le déranger plus que ça. "Mon pote Gaby! J'prendrais bien une p'tite bière si t'as ça en stock." Et il recommença à siffloter, imbécile heureux encore une fois. "Dis, t'as pas des Pez en stock. J'ai envie de Pez là, ouais, putain, des Pez! C'était trop bien les Pez.. Ou alors, t'as pas un mammouth? Enfin pas un vrai mammouth congelé avec des poils et tout le toutim hein, t'sais le bonbon là qui te file la langue bleue ou rose... T'façon même si j'avais la langue bleue, je le verrais même pas. Je peux même pas avoir honte, si c'pas génial ça." Il ne croyait pas si bien dire vu son style du jour. Et le pire, c'était qu'il racontait n'importe quoi... Et il ne se sentait même pas ridicule. Awesome.
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Z. Gabriel Witting

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MessageSujet: Re: In my veins... Madness. + Gaby In my veins... Madness. + Gaby EmptyJeu 14 Aoû - 22:12

Whizz's bitch & Gabynane.
Guest: Remy le porcelet

Peut être qu’un jour Gabriel irait consulter, parce que forcément devait y avoir un truc pas net dans son cerveau, ou alors il était victime d’une malédiction qui obligeait les événements les plus étranges à se produire sous son nez. A moins que ce n’était le thème de la semaine ou carrément un message de l’univers pour lui faire comprendre qu’il fallait arrêter les beuveries avec Renata, ou de s’endormir sur le canapé en câlinant une plante vertes, surtout maintenant qu’il avait un colocataire temporaire avec lui. L’ennui c’était qu’on se demandait déjà souvent si Gabriel comprenait l’anglais, alors lui demander de décrypter les signaux du Divin; si son second prénom était Champollion, il l’aurait su. Quoique s’il le découvrait demain ça ne l’étonnerait sans doute pas vu la capacité de sa mère à donner des noms étranges à ses enfants. « Pourquoi y a un porcelet dans le saloon.. » Ce n’était pas une phrase faussement innocente, une sorte de salut à la Gabriel, mais une réelle question et c’était confus que le jeune homme avait observé l’animal alors qu’il s’apprêtait à ouvrir le bar. Incapable de savoir si c’était le fait de trouver la bête ici, en se demandant par où il était passé puisque tout était bien fermé, ou le fait qu’il avait un chapeau feutre qui lui tenait sur la tête par une élastique. « Sérieusement buddy, qu’est-ce que tu fous là? » Puisque personne ne semblait pouvoir lui répondre, surtout qu’il était seul dans la salle, il s’était accroupit devant le porcelet pour l’observer de plus près et en vérifiant ses oreilles il comprit que c’était une des bêtes des Kelsey. Ca expliquait bien sa provenance, mais ça n’aidait en rien à comprendre par quel sortilège il s’était retrouvé ici. « Bon bien.. Tu t’occupes de placer les chaises pendant que j’ouvre hein ? Il haussa les épaules avant de s’affairer à préparer les lieux, évitant soigneusement de marcher sur la bestiole désormais affalée au milieu du saloon à lécher le plancher, à l’endroit même où la veille un client avait fait tomber une tranche de bacon, mais n’ayant pas le coeur de le souligner à la pauvre bête perdue - bien qu’il lui soupçonna un cannibalisme inconscient - il ouvrit les portes pour accueillir les premiers clients. « Vous faites du bacon à la demande maintenant ?! » Souriant Gabriel se sentit obligé de dessiner sur une petite pancarte qu’il attacha autour du cou de l’animal, signifiant à tout petit plaisantin que Remy, prénom qu’il lui donna, était désormais la mascotte du lieu.

Ca devait être l’unique événement notable de sa journée et sans doute que le soir même le barman y repenserait en riant, surtout qu’au final c’était clairement amusant. Certes les Kelsey devaient moins rire en réalisant qu’il leur manquait un petit, mais pour Gabriel c’était un bon moyen de pas se sentir trop seul à tenir le saloon, surtout quand le porcelet vint se lover à ses pieds.. Bloquant un peu ses mouvements oui, mais lui arrachant un sourire un peu idiot. Oui, ça devait être la seule chose étrange ici aujourd’hui mais comme dit précédemment, Witting n’était déjà pas très bon pour comprendre quand on lui parlait un anglais basique, quand bien même c’était sa langue maternelle, alors comprendre les signaux de l’univers fallait pas non plus trop lui en demander.
Sans doute qu’il aurait du se douter qu’ici il n’y avait rien de normal, et que c’était comme les avions; une loi de trois. Après le porcelet, ce fut un groupe de jeune fille en fleurs, toutes vêtues comme les personnages de Snoopy - un enterrement de vie de jeune fille de ce qu’il comprit dans leur accent de l’Est. Encore ça passait, les touristes étaient connus pour avoir tendance à se lâcher quand ils étaient loin de chez eux et Gabriel leur trouva même un charme amusant, et pas seulement parce que l’une des demoiselles lui proposa clairement de venir finir sa journée dans sa chambre d’hôtel. Ce qu’il ne refusa ni n’accepta.

Le fou. Il croyait en avoir fini. Jamais de sa vie il ne s’était autant trompé, à s’en fourrer le doigt dans l’oeil, jusqu’au cerveau. Le porcelet entre les pieds, les mains s’activant pour servir les bières, il fut comme figé sur place quand les portes s’ouvrirent à nouveau sur Sky. Si étonné qu’il était, il en oublia le verre qu’il servait et la bière qui se répandait au sol, débordant de tous les côtés - Rémy en profitant pour tenter de se cuiter - sans qu’il ne s’en rende compte. La bouche ouverte, à s’en décrocher la mâchoire, Gabriel ne remarqua même pas que Sky était parvenu jusqu’à une chaise du comptoir sans trop se casser la gueule; une première. Autant que son accoutrement. Soit il avait perdu un pari, soit ses copains s’étaient faits plaisir en lui faisant une sale blague. « Une bière? Comment ça une bière? Tu t’es cru dans un saloon?! Malgré son humour, surement aussi douteux que les goûts vestimentaires du gamin, Gabriel ne put cacher la surprise dans sa voix ou plutôt le fou rire qu’il tentait de retenir, ses respirations seulement ponctuées de petits hoquets alors qu’il essayait d’avoir l’air le plus professionnel possible. C’est ta première de la journée ou t’en as enchainé plusieurs ? Une cuite maybe ? Fais moi respirer ton haleine deux secondes.. S’approchant de la bouche du garçon, il grimaça. Non.. Haleine de cowboy habituelle… T’as piqué un joint à ton pote Fenley? » Un coude sur le comptoir, il soupira avant d’attraper un verre propre et de servir une bière sans alcool à Sky; si déjà sobre il était capable de sortir de la sorte - même si Gabriel commençait à fermement se douter que le pauvre était pas forcément très au courant de sa situation -, il osait pas imaginer ce que ça pouvait être une fois bourré. « J’me doute bien que tu veux pas lécher un mammouth.. Enfin je juge pas hein, ta vie privée est… privée mais.. J’ai des dragibus plutôt, sorry kiddo. » Et il déposa un peu bruyamment la coupelle devant lui, attrapant la main de Sky qui trainait sur le comptoir pour la lui poser sur son verre, puis sur les bonbons, qu’il calcule à peu près la distance entre les deux. Il avait déjà l’air d’une drag queen, il s’agissait d’éviter qu’il ressemble en plus à un gros dégueulasse. Bras croisés sur le comptoir, visiblement très curieux, Gabriel observa le fils du shérif en ouvrant la bouche à intervalles réguliers, sans trop savoir comment amener le sujet sur la table. « Je vais te dire le truc le plus incroyable de ma journée. Et après tu me raconteras le tien, ça te plaît ? Bon c’était clairement une idée de merde, mais il se voyait pas balancer directement à Sky qu’il ressemblait à sa grande tante Simone le jour du carnaval.. Et les autres jours en général. J’ai adopté un porcelet, Remy. En fait, il est même à mes pieds là.. à boire.. Shit ! Ca réagit comment un porcelet avec l’alcool?! » En baissant la tête il remarqua que la pauvre bête était allongée sur le flanc à secouer ses pattes d’un air un peu aléatoire. Manquerait plus qu’en plus de l’accuser d’avoir dévergondé une fille Fenley il soit un tueur de cochon.

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F. 'Sky' Elliot

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MessageSujet: Re: In my veins... Madness. + Gaby In my veins... Madness. + Gaby EmptyVen 15 Aoû - 2:05

Sky & Gabynane.

Tout le monde savait d'ores et déjà que Sky avait un humour un peu pourri, surtout carrément déplacé, c'était peut être mieux finalement qu'il ne se mêle pas à la communauté d'aveugles du comté. Il serait fort capable de sortir ses plaisanteries que lui trouvaient drôles mais pour sûr que les autres personnes qui souffraient de ce mal ne le verraient pas de cet oeil. Au fond, c'était une manière comme une autre de profiter de la vie. Il n'avait pas besoin d'avoir des milliards d'amis, une propriété plus grande qu'un terrain de golf géant et apparemment, il n’avait même pas besoin d'avoir quelqu'un dans sa vie pour s'en sortir... C’était un peu problématique de le voir perdu dans une bataille contre un chêne alors qu'il était sûr de perdre. Non, Sky n'était pas le jedi des aveugles, déjà que gamin, il n'était pas franchement le jedi des cours de récré, on ne pouvait décemment pas lui demander de devenir un demi dieu parmi les aveugles du jour au lendemain. S'il survivait à chaque jour qui passait, c'était déjà un petit miracle. L'ironie dans tout cela, c'était bien que peu importait le nombre de portes qu'il pouvait malencontreusement rencontrer sur son chemin, il ne s'était jamais cassé le nez. Et bien entendu, en bon Sky Elliot qu'il était, c'était pour lui sa plus belle action dans la vie. Certes il y avait des gens qui créaient Emmaüs pendant ce temps là ou qui découvraient une super recette alléchante à base de potirons qui révolutionnerait les bouquins de cuisine de Maïté cent pour cent Boursin à l'ail mais Sky se contentait de ce qu'il avait, et franchement c'était peu de chose. Il avait encore un corps à peu près potable, encore heureux vu son âge, ce serait quand même bien plus handicapant qu'un petit problème d'oeil, hein? Bon, en vérité, il avait un mètre quatre vingt treize de conneries à caser quelque part et personne dans ce village n'avait de boîtes assez grandes pour l'y loger le temps qu'il calme ses délires à la con et ses accoutrements bizarres. Mais ce n'était pas sa faute, Sky avait trouvé son propre moyen de s'exprimer et même si c'était incompréhensible par environ quatre vingt dix huit pour cent de la population, Sky ne voyait que les deux pour cent de gens pas bien dans leur tête qui voulaient encore lui donner le bénéfice du doute. Non, le verre n'était jamais à moitié vide avec lui mais toujours à moitié plein. On ne pouvait pas en dire autant de ses neurones qui semblaient courir des milliards de kilomètres dans tous les sens sans avoir besoin de se promener avec une seringue dans chaque dendrite à la Armstrong mais au final le résultat de ses tergiversations ressemblaient plus à un discours à la Van Damne qu'une apologie de la beauté à la Rimbaud. Personne ne devait être jaloux de vivre dans son corps, au moins cela, c'était une certitude et tant mieux parce qu'il n'avait pas vraiment envie de le donner... Ouais, les gens ne se rendaient pas compte de la difficulté d'être un grand idiot qui ne voyait pas à moins de deux nano-centimètres et il lui avait peut être fallu vingt ans sur ses vingt deux pour s'y faire et il était persévérant le salopiaud. Même dans le noir, les pieds et poings liés, aux portes de la mort, Sky serait capable de faire sa blague splendide sur le mode de vie des algues et en rire, c'était probablement de l'insolence à ce stade mais qu'est ce que cela pouvait lui faire? La honte, il avait arrêté de la connaître le jour où il s'était pris cinq gifles dans la même journée et par cinq personne différentes... Et il devait avoir six ans. Autant dire qu'il n'avait pas honte de se retrouver en sous vêtements au milieu de la ville, attaché à un poteau ou en train de chanter du Céline Dion sur le comptoir du bar en tentant de ne pas se casser la gueule trop fréquemment, juste histoire de garder ses ligaments encore en bon état pour les années à venir.

A ce stade même, Sky n'avait même plus conscience qu'il y avait une définition du mot honte dans le dictionnaire... Oh, il avait une excuse puisqu'il ne pouvait absolument pas le lire, même celui en braille alors le jour où Whizz lui achèterait vraiment un porno de ce genre, pas sûr qu'il puisse vraiment en profiter. Mais non, le mode de vie des aveugles ne le fascinait absolument pas, il préférait largement celui des pandas ou des moutons. Ce n'était pas pour rien qu'il lui arrivait fréquemment de finir par avoir des conversations à rallonge avec l'un d'entre eux parce qu'il était allé à gauche au lieu de la droite au centre équestre et qu'il avait fini dans leur enclos au lieu de se retrouver à la salle de repos de l'écurie. Il n'y avait rien de plus passionnant que parler seul cela dit alors, cela ne le dérangeait pas tellement. Tout comme cela le perturbait aucunement qu'un tas d'inconnus le regarde ou le détaille même du pied à la tête. Il avait beau ne pas les voir, Sky sentait ces fameux regards sur lui, il était aveugle mais pas idiot, il avait juste l'habitude. C'était le fardeau des gens comme lui, comme il le faisait si souvent signifier aux gens qui lui demandaient ce que cela faisait de ne rien voir. C'était soit cette réponse ou une un peu moins orthodoxe, bien souvent de l'ordre du canular plus qu'autre chose, mais il en riait. Il riait de tout, même de son incapacité flagrante à s'asseoir sur un tabouret devant le comptoir du saloon sans vaciller comme un éperdu durant cinq bonnes minutes. Personne ne riait, mais les gens avaient probablement pitié. Peut être pas Gaby parce qu'il avait un humour encore plus spéciale que lui... Ouais, plus pourri. "Oh merde, j'ai encore confondu le saloon et le salon de coiffure? Bon, bah je veux une tête au carré alors et oublie pas la frange s'te plait, c'à la mode en Hollande, il paraît, non pas que j'y suis déjà allé mais je me renseigne sur les tendances, tout ça.." Ouais, à eux deux, ils formaient probablement le duo de mecs allumés le plus hallucinant de tout le Wyoming mais Sky aimait bien. "Sache que je fume pas le joint, j'en ai pas besoin pour pas marcher droit ou me perdre, c'est un avantage à ma condition tu vois. Et j'ai une super haleine, je prends des Tic Tac, déconne pas." Et il tapa dans son breuvage, totalement dans son monde, comme d'habitude, avant de relever son visage vers le barman. "C'pas d'la vraie bière ça, Gaby. Qu'est ce que tu m'as refilé comme merde encore? J'suis p'tet aveugle et un peu à l'ouest mais j'ai un sens du goût ultra développé et ça, c'du Perrier limite..." Il avala tout un tas de dragibus pour faire passer le goût un peu dégueulasse de la boisson avant de couper tous ses gestes. "C'toi qui pue le porc comme ça? Ah p'tain, vieux, va prendre une douche, déjà que t'as la voix de l'Inspecteur Derrick mais alors, si en plus, tu renifles à cent mètres comme Stallone après un Rambo, t'es pas prêt de conclure." Il était bien placé pour dire cela m'enfin... Sky se contenta de faire comme si son jugement était tout à fait normal dans cette affaire, sifflotant encore un peu en bouffant ses dragibus. Comme un gamin en revenant de l'école en fait. Il entendit finalement l'explication de Gaby et se dit que merde, il n'y avait pas que lui qu'était soupçonné de dopage en vue du cinglé qu'il avait en face de lui, derrière le bar. "Tu peux m'expliquer pourquoi t'as adopté un cochon toi? T'es déjà pas capable d'organiser une soirée speed dating qui finisse pas avec trois blessés, deux bagarres et un cambriolage de l'épicerie alors garder en vie un porc, mon dieu... Au pire, j'peux le prendre, il paraît que Whizz veut adopter un animal.. Et j'me dis qu'au moins, un cochon, c'bruyant je risquerais pas de marcher dessus ou bien dormir dessus... Ouais, ce serait cruel, t'vois." Il aurait encore pu parler pendant un bon quart d'heure mais non, il se gratta la joue et sentit les paillettes sous ses doigts. Tout de suite, il hocha la tête en se marrant... Sky avait compris. "Dis Gaby, j'ai l'air con là, c'ça? J'suis sûr que Whizz m'a fait une connerie, il était d'trop bonne humeur c'matin, ça sentait l'embrouille... Et les pancakes p'tain, ils étaient même pas grillés. C't'enfoiré." Mais cela n'avait pas l'air de le déranger du tout, non, en fait, il était plutôt satisfait de la plaisanterie de son meilleur ami, au moins, il aurait une vengeance à préparer et cela égayait ses tristes et mornes journées. 'J'sais que j'ai souvent des idées à la con... Mais j'ai jamais bourré la gueule à un cochon, j'peux pas te dire." Et cet idiot fit exprès de balancer le reste des dragibus par terre pour que le cochon les mange et lorsqu'il entendit le bruit de satisfaction de la bête, Sky riait jusqu'à s'en cramer les fossettes. Un bien heureux, vous dis je.
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Z. Gabriel Witting

Z. Gabriel Witting
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MessageSujet: Re: In my veins... Madness. + Gaby In my veins... Madness. + Gaby EmptySam 16 Aoû - 3:23

Whizz's bitch & Gabynane.
Guest: Remy le porcelet

(Hoogarden) Vraiment pas net. Il avait déjà conscience qu’on était pas forcément très bien dans sa tête dans le coin, fallait être complètement con ou défoncé pour adorer faire du cheval au lieu d’utiliser une voiture comme les gens civilisés, mais il avait eu l’espoir presque insouciant que les choses finiraient par s’arranger. C’était pas tout le temps la foire, et pas que celle prévue à l’avance et annoncée dans le journal, mais ça faisait quand même plusieurs jours d’affilés que le pauvre Gabriel avait pas vu un seul truc normal, une seule personne saine d’esprit, dans le coin et le pauvre commençait clairement à se demander si, au final, c’était pas lui le mec qui allait pas bien. Un peu à la Shutter Island où il était convaincu d’être le type le plus normal du monde, tenant un bon filon pour une enquête avant de réaliser qu’au final c’était lui le taré du lot.. Enfin ça, fallait être sûr parce que Gaby avait une idée bien plus tordue pour la scène de fin, et la suite, m’enfin avec son esprit décalé. Encore un peu et il allait peut être même se prendre pour Bruce Willis dans Sixième Sens et réaliser qu’il était mort et qu’en réalité il hantait les parages. Mais là ça risquait d’être un peu plus dur à certifier, puis il avait pas le crâne rasé et il s’était pas sacrifié pour sauver la planète en se laissant mourir dans la destruction de l’astéroïde supposé détruire la Terre. Doux Jésus, Bruce Willis était amené à mourir de la plus terrible des manières chaque fois. Révélation. Un regard à gauche, puis un regard à droite, et le barman se pinça l’intérieur du bras pour vérifier qu’il ressentait la douleur; il ne dormait pas et il n’était pas mort. Enfin il était pas encore bien certain pour la seconde hypothèse. Espérons que la télé, allumée sur les informations qui défilaient en silence puisque la radio continuait de cracher de la country, n’allait pas leur annoncer soudainement qu’un astéroïde était à deux doigts de leur exploser la gueule. Il avait déjà failli mourir en découvrant un serpent près de la niche d’un chien qu’Harvey avait du avoir par le passé, il était hors de question que Gabriel se sacrifie pour sauver la planète et la bande de décérébrés qui couraient les rues et lui avaient pourri tout son secondaire. Eux ça aurait été plutôt du genre incendie volontaire de leur maison et les regarder cramer en buvant de l’eau directement du tuyau du camion des pompiers. C’est exagéré mais.. Perte de la concentration, Gabriel tenta de se ressaisir pour rester concentré sur le pauvre gamin qui venait d’entrer dans le saloon, lui rappelant presque une tentative de remake de Priscilla Folle du Désert, à la différence que Sky avait quand même moins de classe que Hugo Weaving, n’en déplaise à l’aveugle. Enfin c’était un peu raté puisque la seule trace de maquillage qu’il avait c’était une phrase écrite sur sa rouge, le tout dans une couleur pailletée, surtout pour signifier un truc dont tout le monde se doutait déjà. Pas sûr que le Shérif aurait apprécié s’il était là, mais pour ce que Gabriel en avait à faire de l’avis général sur tout ce qu’il se passait dans le coin. Sans doute qu’il aurait même encouragé Sky a faire son coming-out en public s’il avait pas été certain de sa sexualité - il était peut être pas bon pour comprendre les signaux de l’univers, mais pour renifler un homosexuel à dix kilomètres ça, c’était autre chose. On était pas dans C.R.A.Z.Y non plus ! Ou Brockeback Mountain, quoiqu’avec le client de la veille et ses santiags, Gabriel n’était plus sûr de rien sauf du fait que celui qui avait déguisé Sky ce matin avait du prendre son pied parce qu’il y avait pas été de mains mortes. Shit, ça lui rappelait presque ces conneries de fraternités de l’université de Portland, avant qu’il lâche tout pour aller élever les esquimaux du Brésil, ou un truc dans le genre, du moins c’était la dernière chose qu’annonçait son Facebook avant qu’il ne vienne se perdre dans ce trou à rat, à regarder des mecs faire des trucs clairement improbables. C’était pas à New York qu’on verrait un mec balader un buffle dans les rues de la ville, avec une laisse, clairement pas. En même temps à NY les seuls animaux un peu hors du commun qu’on trouvait comme domestiqués c’était des célébrités qui avaient fait un caprice.

« Ouais bha la prochaine fois ouvre l’oeil ! Damn it! J’te sers mais pour cette fois seulement. Et avec ta bière, tu veux aussi un rasage de près ou ça tu gères? Se penchant en avant il frotta son pouce sur le menton du gamin en retenant un rire moqueur. Non parce que j’sais pas si tu t’es vu dans un miroir récemment, mais la moustache ça t’va pas bien.. Tes poils frisotés sur l’menton ça fait plutôt poils de cul collés là à l’aveugle. » S’il se sentait un brin gêné par ses conneries ? Un peu, il n’était pas forcément le type le plus à l’aise face aux handicaps des gens, mais il avait bien compris que si on voulait pouvoir aider le petit Elliot, voir éviter de se le mettre à dos - quoiqu’il lui semblait pas l’avoir déjà vu en colère contre quelqu’un - il fallait entrer dans son jeu. Pas forcément la meilleure idée d’après le père, mais pour ce que Gabriel en connaissait des règles parentales; la seule fois où il avait eu à s’occuper de quelque chose de dépendant aux autres c’était un hamster et il avait lamentablement échoué. Non l’animal n’était pas mort, il avait seulement décidé de fuir.. Ou alors il avait crevé dans un coin de l’appartement qu’il occupait à l’époque. Shit, y avait peut être un cadavre de hamster chez les locataires qui avaient pris sa place. Tant pis. Frottant le comptoir de son éternel chiffon, fallait bien travailler le look cliché du barman, il jeta un oeil sur le porcelet collé dans ses jambes; si ça continuait il allait le prendre dans ses bras et le bercer comme un enfant. Shit. Damn it ! « Faudrait que j’demande à ton père s’il avait pas pris un truc illicite pendant ta conception. Ca pourrait surement expliquer un tas de choses. » Et il était sérieux le con, du moins il s’en donnait l’air parce qu’être sérieux, pour Gabriel, c’était comme un mannequin de Victoria’s Secret promettant d’ouvrir une encyclopédie et la lire, au lieu de s’en servir pour les tables bancales. Agitant un peu les pieds, pour obliger l’animal à se pousser un peu il appuya un coude sur le comptoir et observa Sky en grimaçant. « Quoi?! C’pas d’la vraie bière ?! Damn it ! Menteur, clairement moqueur, il reprit le verre des mains du jeune homme avant de s’arrêter pour se retourner et poser sa main sur le poignet de Sky. T’ES AVEUGLE ?! P’tain. Tu caches bien l’jeu mec! Du coup j’dois te demander si t’as ta carte autorisation de boire, j’voudrais pas d’emmerde tu vois. On a une règlementation strict. Et il tapota de l’index sur le bois. Pas d’alcool pour les aveugles, les sosies de Enrique Iglesias, les pigeons voyageurs et enfin les chameaux. Pas sans une carte les y autorisant. » Se retournant, il rinça le verre pour le rapprocher d’un des leviers et servir une véritable bière cette fois, même s’il ne remplit pas forcément le verre jusqu’au bout. Des fois que le Shérif débarque. « C’que tu dis pas c’est que j’ai aussi les muscles de Stallone, gamin. Alors fais gaffe à ce que tu dis. » Donnant un nouveau très léger coup de pied dans le porcelet, il s’assura qu’il était encore en vie, pour l’entendre ronfler assez bruyamment. Il avait clairement quelques cases en moins pour raconter autant de conneries mais il pouvait pas vraiment faire autrement quand y avait quelqu’un comme Sky face à lui. C’était physiquement impossible. « J’ai adopté un cochon parce que j’me sens seul dans ma vie tu vois. L’envie de paternité et ces conneries. Tu comprendras quand tu souffleras tes trente bougies morveux. J’teste mes réflexes paternels sur un porcelet avant d’aller m’essayer sur le vrai gamin d’une inconnue. Il tapa doucement du poing sur le comptoir. Doute raisonnable ! Personne a encore pu prouver mon implication dans le cambriolage de l’épicerie ! Respecte mon statut d’innocent jusqu’à preuve du contraire, merci. » Il appuya les coudes sur le comptoir en faisant mine de réfléchir. « Qui m’dis que vous allez pas l’bouffer l’porcelet dès que vous serez rentré ? Ou que vous allez pas lui faire faire des trucs idiots.. Déjà quand j’vois ce que ton pote te fais subir hein. Viens là deux secondes. » Humidifiant un bout de son torchon, au robinet derrière lui, il se pencha et frotta quelques secondes la joue de Sky pour effacer le message avant de s’expliquer. « J’aime pas l’idée que Whizz te marque comme sa propriété, ça peut niquer les chances des autres, c’pas cool. Pas que j’sois intéressé hein, tu manques de.. Volume. » Il retint un éclat de rire en voyant les dragibus rejoindre le sol, le porcelet se redressant instinctivement pour se goinfrer. Au moins il savait bien faire le mort, pour peu que ça puisse lui servir à l’avenir. « J’te préviens que s’il vomit sur le plancher, aveugle ou pas, tu nettoies à la brosse à dent. Il se frotta l’arcade avant de soupirer. Puis j’sais pas trop à quoi vous jouez toi et ton pote mais.. T’as aussi un éventail sur l’cul, tu m’diras il est sympa, comme ça si t’as chaud.. » A croire que la vie de Sky et Whizz était bonne pour un scénario de show télévisé. Surement que Gabriel l’aurait regardé sans trop hésiter.

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F. 'Sky' Elliot

F. 'Sky' Elliot
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In my veins... Madness. + Gaby _
MessageSujet: Re: In my veins... Madness. + Gaby In my veins... Madness. + Gaby EmptyDim 17 Aoû - 18:22

Sky & Gabynane.

Peut être qu'il pourrait faire fortune en créant un one man show pour aveugle, ou alors il pourrait peut être éventuellement passer un doctorat en conneries. Avec Sky, on ne pouvait jamais vraiment savoir ce que serait le geste ou le mot suivant. C'était un peu déroutant pur les gens qui le côtoyaient souvent, il était quelque peu imprévisible. S'il pouvait passer pour un jeune homme intelligent et intéressant lorsqu'on faisait une conversation de moins de cinq minutes avec lui, on était forcés de constater qu'au delà de ce laps de temps, ce n'était plus vraiment le cas. Oui, Sky était tout à fait le genre de mecs à vous faire un topo sur la misère en Afrique ou les problèmes économiques autour du monde avant de vous lancer une minute plus tard sur la construction d'un château gonflable géant au milieu de votre salon. Il n'était pas idiot pourtant, on pouvait certainement dire qu'il avait un manque latent de concentration, ce qui le poussait à laisser échapper tout ce qu'il pensait au moment même où l'idée lui traversait le crâne. Au moins, Sky ne se prenait pas au sérieux, c'était même loin d'être le cas. L'inverse, à proprement parler. Il devait certainement se prendre lui même pour un idiot, ce qui devait conforter les gens autour de lui qui hésitaient à lui faire passer un test de quotient intellectuel en douce. C'était certainement le cas de James Elliot, qui devait avoir honte d'un fils pareil. Il aurait probablement rêvé d'un héritier capable de prendre sa relève, faire régner l'ordre à Buffalo mais Sky, il fallait le dire, était un des fauteurs de trouble de l'ordre public, même si ce n'était pas voulu. Le jeune brun ne serait même pas surpris si on venait le mettre en garde à vue parce qu'il avait détruit les pots de fleurs du voisin ou mangé ses parterres de fraises, allez savoir si c'était au sens propre ou figuré à vrai dire. Il était maladroit, immature et trop insouciant. Cela aurait pu être un problème s'il avait été voyant finalement, étant donné que son shérif de père aurait souhaité qu'il se prenne en main dès son plus jeune âge mais être aveugle lui sauvait la mise sur ce coup là. Sky avait tous les droits de foirer sa vie, avoir des amis étranges et des délires de gamins de moins de cinq ans, c'était peut être sa plus belle victoire, là où tous les gens pensaient qu'il était maudit. Certes, il était un peu différent mais il mettait un peu d'ambiance dans ce coin d'enfer pas toujours agréable ou surprenant. On s'emmerderait royalement à Buffalod 'ailleurs si on n'avait pas un aveugle, un borgne, un fana de porcelets, une conseillère beauté dans la force de l'âge ou un juge qui parlait à son perroquet plutôt qu'aux êtres humains qui peuplaient cette ville. Peut être que Buffalo était une ville factice finalement, le genre de villes qui n'existaient sur aucune carte puisqu'elle servait d'asile de fous aux gens les plus problématiques aux quatre coins du monde. C'était tout à fait le genre d'idées qu'avaient eu Sky dès ses dix ans... Tout était trop bizarre ici, tout était trop serein quand autour d'eux, tout s'écroulait pour une gestion politique douteuse. C'était comme vivre dans un jeu vidéo, sauf que Sky avait eu un problème avec la prise péritel et l'image ne passait plus depuis quelques temps mais de toute façon, la lumière ne traversai plus tous les étages depuis bien longtemps dans son cas. Il y avait eu un court circuit, une panne généralisée qui faisait fonctionner son raisonnement, voire même son cerveau tout entier complètement à l'envers. C'était vrai qu'on disait que la dépression gagnait du terrain dans la société présente alors que Sky, lui, n'avait jamais eu un coup de déprime depuis le jour où on avait essayé de lui retirer sa couche alors que lui s'y refusait, étant donné qu'il se voyait mal faire un remake du slip de superman sans cet attirail de fortune. Au final, ouais, peut être que Sky était un super héros des temps modernes, qui n'avait pas forcément besoin d'avoir une vision à rayons X, des crocs de six mètres de loin ou le pouvoir d'invincibilité. Être lui même, dans un monde où être original était quasiment proscrit, c'était déjà un faire-valoir exceptionnel. Cela ne semblait pas plaire à tout le monde dans le coin, il y avait pas mal de gens non tolérants sur cette planète malheureusement mais Sky était fier de son humour naze, ses idées foireuses et ses amitiés dérangeantes pour le reste de l'humanité.

C'était probablement pour cette raison que Sky semblait s'entendre à merveille avec le barman du vieux saloon de la ville. Il fallait dire qu'un type qui laissait un cochon lécher le sol, boire de la bière et qui avait la voix d'un type qui jouait dans les Sopranos, cela ne vous laissait pas indifférent dans vote connerie quand vous vous appeliez Sky Elliot. Il se marrait toujours pour un rien, c'était un fait avéré mais sur ce coup là, Sky semblait sérieux. Étrange, peut être mais il était un peu dans son monde et personne n'était capable d'aller le détrôner de son délire à trois cent à l'heure. Avec juste un sourire aux lèvres, ce cher Elliot envoyait des ondes positives, les ondes d'un aveugle qui était hyper content de vivre dans ses conneries et encore plus, quand quelqu'un d'autre faisait l'effort de le rejoindre dans cet autre monde, une tour d'ivoire inatteignable pour les gens qui n'avaient pas un petit grain là haut. Ouais, un haricot magique au milieu du crâne, à la place d'un cerveau bien construit. Et ce n'était pas prêt de revenir à la normale, loin de là même en vue de la conversation en cours. "T'sais bien que j'ai toujours l'oeil ouvert, j'peux pas faire mieux, à moins qu'on s'la joue Orange Mécanique sur ma p'tite personne m'enfin... Un rasage de près, c'toujours fait vieux, c'pas en ressemblant à Hagrid qu'on peut trouver des nanas tu vois. Et oui, j'ai vu pas mal d'films avant d'finir aveugle, si tu t'posais encore la question." C'était dans la normalité, probablement que pour les quelques âmes errantes qui peuplaient le bar, c'était déroutant mais Sky ne faisait plus attention aux gens, c'était peut être un atout lorsqu'on était aveugle, on était vraiment en capacité d'ignorer les personnes que l'on voulait, quand on le désirait vraiment. "T'es tellement drôle Gaby, faut croire que ta banane est frétillante ces jours ci parce que j't'ai jamais entendu aussi comique... J'ai qu'à t'embaucher comme barbier alors, puisque tu t'y connais en poils." Un demi sourire et Sky continuait comme si cette conversation était des plus logiques et banales, personne ne pouvait vraiment comprendre ce qui se tramait là haut, dans cette boîte crânienne qui recelait pas mal de secrets palpables. Peut être que ce serait dans l'intérêt de l'humanité de le faire devenir un rat de laboratoire tellement son unicité n'était plus à prouver. Comme Gaby le faisait remarquer, il y avait sûrement quelque chose qu'avait déconné quelque part, un bug dans la matrice comme on le disait fréquemment. "T'lui demanderas la prochaine fois qui passe ici alors. Mais, j'te jure qu'si t'insinues qu'le shérif est un fumeur de joints, il va t'arriver des broutilles, James déconne pas avec les rumeurs t'sais." Sky avait même arrêté de l'appeler papa. A ce stade, le lien n'était plus vraiment réel mais peu importait puisque la conversation continuait sur la même rengaine, sans discontinuer, sans qu'une connerie en cache véritablement une autre, elles étaient toutes de sortie, au grand jour. "C'de la discrimination qu'tu m'fais là. On a pas de cartes d'aveugles et t'sais bien qu'je suis majeur. Tellement majeur que j'pourrais t'foutre un coup d'pied au cul jusqu'à l'Alaska si j'avais envie. Depuis quand t'essayes de ménager ma consommation d'alcools toi? T'as été payé par le shérif ou quoi? Damn it, sale corrompu!" Mais au moins, il avait eu sa bière dans l'histoire, Sky se sentait mieux. Peut être que c'était dû au fait qu'il y avait un cochon qui se trimbalait à ses pieds et qu'il adorait les animaux. Un porcelet, cela avait un certain charme si on excluait le cri un peu dégueulasse, l'odeur aussi de temps en temps mais pour Sky, sa vue n'était pas un problème, c'était aussi bien finalement. "Depuis quand tu veux devenir père toi? Remarque j'ai une idée du tonnerre, t'as qu'à m'adopter! En plus, t'auras pas grand chose à faire, juste laver mes fringues sales et m'servir des bières quand j'veux. Cool, non?" Et c'était presque une idée sérieuse qui avait germé entre ses trois neurones en action. N'importe quoi. "C'pour ça qu'on a retrouvé une peau de banane sur les lieux du crime, ouais. Et t'en fais pas, j'ai ma carte d'membre de l'association de protection des porcelets fans de Dragibus, il pourra rien lui arriver. J'serais son bouclier face à la connerie ambulante de Whizz. Sky ce héros, j'sais." Et il se laissa nettoyer la figure. Merde, il se disait bien qu'il avait du strass sur la joue, saloperie de Fenley. On leur filait un doigt, il prenait tout le bras, les enfoirés. "J'manque d'volume? T'as vu à combien de décibels je parle là? T'racontes vraiment n'importe quoi, Gab'. Si j'manque d'volume, toi t'manques d'punch." En espérant qu'il ne se prendrait pas un poing dans la gueule dans l'histoire. Il était habitué mais quand même, ces jours ci, il avait presque un bon profil alors bon... Sky laissa les bonbons pour le cochon et sourit largement en entendant qu'il semblait heureux, peut être un peu trop content même, Gabriel n'avait pas tort. "T'inquiètes, j'gère les doses de Dragibus. J'ai fait des tests sur moi d'abord. Et c'qu'à partir d'un kilo que ça d'vient dangereux et qu'y a des risques de les vomir par les narines. Cela dit, ça fait un arc en ciel, c'vachement marrant... Pour les autres, parce que bon, moi, j'les vois plus." Et il fit un clin d'oeil à Gabriel en avalant une gorgée de bière, avant de choper le fameux éventail qui n'avait aucune place sur lui, pour sûr. Il le lança un peu n'importe où, vers les tables du bar et entendit un bruit de verre cassé. "Oups... J'ai cassé les verres d'qui?" Quel con.
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