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 You turn shadow into light.

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L. 'Whizz' Fenley

L. 'Whizz' Fenley
is in Buffalo, Wyoming
have a nice stay with us!


Admin

◊ fields harvested : 554
◊ moving in to Buffalo : 29/07/2014


You turn shadow into light. _
MessageSujet: You turn shadow into light. You turn shadow into light. EmptyMar 5 Aoû - 20:16

Lawrence Thomas Fenley

« I want to live and feel all the shades, tones and variations of mental and physical experience possible in life. And I am horribly limited. »

nom : Autant dire que quand on s'appelle Fenley, faut en être fier.
prénom(s) : Lawrence. Thomas.
surnom(s) : "Whizz", c'est comme ça qu'on le surnomme dans le coin; il a écopé du surnom parce qu'il sifflait tout le temps quand il était gamin, avant de savoir parler correctement.
date de naissance : 2 Décembre 1987.
lieu de naissance : Une piscine gonflable dans le jardin de la maison de ses parents sur le terrain des Fenley. 100% produit du coin.
âge : 26 ans
nationalité : Américaines.
métier : Il est Groom à l'écurie normalement, mais il donne un coup de main un peu partout.
situation : Personne sait vraiment, lui non plus d'ailleurs.. Disons qu'il est très discret sur sa vie sentimentale.
orientation : Hétérosexuel.


caractéristiques, tics, signes particuliers, choses à savoir
Détaché + Laconique + Franc + Blessant + Amusant, mais pas avec tout le monde + Calme + Observateur + Attentif + Charmeur à son insu, il aime pas forcément draguer + S'il donne l'impression de juger quelqu'un sur une première impression, c'est faux + N'est pas très doué pour réconforter les autres, mais essaie de faire des efforts + Objectif, ou presque + A confiance en lui mais rarement en les autres + Attentif + Impulsif mais pas bagarreur, disons seulement que lorsqu'il a vraiment envie de faire quelque chose, il ne s'en prive pas + Se mêle rarement de ce qui le regarde pas, même de ce qu'il le regarde en fait + Passe pour un je-m'en-foutiste, et ne le nie pas + Pourtant très sensible et empathe, il n'aime seulement pas le montrer + N'aime pas donner des leçons + Aurait tendance à se montrer de plus en plus virulent dans ses paroles, et brutal + Déteste la pitié + N'aime pas imposer des choses, aurait tendance à mener le sujet de façon lente et calme + Adore les sucettes à la pomme, il en a plusieurs paquets dans sa chambre, et toujours trois ou cinq dans ses poches + Il fume des joints bien qu'il ne soit pas addict, il est trop détaché pour avoir une addiction + Son oeil gauche est d'un bleu très pâle en comparaison du droit et pour cause, il est aveugle de cet oeil depuis qu'il s'est pris un bout d'écorce, après une bagarre + A encore du mal à accepter ça et trouve toujours un stratagème, plus ou moins discret, pour cacher son oeil inutile + Ne sait pas comment dire aux gens qu'il aime qu'il tient à eux, n'est pas très sentimental en fait, ou du genre à le montrer en tout cas + Siffle très bien, et a même pris l'habitude de siffler des airs quand il travaille sur la ferme + Depuis qu'il vit avec Sky et Leo, il voit rarement son frère Logan contre qui il est toujours fâché + Est de plus en plus impliqué dans les raids pour mettre le bazar chez les Kelsey + A été amoureux une seule fois et ne s'en remet pas vraiment, surtout qu'il gère très mal la partie sentiments.  


avatar : Boyd LifeRuiner Holbrook
groupe : Walk the line.
inventé/scénario : Inventé.



Depuis combien de temps êtes-vous à Buffalo ? Vous y plaisez-vous ?
« Je suis né ici.. Je mourrais surement ici. » Ça parait défaitiste dans la bouche de Whizz mais c’est pas le cas, pas forcément. Disons qu’il a eu l’opportunité de partir de Buffalo, après l’obtention du diplôme de fin de lycée quand il a fallu choisir des universités où continuer les études mais il a pris la décision de rester; pour aider ses parents, parce qu’il se voyait pas vraiment vivre ailleurs, parce qu’il s’est cru indispensable au bon fonctionnement de la famille. S’il regrette ? Pour ça faudrait qu’il donne de l’importance aux regrets. Le fait est que même s’il a pas été à la fac, il a continué à étudier dans tous les domaines possibles, quitte à passer des commandes à la librairie du coin toutes les semaines. Il voyage par la lecture et la musique.
Il se sent bien ici, à sa place, quant à savoir si c’est suffisant.. pour l’instant ça l’est.
Que pensez-vous du conflit entre les Kelsey & les Fenley ? Prenez-vous part pour l'un ou l'autre ?
Naître Fenley c’est devoir connaître l’histoire de famille et donc celle du conflit par extension, mais jusqu’à maintenant ce n’était que des histoires, des contes d’un passé auquel il n’a pas participé. Gamin il adorait écouter son grand-père raconter ses disputes interminables avec un des voisins, et puis il s’est lassé comme Landon, même s’il n’a pas été jusqu’à s’engager dans l’armée pour fuir le contexte familial comme son aîné. Disons que ça lui passait au-dessus. En revanche ses autres frères, Logan et Leroy, ont toujours pris part au conflit, plus Logan que Lee d’ailleurs, et par esprit de solidarité fraternelle, Whizz a souvent servis de chauffeur à son frère et ses copains quand ils allaient mettre le bordel en face, sans jamais y mettre la patte. Un pied dehors, un pied dedans quoi.
Ce n’est que depuis quelques mois qu’il a décidé de réellement prendre parti pour les siens, quitte à se mêler aux embrouilles en volant des cochons, en tapant la grange ou en insultant un Kelsey quand il en croise un. Faut dire que depuis que des membres du clan opposé l’ont tabassé, alors qu’ils cherchaient Logan à la base, et l’ont blessé à l’oeil, Whizz a décidé que c’était le signe pour s’impliquer totalement.

La technologie et vous, ça se passe comment ?
« t’façon on capte pas ». En même temps il parle déjà pas énormément quand il a quelqu’un en face de lui, alors par téléphone, ordinateur ou même lettres interposés autant dire que c’est pas mieux. Le seul truc qu’il aurait tendance à apprécier c’est la télévision, et encore, il passe tout son temps le nez dehors, quand il est pas chez d’autres personnes à faire autre chose que coller le nez devant un écran. Autant dire qu’il vit très bien sans, et que s’il sait se servir d’un portable ça l’intéresse pas plus que ça.
Plutôt cheval, voiture, bus ?
Il a appris à conduire sur un tracteur, alors on peut dire qu’il est presque capable de tout conduire mais il préfère la marche à pied. Le cheval il apprécie mais il s’en sert surtout quand il doit les sortir ou en dresser un. Le bus, il l’a jamais pris. La voiture, il utilise celle de son père quand il en a besoin, sinon le reste du temps ça se partage entre la mobilette qu’il a retapé avec Logan dans son adolescence, et la marche.

prénom/surnom : Crazy-medley
boy or girl ? : Panda décérébré, mostly.
ce que vous pensez du forum : Il est hot.
où vous avez connu le forum : Je l'ai adopté avec ses deux autres mamans..
fréquence de connexion : Comme une vieille croûte, j'm'accroche.
un dernier mot ? C'quand qu'on court tout nu dans le champs de blé ?

code par kusumitagraph'
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L. 'Whizz' Fenley

L. 'Whizz' Fenley
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You turn shadow into light. _
MessageSujet: Re: You turn shadow into light. You turn shadow into light. EmptyMar 5 Aoû - 20:41



« If you expect nothing from anybody, you’re never disappointed. »

Les Fenley

Part 1.
Ce jour-là c’était Landon, seize ans, qui avait du s’occuper de ses frères même si Lincoln, du haut de ses quatorze ans, avait fait clairement comprendre à tout le monde qu’il n’avait aucunement besoin d’un babysitter et pour le prouver il avait passé la journée chez ses cousins. Pas bien compliqué Lawrence, douze ans, avait passé sa fin d’après-midi à lire un livre dans sa chambre alors que c’était Levi, d’un an plus jeune que son aîné, qui avait été le plus difficile à surveiller. Il n’avait pas compris ce qui avait poussé ses parents à quitter le domicile avec empressement, comme le reste de ses frères d’ailleurs mais aucun n’avait osé interroger Landon. Ils avaient juste entendu le téléphone du salon sonner, la voix de leur mère se briser et leur père forcé de reprendre la communication. On leur avait dis de se tenir correctement, d’être sage et de ne pas embêter Landon, ou plutôt de lui obéir, et ils étaient partis sans se retourner. Tout le monde était un peu inquiet, mais personne ne voulait le montrer par respect pour les autres, ou pudeur. Tous sauf Lawrence qui, assit contre la fenêtre de sa chambre, continuait de lire sans vraiment se soucier de ce qu’il se passait sous son toit. « Ils arrivent! » Le cri du dernier fit sursauter Landon alors qu’il entrait dans la chambre de Lawrence, s’approchant de lui pour regarder par la fenêtre la voiture des parents reprendre sa place devant la porte. Ils froncèrent les sourcils à l’unisson quand ils remarquèrent les traits du visage de leur mère et, pour une fois, Lawrence referma son livre pour rejoindre le petit monde en bas. « Les garçons vous êtes là.. Et Lincoln ? Bon on lui expliquera à son retour. Je m’occupe de votre mère et je reviens, attendez moi dans le salon. » Les trois frères s’étaient arrêtés devant l’escalier, penchant la tête ensemble pour regarder leurs parents monter à l’étage. L’oreille tendue ils entendirent le craquement du sommier, le claquement délicat d’une porte et le pas lourd de leur père revenant vers l’escalier. Se dépêchant de s’installer sur le sofa, non sans une crise de nerfs de Levi pour s’asseoir entre ses deux aînés, ils tentèrent de se faire le plus sage possible quand Harrold Fenley s’assit sur le fauteuil près d’eux. Le silence sembla gonfler et prendre tout l’espace, alors que les gamins attendaient, observant leur père se frotter le front d’une main un peu tremblante. « Il y a eu un accident les garçons. Imitant Landon, les deux autres garçons cessèrent de respirer. Votre tante Denton - parce que les fils avaient pris l’habitude de l’appeler par son nom de jeune fille pour ne pas confondre avec leurs tantes du côtés de leur père - et son mari sont.. décédés. Il voulait peser ses mots pour ne pas être trop violent dans ses propos, mais au regard de ses fils il comprit qu’il n’avait pas besoin de s’appliquer. Ils savaient ce qu’était la mort depuis longtemps, quand le chien de leur cousin s’était fait grièvement blesser par un cheval malade, et qu’on avait du l’abattre pour apaiser sa douleur. votre cousin, quand il sera sorti de l’hôpital, viendra vivre avec nous, le temps qu’on trouve une meilleure situation.. Mais.. Et quelque part, dans un regard échangé, Lawrence et Landon comprirent que la partie délicate était à venir. A leurs côtés Levi réfléchissait déjà, en comptant sur ses doigts, à la manière dont allait répartir les chambres et qui dormirait avec qui.. Parce qu’il était pas trop idiot, il avait bien compris qu’y avait pas assez de chambres et que donc l’un des garçons allait devoir céder la sienne. Mais.. Les médecins nous ont dis qu’il y avait un risque de dommages.. Il risque donc d’être.. différent. J’attends de vous que vous soyez patients et gentils avec votre cousin! Il radoucit le ton en les dévisageant. Et que vous aidiez votre mère du mieux possible. Elle est très mal. » En même temps elle venait de perdre sa soeur, songea Lawrence, avant de regarder ses deux frères présents et de se demander s’ils lui manqueraient, si jamais ils venaient à disparaître. N’ayant pas le temps de trouver la réponse, il sentit la main de Landon sur son bras alors qu’il lui faisait signe de le suivre et Lawrence attrapa Levi par le cou pour qu’il les suive, rejoignant tout les trois la chambre du couple pour s’allonger contre leur mère qui les serra contre elle. S’ils avaient réussi à survivre avec quatre garçons, un cinquième ne devrait poser aucun problème; enfin sauf pour Lawrence puisque le choix se fit pour la répartition des chambres et comme on prépara celle de Levi pour accueillir leur cousin, il fut décidé que Lawrence aurait donc à accueillir son cadet dans sa chambre.

***

Accueillir leur cousin fut plus difficile qu’ils ne l’auraient cru, parce qu’il était bien plus étrange que ce à quoi les quatre frères s’étaient attendus. Physiquement il ressemblait à tout les autres, mais c’était mentalement que ça suivait pas et il avait fallu plusieurs semaines d’observations et de contacts pour saisir l’étendue du désastre. Pour Landon ça allait, le lycée lui prenait assez de temps pour passer un minimum de ses moments de répit avec lui, c’était pour les autres que c’était oppressant, ou plutôt pour Lawrence. Les autres arrivaient à le semer mais parce que Lawrence semblait ne lui donner ni attention ni rejet particulier, son cousin le suivait comme son ombre et ces moments de tête-à-tête qu’il adorait tant avec Adelaïde se voyaient rompu par la présence du gamin. C’était surement la seule chose que Whizz lui reprochait réellement; de ruiner sa complicité avec Dell, quand elle était la seule gamine qu’il arrivait à réellement supporter et dont il prenait soin, n’ayant jamais eu de soeur elle était celle qu’il avait rêvé. Les seuls moments où Lawrence avait la paix c’était quand il allait au collège, ou quand il aidait sur la ferme, et que le cousin allait seul dieu savait où, faire seul dieu savait quoi. Levi le traitait de débile, Lincoln de pervers parce qu’il l’avait surpris à espionner les filles dans les vestiaires du stade et pas que. Mais personne allait se poser plus de questions, après tout Harrold leur avait demandé d’être patient et agréable; ce qu’ils étaient en public, ce qu’ils oubliaient d’être en privé. « J’vous l’dis, il est weird. Samantha m’a dis qu’il lui fichait la trouille, il l’a suivit de l’école jusqu’à l’allée de sa rue la dernière fois. » Ca les faisait rire, parce qu’ils étaient inconscients et qu’à leurs yeux leur cousin ne représentait aucun danger réel, pour eux du moins. « Ça m’fait chier quand même, il m’colle tout le temps quand j’vais voir Dell, du coup j’la vois plus. » Et tout les soirs, cachés dans la chambre de Lawrence qui leur servait de centre de commandement, ils râlaient à tour de rôle sur tout ce que ce cousin leur empêchait de faire. Jusqu’au jour où Lincoln déboula comme un fou dans la maison en hurlant des trucs absurdes et que tout le monde dut se concentrer pour saisir, dans ce flot d’injures et de bégaiements, la teneur de la chose. « C’est l’cousin!! Ils disent qu’il est tombé de la grange !! » Les chaises avaient raclé le plancher, les frères s’étaient relevés en même temps, et on avait couru à perdre haleine vers le lieu de l’accident où les adultes trainaient déjà, alors qu’on avait emmené le gamin directement à l’hôpital. A nouveau ils se retrouvèrent seuls, leur père téléphonant à la maison pour prévenir qu’ils accompagnaient l’ambulance qui emmenait leur cousin vers un hôpital à l’extérieur de la ville, ses soins demandant une trop grande prise en charge. Et à nouveau Lawrence se surprit, en regardant ses frères tour à tour, à se demander s’ils lui manqueraient en disparaissant. Cette fois il fut au moins sûr d’une chose, quand bien même c’était terrible comme constat: ses frères lui manqueraient toujours plus que son cousin. On l’enterra une semaine après sa chute, près de ses parents, à l’extérieur de Buffalo; seul moment où Lawrence quitta sa ville, même si ce ne fut que pour faire quelques kilomètres et s’éloigner seulement quelques jours.

Part 2.
Chez les frères on oublia bien vite le cousin, parce qu’il n’était pas resté assez longtemps avec eux pour qu’ils s’y attachent vraiment qu’avant ça ils ne le voyaient pas plus souvent, mais par respect pour le chagrin de leur mère les garçons firent en sorte d’être calmes, de peur de passer pour des sans-coeurs s’ils reprenaient leurs habitudes juste après l’enterrement. De retour en classes, chacun se réadapta à la vie normale; Lincoln utilisa la mort du cousin pour draguer les filles en jouant les sensibles et traumatisés, Levi se servit de l’histoire qu’il enroba de mensonges pour la rendre plus étrange et se faire des amis.. Lawrence passa outre, comme à son habitude, mais ne parvint pas à reprendre toutes ses habitudes, en commençant par ses sorties avec Adelaïde qui se firent toutes rares, pour ne pas dire inexistantes; elle semblait le fuir, ou du moins c’était la sensation qu’elle lui laissait en rejetant ses propositions. Quant à Landon, il s’affairait à quelques recherches qu’il cacha à sa famille jusqu’au dernier moment. Ayant atteint les dix-huit ans et ne se voyant pas continuer à ‘moisir’ dans sa ville natale, rêvant de voyager, mais n’ayant pas les moyens de s’offrir le billet pour une destination aux choix, et de préférences très éloignés du territoire, il décida de s’engager dans l’armée. Aussi quand il annonça à toute la famille sa décision ce ne fut pas tant la nouvelle qui créa cette tension froide, mais surtout le fait qu’il l’avait fait dans leur dos, sans en parler à personne. « J’craignais qu’on m’fasse changer d’avis.. tu comprends ? J’sais que toi tu comprends. » Lawrence avait regardé son frère, assit à ses côtés sur la rambarde de l’arène qu’on s’appliquait à terminer avant l’arrivée des prochains touristes. C’était la première fois de sa vie que son aîné lui parlait comme à un égal et il s’était senti flatter d’autant d’intérêt et de confiance. « Ils vont m’envoyer en Europe, quand j’aurais fini mes classes, tu t’rends compte? » Non il ne s’en rendait pas compte, pour lui l’Europe c’était quelque chose de lointain, des lignes sur une carte, un mot à la signification un peu vague. Ca ne représentait pas grand chose dans son esprit, concrètement, mais il sourit quand même. « Tu m’enverras des bibelots. Pour ma collec’. » Et il n’y manqua pas; à chaque ville, région ou continent où on l’envoyait, Landon envoyait des cartes à la famille, et des souvenirs à Lawrence. Il n’acceptait pas forcément le départ de son frère pour l’étranger et le danger, mais contrairement à Lincoln qui avait clairement décidé de snober Landon, Lawrence ne laissait rien paraître. Ca valait surement mieux que Levi qui s’était mis en tête d’obtenir la chambre de Landon, en essayant d’épuiser ses parents à force de demander; au moins pour parvenir à ses fins il se rendait fortement utile et éviter à ses frères d’avoir à participer aux corvées, puisqu’il s’empressait de les faire. Des quatre fils du Docteur Fenley, ils ne furent plus que trois, aussi on cessa de les surnommer de la sorte. Comme quoi, y avait du bon là-dedans. Quand vint le tour de Lawrence de choisir s'il irait à l'université ou non, ce qui l'obligerait à quitter sa ville natale, il choisit de rester. Pour des raisons qu'il se garda bien de donner mais personne n'insista pour le faire changer d'avis.


Trixxie's world

Part 1.
« Lawrence ? » C’était rare qu’on l’appelle ainsi, c’était surtout très improbable que ça soit le shérif en personne et qu’il se déplace jusqu’à lui. Cessant ce qu’il faisait, le jeune homme fit signe à son frère de continuer sans lui et frotta ses mains sur son pantalon en s’approchant, l’homme le menant un peu à l’écart. D’un naturel très peu nerveux, Whizz s’imaginait que la conversation tournerait soit autour des activités nocturnes d’un de ses frères, soit de tout autre chose puisque d’après ses souvenirs il n’avait rien à se faire reprocher, sauf peut être les petits joints fumés dans le bois, mais ça à moins que Sky ne l’ait balancé. « Comment se débrouille Sky à la ferme ? » Baissa un peu la tête, se cachant du soleil grâce à l’ombre du shérif légèrement en position dominante, Whizz en contrebas et une sucette à la bouche, il fronça un sourcil. « Z’avez qu’à lui d’mander si ça vous intéresse. » Le ton était clairement railleur et il ne s’en cachait pas, après tout qu’est-ce que le shérif allait faire ? Lui envoyer une baffe en plein milieu du terrain des Fenley ? Y aurait de quoi déclencher une émeute et l’un comme l’autre devinait très bien que c’était la dernière chose qu’ils désiraient. D’apparence très calme, même si on devinait que ça bouillonnait intérieurement, l’homme reprit une respiration lente et posa à nouveau son regard sur Whizz. « Tu es au fait de sa condition.. » « Faudrait être bigleux pour pas l’voir », nul besoin d’ajouter que Lawrence cacha difficilement un demi-sourire amusé, persuadé que si Sky avait été dans le coin il aurait surenchérit. « C’est dangereux pour quelqu’un dans son état de travailler avec des chevaux, j’ai besoin que tu le surveilles. » Et il semblait sérieux. Pire encore, il avait l’air de fouiller ses poches à la recherche d’argent et Whizz tendit la main pour le stopper dans son geste. « J’t’arrête tout d’suite. Il est pas manchot, déjà, et il est surement moins con qu’vous avez tous l’air d’le penser, alors s’il juge qu’y a pas d’danger.. Surtout qu’en général ils étaient deux ou trois à le surveiller du coin de l’oeil quand ils devaient pas s’occuper de leurs propres affaires. Ensuite, j’pas une gueule de chien d’aveugle ok ? C’sympa la confiance qu’tu m’donnes mais si c’pour qu’ma relation avec lui devienne comme la votre, c’pas la peine. J’suis son pote, pas sa babysitter ni son gardien. S’tu voulais pas qu’il reste ici, fallait y réfléchir avant. Penchant la tête sur le côté, il reporta son attention sur le shérif. J’ai du boulot. Franchement.. Un truc juste.. S’tu veux récupérer un peu d’la bonne entente qu’t’as pu avoir avec ton fils, tu devrais tenter la communication directe, t’sais genre discuter.. Ca marche bien. Le reste, c’pas mes oignons. Trouve un autre larbin. » Il contourna le shérif Elliot et repartit sur le terrain, non sans cacher un peu de nervosité, agacé surtout, pour finalement rentrer dans une jeune fille qui venait visiter la ferme. « Désolée.. Tu travailles ici ! » Il regarda sa sucette au sol, releva les yeux vers la jeune fille et grimaça avant de tourner la tête vers la fourche qu’il avait en main. « Et tu f’rais bien d’porter des lunettes, même si t’as un sacré sens de l’observation. » Clairement méchant, il se raidit quand une voix le traita d’abruti, dans son dos et qu’il se fit dépasser par une jeune fille venue récupérer la première et qu’elles repartaient toutes les deux. « Je vois que la politesse ne s'apprend pas partout. » Elle avait tourné la tête une dernière fois, croisant son regard incrédule.

***

La fête foraine avait débuté depuis quelques jours et Whizz devait tenir le stand de tir à la carabine, du moins sa mère l’y avait forcé en prétextant que c’était une manière de participer un peu plus aux tâches familiales. Comme si bosser comme un malade à la ferme ça n’était pas une participation. On avait collé Sky il ne savait où, et donc il devait rester seul à patienter, essayant de ne pas se faire tirer dessus quand un père apprenait à sa gosse de huit ans à utiliser la carabine; l’année précédente il avait fini avec une fléchette sur l’arrière du crâne, ça lui avait suffit. « On peut essayer? » Accoudé sur la planche, il retira la sucette de sa bouche et leva les yeux vers les deux jeunes filles. Celle qui venait de parler l’avait reconnu, ça se voyait à son sourire et Whizz regretta que Sky ne soit pas là; avec une de ses petites vannes, il aurait surement donné le ton. « Oui. » répondit-il sans rien faire, avant de finalement se redresser pour tendre le fusil et expliquer les règles, non sans un regard vers la jeune fille qui accompagnait l’autre. Quelque peu froid son attitude poussa la jolie blonde à prendre la bras de l’autre, une fois qu’elle eut fini de tirer, sans rien gagner, et à repartir. La soirée continua à tourner et Lawrence fut dans les derniers à fermer le stand, déposant l’argent gagné dans la caisse de son oncle, pour finalement prendre le chemin du retour, à pied, comme à son habitude. Passant devant l’hôtel du coin, il s’arrêta quelques minutes quand une silhouette apparut dans les escaliers menant au parking et, passant sous la lueur d’un lampadaire, il la reconnut. Il hésita un moment avant de finalement approcher tandis qu’elle s’asseyait sur le bord d’un trottoir, à s’énerver sur un portable. « Il est tout nouveau, j’arrive pas à.. souffla-t-elle en voyant quelqu’un approcher, réalisant qui c’était en levant les yeux vers lui. « On capte pas ici t’façon. Même si ton truc est high-tech. » Passant sa langue sur une dent du fond, du bonbon collé, il continua de l’observer alors qu’elle baissait le regard sur son appareil avant de le ranger dans sa poche et de se relever. « Bon. j’vais rejoindre ma chambre, ma cousine doit surement… un regard vers la fenêtre de la chambre en question et elle soupira. Dormir. » Affaissant les épaules, Lawrence songea sans doute qu’il s’agissait là d’une perche et il l’attrapa en plein vol. « Tu veux voir un truc cool ? » Arquant les sourcils, curiosité piquée au vif, elle glissa ses mains dans ses poches en haussant les épaules, bien que le sourire en disait long sur la réponse. D’un signe de tête, Lawrence lui fit signe de le suivre, se mettant en route. « Trinity, au fait. Comme il tournait légèrement son visage vers elle, yeux plissés, elle reprit, je m’appelle Trinity mais tout le monde m’appelle Trish. » Pas de réponses. C’était surement l’une des seules choses qu’elle avait bien compris à propos de ce type; il était pas forcément très bavard. Silencieuse, elle se contenta de le suivre avant de regarder le paysage, surprise, pour voir un moulin se dessiner dans le décor. Plutôt que de l’emmener vers la grande porte principal, il contourna le bâtiment, escalada un petit muret avant de tendre la main pour l’aider mais la jeune fille avait déjà franchit l’obstacle en lui souriant. L’un face à l’autre, ils se dévisagèrent un moment, le ciel étoilé jouant sur la couleur de leur peau, et il souffla avant de tourner les talons pour s’arrêter devant une petite porte à l’arrière du bâtiment, cachée par le feuillage et quelques lierres qui grimpaient la pierre. La seule personne qu’il avait déjà emmené ici été Adelaïde, quand ils étaient encore tout petits, c’était d’ailleurs avec elle qu’il avait découvert cette porte s’ouvrant sur une petite pièce à deux étages. En s’enfermant là, en silence, on pouvait entendre les rouages et mécanismes de l’autre côté du mur, faisant tourner les hélices du moulin. « Pitié, me dis pas que tu es un malade et que c’est ici que tu emmènes tes victimes.. » Elle étouffa un rire mais il resta de marbre, encore. Son regard ne manqua pas de faire saisir que l’attitude du jeune homme l’agaçait… autant qu’elle pouvait lui faire de l’effet. « J’aime bien cet auteur moi aussi. Tu lis beaucoup.. » S’approchant de la caisse en bois sur laquelle Lawrence avait entreposé des bouquins, elle attrapa celui sur le sommet et l’ouvrit à la page marquée d’un papier sans importance. « J’ai p’t’être pas été à la fac, mais j’suis quand même cultivé.. » Le ton restait plat, non piqué par un timbre défensif, et il s’assit sur la première marche du petit escalier de pierre, collé à la paroi près de la porte, l’observant alors qu’elle se plaçait à côté de lui pour lire quelque ligne d’un des paragraphes. Elle devait avoir dix-neuf ou vingt ans, pas plus, mais ses traits lisses l’empêchaient d’être véritablement certain de l’âge qu’elle pouvait avoir et c’était peut être ça, en partie, qui lui plaisait chez elle. Sans parler de ce regard qu’elle posait sur les choses l’entourant, comme si tout l’étonnait encore, comme si elle redécouvrait les paysages, les gens et le reste; en perpétuellement étonnement, Trish lui donnait la sensation de ne jamais se satisfaire de peu. Une curieuse. Une rêveuse. Un peu comme lui. Aussi il se pencha vers elle, la main se déposant doucement sur le livre pour l’obliger à cesser de lire et le regarder, kidnappant ses lèvres des siennes. D’abord surprise, elle répondit à son baiser mais quand celui-ci sembla devenir trop langoureux, Lawrence posa ses mains sur ses épaules et la repoussa légèrement, un peu à bout de souffle. « Tu devrais rentrer à l’hôtel.. » Déconfite, Trish se redressa, un peu piquée au vif, et s’il insista pour la raccompagner, elle lui fit bien sentir que son comportement, pour cette fois, l’énervait et marcha devant d’un pas pressé tout le chemin du retour. Il resta planté sur le parking, jusqu’à ce qu’elle disparaisse dans l’hôtel, quand un homme s'arrêta près de lui. Tournant la tête Whizz le reconnut pour l'avoir déjà vu avec Trish, son père sans doute, et sans un mot le fermier comprit qu'il valait mieux s'en aller sans demander son reste.

Part 2.
« On les entend d’ici p’tain.. v’nait on fait un tour, allez.. » Tenant sa copine par la taille, Lincoln essayait de pousser ses deux frères cadets à le suivre chez les Kelsey où une fête se profilait, sauf que Levi comme Lawrence n’avaient pas l’air franchement tenté de le suivre; la dernière fois qu’ils l’avaient fait, pour s’incruster chez les Kelsey en-dehors des fêtes de village organisées parfois chez eux, ça s’était fini en bagarre et les trois frères avaient récolté un joli bleu à l’oeil. « Whizz.. S’tu viens, j’te prête les clés de la mobilette que j’ai retapé. » Penchant la tête en arrière sur son coussin, lâchant son livre dans lequel il plaça son marque-page improvisé, il se mordit la lèvre inférieure avant de se redresser, convaincu. Déjà il enfournait les clés, que lui tendait son frère, dans la poche de son jean délavé. « Lee.. Tu restes là j’suppose? Si m’man t’demande où on est, tu lui dis qu’on est au petit bois, ok? » Il connaissait la musique, agita la main comme pour leur dire au revoir, et les trois idiots quittèrent la pièce. Un peu en retrait, parce que jouer les troisièmes roues c’était pas vraiment ce qu’il aimait le plus, Lawrence essaya de regarder ailleurs alors que son frère et sa copine s’arrêtaient tout les deux pas pour se rouler des pelles qui lui donnaient la nausée. Et le terrain des Kelsey se dessina sous leurs yeux, par chance quelques jeunes en vacances avaient été invité, et les frères Fenley purent s’incruster dans la soirée sans se faire trop remarquer, surtout parce que Lawrence était assez doué pour passer inaperçu. « Hé ! J’te connais toi! timbre amusé, elle lui sourit alors qu’il baissait les yeux vers elle. Comme à son habitude, il fit preuve d’une neutralité qu’elle prit pour de la froideur. J’te présente Laura, ma cousine, mais tu l’as déjà vu.. » La petite brune du stand de tir, il fit un signe de tête pour saluer, ou faire comprendre qu’il se souvenait, et resta planté là. Devant si peu de réaction, Trish soupira, roula des yeux, vexée apparemment mais incapable de faire une remarque puisqu’il semblait que sa cousine n’avait aucune idée de ce qui s’était passé entre eux, elle prit le bras de Laura et retourna au centre de la fête. Si lui ne répondait pas, c’était surtout parce qu’il observait un des cousins Kelsey, qui le dévisageait depuis plusieurs minutes; sans doute l’avait il reconnu.
Lawrence allait s’en aller quand la cousine de Trish s’écroula, visiblement ivre morte et qu’il se précipita pour les aider. « J’vous ramène.. » Devant son air décidé, la petite blonde n’osa rien rétorquer et en regardant autour d’elle, elle comprit bien que, de toute manière, ce n’était pas le moment de réfléchir. Portant l’alcoolisée, Lawrence les emmena hors de la propriété, jetant de rapides coup d’oeil derrière lui, pour vérifier qu’on les suivait pas, et aperçu trois silhouettes plantées plus loin qui veillaient à ce que ce traître de Fenley s’en aille réellement. « On est venu en bus… » Il ne répondit rien, continuant de porter Laura qui chantonnait un air qu’il ne connaissait pas, ne se coupant que pour lui dire à quel point il était charmant. « Non. On va jamais tenir là-dessus », posant la brunette sur le sol, il avait ouvert le garage de la maison familiale, les y ayant mener, pour sourire devant la mobilette cachée sous un drap troué. Surprit, il se tourna vers Trish, à nouveau cet air particulier sur le visage qui poussa la jeune fille à changer d’avis et lui faire confiance. Ils tinrent à trois sur le véhicule, Laura entre eux, les bras de sa cousine, dont les mains s’agrippèrent à la taille de Lawrence, servant de barrière pour tenir l’imbibée sur la selle.

« Merci, farmboy .. » « C’normal, Trixxie. » Ils se dévisagèrent en souriant, lui amusé par le surnom qu’elle venait de lui donner, elle apparemment surprise par celui dont elle écopait. Appuyé contre la rambarde du balcon de leur chambre, mitoyenne de celle des parents de Trish, il attrapa la bouteille de soda qu’elle lui tendait, du mini frigo. « Alors comme ça.. c’est pas des blagues cette histoire de guerre ent— » se penchant vers elle, il déposa ses lèvres sur les siennes et cette fois ce fut son tour à elle de le repousser légèrement, souriante. « Je vais finir par croire que le son de ma voix te dérange, vu que tu essaies toujours de me faire taire.. » La main de Lawrence vint se glisser sur celle de Trish, posée sur le torse du jeune homme, et emmêlant ses doigts des siens, il baissa un regard sur l’union de leur main avant de l’embrasser à nouveau. Pour y mettre à nouveau fin. « Je devrais rentrer. » Elle acquiesça avant de l’embrasser encore, ses mains glissant sous le t-shirt de Lawrence, le baiser se muant en tout autre chose quand un gémissement les interrompit de la chambre; Laura émergeait, pour courir dans les toilettes où elle vomit. Sourire forcé, les deux amants se dévisagèrent et comprenant dans un regard, il quitta l’hôtel pour rentrer, laissant Trish prendre soin de sa cousine.

Part 3.
Tout le reste de l’été ils sortirent ensemble quand Whizz ne travaillait pas à la ferme, ou dès qu’il avait une pause, quand Laura n’était pas avec Trish. Même lorsqu’elle les accompagnait, ils trouvaient le moyen de la semer par moment, ou profitaient qu’elle tourne le dos pour s’embrasser et se tenir la main. Si Laura avait quelques élans affectifs pour Whizz, aucun des deux autres ne le savaient vraiment, ou s’en doutait mais se persuadait que c’était une illusion. Le soir devint leur moment favoris pour se retrouver, elle quittant l’hôtel avec discrétion, et lui l’attendant sur la mobilette pour l’emmener vers le terrain des Fenley, près d’une grotte au fond du bois, qui fit office de nid douillet où ils se retrouvaient. Ils ignoraient que Laura les avait déjà suivi et même surpris pendant leurs ébats, mettant la distance qu’elle plaçant entre elle et eux comme un revirement de comportement, ou un problème de filles. « Elle a un copain tu sais, il avait tourné la tête vers elle, allongé dans l’herbe à ses côtés, pendant qu’ils profitaient d’une après-midi au soleil, Sky et Trish un peu plus loin avec d’autres amis de Whizz. A Salt Lake City, elle a un copain qui l’attend. Elle est avec depuis le collège.. » Et Laura s’était levée pour rejoindre la bande, laissant Lawrence tout seul qui s’assit en appuyant ses bras sur ses genoux. Le petit vélo sous sa caboche s’était mis en route, et pour un jeune homme qui n’aimait pas réfléchir, c’était un drame. Cela gâcha quelque peu le reste des vacances mais il fit mine de rien, se complaisant dans le rôle de l’amourette de vacances, jusqu’au soir où emmitouflés dans un drap en laine, que Lawrence avait apporté pour éviter de craindre le froid, ils profitèrent du temps qu’il leur restait. Cachée sous la couette, que Lawrence s’amusait à soulever pour la regarder, sachant pertinemment que cela la dérangeait, elle finit par éclater de rire en tapant sur a couette avant de se retrouver sur lui, et de le fixer… De regard qu’il reconnaissait bien pour l’avoir déjà vu chez d’autres et avant qu’elle n’ouvre la bouche, il plaqua sa main sur les lèvres entrouvertes de Trixxie, coupée dans son élan. « Le dis pas. Elle s’était stoppée, la bouche entrouverte et l’éclat de ses yeux se perdant un peu. Ca risque de gâcher l’truc.. » Il voulait la jouer détaché, comme toujours, mais seul quelqu’un le connaissant très bien aurait saisi qu’à cet instant ce n’était qu’une façade. Elle se détacha de lui, récupéra ses vêtements qu’elle replaça sur sa peau avec quelques tremblements qu’il n’ignora pas. S’asseyant, emmitouflé dans la couverture, il l’observa un moment, devinant aisément qu’il y avait là un malentendu mais comme à son habitude, Lawrence se fit avare de paroles. « De toute façon je dois rentrer, j’ai des trucs à faire demain matin. Préparer mes affaires, acheter deux trois souvenirs pour les copines.. » Se tournant vers lui, sans comprendre la soudaine distance qu’il mettait entre eux en se montrant un peu froid, elle finit de lasser ses baskets en baissant à nouveau la tête. « Je te comprends vraiment pas. Comme il ne répondait pas, elle récupéra sa veste? Je suppose que c’est mieux comme ça. » Et elle le planta là, sans se retourner, ou alors une fois certaine que Whizz ne la verrait pas. Si Laura vint dire au revoir aux garçons le jour du départ, Trish ne se montra pas et Whizz n’en dit rien, saluant la jeune fille et retournant à son travail en évitant soigneusement le sujet. Pourtant elle lui écrivit, plus tard dans l’année suivante, et seule Laura vint aux vacances suivantes, sans rien expliquer de l’absence de Trish, passant son temps libre avec Whizz et ses amis comme lorsque Trixxie était là. Cette-dernière continua de lui écrire trois ou quatre lettres supplémentaires, il ne répondit qu'à une seule au total, et puis subitement tout stoppa après les dernières vacances de Laura.

The fall

Part 1.
Un regard vers le joint qu’il tenait entre ses doigts, proche de la fin, et il soupira avant de tirer une dernière latte, écrasant le mégot sur l’écorce du tronc sur lequel il s’était assit, profitant de sa pause bien méritée. D’ordinaire Sky l’accompagnait, mais pas aujourd’hui; son père avait surgit pour lui parler et Whizz en avait profité pour filer en douce, appréciant peu de recroiser le shérif surtout depuis qu’il avait refusé de servir de garde-chiourme. Certes il comprenait que le père de son ami s’inquiète, mais d’après lui Sky avait besoin d’autre chose que deux trois rappels qu’il était désormais aveugle et qu’il fallait faire attention à tout ce qui l’entourait. A croire qu’une fois dans le noir, tout devenait dangereux; pour Whizz son ami avait surtout besoin d’accepter le fait que sa vie ne pouvait plus être la même, avant de se décider à prendre le reste en main, et il préférait être présent comme il faisait d’ordinaire plutôt que de lui servir de chien d’aveugle. Et en attendant, tout le monde essayait de se comporter comme d’ordinaire avec lui, bien qu’on essayait de lui faciliter les choses à son insu, même si Sky n’était pas idiot. Pour sa part, Lawrence restait le même, à fumer ses joints quand il en ressentait l’envie, pour se détendre surtout après des travaux physiques éreintants, et surement aussi pour éviter à son cerveau de se focaliser sur le passé. Ressasser les souvenirs, c’était pas ce en quoi il était le plus doué de toute manière. Sans savoir comment, il réalisa qu’il était couché dans l’herbe, les jambes encore sur le tronc, à fixer le ciel d’un air idiot, la drogue le poussant à se sentir un peu plus léger, plus détendu; c’était pas une addiction Lawrence étant bien trop détaché pour devenir accro à quelque chose, ou quelqu’un, mais une sorte de technique bien à lui pour détendre ses muscles quand il sentait des douleurs musculaires à force d’avoir soulever de trop lourdes charges. Respirant lentement, il songea qu’il allait s’endormir, que ça ne serait surement pas déplaisant de passer une nuit à la belle étoile comme il en avait l’habitude quand il était plus petit, mais des craquements dans son dos l’obligèrent à se redresser pour s’asseoir à nouveau sur le tronc et fixer le vide. Le décor semblait bouger comme des vagues, et il retint un rire, l’ouïe concentrée sur les trois sortes de pas différents. « Hé Fenley. Il est pas là ton frère? » Haussant les épaules sans les regarder, leur tournant toujours le dos, il se mit à compter sur ses doigts d’un air sérieux avant de lever la mains, trois doigts levés. «Lequel ? J’en ai trois. Enfin deux, y en a un qui a pris la tangente.. mais il a dis qu’il avait une permission pour No- » « Ouais ouais, tant mieux. J’parle de Lincoln. Il a un truc qui m’appartient, j’voudrais bien l’récupérer. » Soupir aux lèvres; pourquoi ça ne l’étonnait pas ? Surement parce qu’il avait fini par se faire une raison que son aîné était bien trempé dans ces histoires de tensions alors que Lawrence, pour sa part, tenté encore de rester en-dehors. Prendre parti ? C’était pas pour lui, ça revenait à prendre des décisions importantes et il détestait toute la partie de réflexions intenses et de regrets qui suivaient une prise de position pour n’importe quoi. Certes il écoutait quand on se disputait au sujet des fermes devant lui, mais en général il faisait comprendre qu’il restait en-dehors; il était un Fenley, fier de faire parti de cette famille, il faisait en sorte de participer à l’essor des siens mais ça s’arrêtait là. « Hmm.. Quelqu’un t’as enfin pris ta virginité ? Pas d’bol que ça soit Lin'.. » Il entendit bien qu’on pressait le pas dans sa direction, mais Lawrence n’eut pas le temps de réagir qu’il se prenait un coup derrière la tête et tombé à plat ventre dans l’herbe. Mort de rire, il se tourna pour s’allonger sur le deux, en appui sur ses avant-bras, fermant un peu les yeux à cause du mal de crâne que lui provoqua la baffe. « P’tain.. t’as d’la chance d’être d’foncé, j’t’aurais massacré! » Souriant, plus poussé par la beuh qui lui embrouillait un peu l’esprit que par une tentative de pousser l’autre à bout, Whizz finit par rire un peu. « Non mais j’m’en fous d’tes préférences hein.. Après les consanguins du côté d’ton oncle, un gay ça peut être folklo.. Vous tapez dans l’original— » A nouveau l’autre l’empêcha de finir sa phrase pour se jeter sur Lawrence et le frapper, sauf que cette fois, le Fenley rendit quelques coups, de manière un peu approximative, son poing échouant sur le nez de l’autre plus par hasard que par une trajectoire prévue. Il parvint à se libérer du type, se relevant en éclatant à nouveau de rire, jusqu’à ce que son adversaire n’attrape une branche assez lourde et le frappe au visage. Sous la violence du choc, Whizz se retrouva à terre, face contre l’herbe et mains plaquées sur son oeil gauche, s’étouffant avec sa bave alors qu’il voulait hurler de douleur. Entre ses doigts s’échappaient déjà des petits filets de sang, que la drogue fumée quelques minutes plus tôt fluidifiait déjà. « Non, sérieux ? Allez r’lève toi, branleur! » mais en se penchant sur le jeune homme, il remarqua l’herbe verte teinté de rouge et sous un coup de panique il fit demi-tour, lâchant son arme improvisée pour fuir avec ses copains, abandonnant Lawrence là, à se tordre de douleur. Une écorce venait de se planter dans sa paupière et bien qu’il jonglait entre l’éclat de rire et la plainte, ça n’avait rien de bien amusant. Il voulut se relever, pour rejoindre la ferme un peu plus haut, mais ses jambes de coton l’empêchèrent de tenir debout et il se roula à nouveau dans l’herbe, frôlant parfois l’inconscience.

Au bout de deux heures, la pause étant fini depuis un moment et Sky s’étonnant sans doute de ne plus entendre son ami siffler en travaillant, on partit à sa recherche plus dans l’optique de l’engueuler pour son manque de sérieux que pour autre chose. Les deux frères de Lawrence s’engageant dans le bois, certains de l’y trouver, finirent par tomber sur lui, à moitié dans les vapes, la moitié du visage tachée du sang qui commençait à sécher. « P’tain ! Lee, va chercher la voiture ! MAINTENANT ! » Hurlant sur le benjamin de la famille, Lincoln s’accroupit près de son cadet et le soulevant doucement, obligeant le jeune homme à reprendre une semi-conscience, pour l’insulter, avant de s’agripper à l’épaule de son frère, serrant les dents, des larmes se mêlant au sang. Il ne reprit connaissance qu’en entrant dans l’hôpital de la ville, avant de sombrer à nouveau quand on lui injecta un sédatif, pour se réveiller à nouveau dans un lit et voir que sa mère était là à lire un magazine, ou faire semblant, qu’elle quitta des yeux quand elle remarqua que son garçon remuait dans le lit. « My Pretty Boy ! Se précipitant vers lui, elle caressa ses cheveux, prit sa main qu’elle porta à ses lèvres et le dévisagea comme s’il avait à nouveau six ans et qu’il avait attrapé une vilaine fièvre. J’ai renvoyé tes frères et Sky à la maison, sinon ils campaient ici.. Moi c’est pas un problème.. Caressant encore ses cheveux, elle se pencha pour l’embrasser et l’anesthésie commençant à ne plus faire effet, Lawrence sembla saisir que ce n’était pas normal qu’il ne parvienne pas à la voir de son oeil gauche. Tu dois encore le garder, ne tire pas dessus.. » Il avait porté la main au bandage sur sa tête, l’endroit de son oeil et fronça un sourcil, avant d’ouvrir la bouche pour parler, sans parvenir à dire un mot en réalisant qu’il avait soif. Sa mère ne tarda pas à déposer un gobelet devant lui qu’il avala presque sans respirer. Il se rendormit presque aussitôt et quand il rouvrit les yeux - ou plutôt l’oeil -, une nouvelle fois, il découvrit ses frères tous dans un coin de la pièce, sa mère encore sur le fauteuil et son père qui discutait avec une infirmière dans le couloir.

***

En sortant du cabinet de l’ophtalmologiste, où son oncle avait fait pression pour qu’on prenne son neveu un peu en priorité, Whizz replaça correctement son patch sur son oeil, quand bien même on lui avait dis qu’il pouvait enfin l’enlever. L’ennui c’était qu’il détestait cette partie de son visage, c’était pas tant la cicatrice près de l’oeil, c’était l’oeil en lui-même. Ce bleu pâle le rendait malade et lui filait la nausée, alors forcément cela aurait le même effet sur les autres. Quand il était seul, il lui arrivait encore d’enlever le bandage, de fermer l’oeil droit et d’essayer de se concentrer sur sa vision quasi-nulle avec le gauche; c’était toujours le même constat, il avait la sensation d’être enfermé dans une pièce de nuit et dans le brouillard. Il pouvait encore faire la différence entre l’éclat du jour et d’une lampe, les teintes de lumières n’étant pas les mêmes, mais cela restait tout de même de l’approximation. « Bonne journée Lawrence » la secrétaire lui lança un de ces sourires qu’on apprenait à travailler pendant sa formation, mais il grinça des dents devant la pitié qu’exprimait son regard; il lui sembla commencer à comprendre ce que Sky pouvait ressentir quand les comportements changeaient autour de lui. Il détestait ça. Il détestait l’univers. Il en voulait même à Lincoln, parce que si les trois membres du clan Kelsey ne l’avaient pas cherché ce jour-là, ils ne seraient pas tombés sur Lawrence défoncé qui ne leur aurait pas lancé quelques piques, et il ne se serait pas retrouvé à devoir cacher cet oeil qui le débectait. Il en voulait aussi aux Fenley, en général, et au Kelsey en particulier. Il s’en voulait à lui-même pour être honnête. A croire que toutes ces années de calme venaient d’être réduites à néant par un incident qui n’avait, au final, rien de bien dramatique, qui demandait juste de l’habitude. En passant devant le saloon, il reconnut la mobilette de Lincoln et après une courte hésitation il entra dans la salle pour trouver son frère assit en face de sa copine, qui se levait à cet instant précis pour rejoindre les toilettes. Profitant qu’elle laissait la banquette de libre, Whizz s’y installa pour fixer son aîné, à qui il ne parlait plus depuis deux mois, depuis l’incident en fait. Ils restèrent ainsi pendant cinq bonnes minutes, l’un dans l’expectative, l’autre dans le conflit intérieur, à chercher comment lancer une conversation. « J’veux en être, comme son frère semblait un peu perdu, Whizz tourna la tête pour observer la pièce avant de se pencher en avant pour reprendre, sur le ton de la confidence. L’coup d’ce soir.. J’veux en être. » L’aîné Fenley tenta de lui servir un conseil, se mordant la lèvre inférieure comme il avait l’habitude de faire avant de répondre par la négative, que Lawrence balaya d’un geste de main. « S’tu veux qu’j’te pardonne un jour, tu m’laisses participer. Ca fait des années qu’t’essaies d’me pousser à m’joindre à toi et tes potes pour faire chier les autres abrutis, m’sors pas d’excuses pour r’fuser mon aide quand j’te la propose. Sinon j’préviens l’shérif. » Il sentait déjà la culpabilité poindre alors que les derniers mots s’échappaient de ses lèvres sans qu’il les contrôle vraiment, mais ils eurent l’effet escompté. Lincoln, bien que ses traits se tordirent en une expression partagée entre la douleur et la colère, acquiesça avant de prévenir son frère de s’adresser à un de ses copains, qui travaillait sur le chantier pas loin, pour les détails. Le dos appuyé contre le dossier de la banquette, Whizz dévisagea Lincoln, les deux frères s’observant sans vraiment savoir si un jour ils s’entendraient comme ils avaient l’habitude de le faire, ou si quelque chose s’était perdu à jamais. « Hey Whizz, j’t’avais pas vu! » Levant l’oeil vers la copine de son frère, il fit un signe de tête pour la saluer et lui rendit sa place, quittant le saloon sans plus de mots, se préparant pour aller vandaliser la grange des Kelsey le soir même, et ouvrir l’enclos de leur cochons.

Part 2.
L’été revenait mais cette fois la saveur n’était pas la même et quelque part Whizz regrettait de ne pas réussir à savourer l’arrivage de touristes comme il avait l’habitude de le faire. Le matin même il s’était un peu pris la tête avec Leo, dont il avait bien compris le manège et surtout la raison de sa présence - le shérif avait réitéré l’expérience en demandant à quelqu’un d’autre, cette fois, de surveiller son fils - et il appréciait très peu la situation. Certes il ne s’était pas opposé au fait que le jeune homme vienne vivre avec lui et Sky, après tout ils étaient deux à s’exprimer sur le mode de vie, partageant le même toit, mais la situation le dérangeait. Pourtant il n’en disait rien, se contentait de jouer le jeu quand son ami était dans les parages, pour se montrer plutôt distant quand il était seul avec Leo. C’était peut être même pas forcément le fait que le type devait surveiller Sky qui l’ennuyait, c’était surtout de se retrouver hors du coup, d’être subitement la troisième roue quand jusqu’ici ils avaient été un duo. Alors en piquant le foin avec sa fourche, Lawrence s’imaginait piquer le cul de Leo qui l’avait ennuyé avec une idée de travaux à faire dans la baraquer pour faciliter la vie de Sky; une histoire d’aménagement, de pose d’indice pour guider l’aveugle dans le domicile. Déjà que Whizz avait laissé la chambre d rez-de-chaussé, la plus grande, à son meilleur ami, il allait pas en plus falloir tout modifier. Il avait décidé de ne rien tenté tant que Sky n’admettrait pas qu’il avait changé et qu’il fallait donc procéder à des modifications; aussi aux yeux de tous il semblait s’en moquer royalement de la cécité d’Elliot, alors qu’en réalité il voulait juste lui laisser le temps d’accepter. Tout comme Whizz prenait le temps de s’accepter lui, trouvant toujours des subterfuges pour cacher son oeil déficient et les cicatrices autour. Les lunettes de soleil étaient sa tactique favorite; surtout en été, le reste du temps il trouvait d’autres moyens. Ca et le fait que ses parents voulaient lui payer une greffe, avec l’argent des études qu’il avait pas utilisé. Il était contre; quel ami aurait-il été pour Sky, à qui il laissait le temps de faire face, s’il trouvait un moyen de remédier à son propre problème ? L’hypocrisie ne faisait pas parti de ses défauts, dont la liste était pourtant longue.

Il fallut que Trish se pointe le pire jour de la semaine, par rapport à l’humeur de Whizz. Lunettes sur le nez, il attachait un cheval à la calèche quand il reconnut sa voix. « Si j’avais su que c’était toi qui t’occupais de la balade, j’aurais pas réservé pour aujourd’hui » le ton se voulait amusé mais quand il se tourna vers elle, il ne put que constater qu’elle essayait de cacher le malaise que leur face-à-face lui déclenchait. Silencieux Whizz la fixa à travers ses verres teintés, avant de lui tourner le dos pour continuer d’attacher le cheval correctement, ignorant que Trixxie affichait un air clairement ennuyé ou un peu vexé. « Hmm.. Ca fait longtemps.. » Il s’arrêta dans son geste. « Oh, pardon j’avais pas saisi qu’on jouait à ça maint’nant. Faut que j’t’interroge sur les dernières nouvelles ? » Clairement exécrable, Trish le dévisagea un peu froidement avant de l’insulter et de tourner les talons. Comme Sky ouvrait la bouche pour articuler quelque chose, Whizz le coupa dans son geste en lui enfournant une sucette qu’il sortait de sa poche, et le laissa planté là en retournant à l’intérieur. C’était pas tant le fait qu’il était encore un pue vexé de l’absence de nouvelles, et surtout des infos que Laura lui avait donné - sans savoir forcément qu’elle avait un peu menti, ni ce qu’elle avait pu raconter à Trish -, c’était surtout le fait qu’il refusait qu’elle puisse voir les changements qui s’étaient opérés chez lui. C’était surement très idiot et immature mais Trish était la seule personne à ne se souvenir de lui que comme il était avant l’incident.. Et ça lui plaisait.

Pourtant il ressassa les retrouvailles jusqu’au soir, se décidant à quitter ses deux colocataires pour se promener jusqu’à l’adresse qu’avait donné Trixxie en réservant la calèche, qu’il avait retrouvé en fouillant les papiers du bureau. Observant les fenêtres de la petite maison, il patienta jusqu’à voir de la lumière à l’une d’elles et reconnaître sa silhouette. Elle allait fermer ses volets, ouvrant la fenêtre pour se faire, quand elle l’aperçut en contrebas et le reconnut puisque plutôt que prendre peur, elle continua son geste et Whizz dut patienter plusieurs minutes avant de la voir sortir par l’arrière de la maison. Il avait fait gaffe de ne pas se placer trop à la lumière, ainsi elle ne voyait pas ses yeux ni une partie de son visage, cachée dans la pénombre. Croisant les bras sur sa poitrine, elle le dévisagea un moment, patiente, attendant surement des excuses ou au moins quelque chose de sa part. Comme rien ne venait elle soupira et commença à faire demi-tour quand il siffla légèrement pour qu’elle s’arrête, sans pour autant lui faire face. « La mère de Laura est malade, c’est pour ça que je suis ici. Ne sachant que dire, ni que faire, Whizz resta planté là à fixer son dos. Se tournant vers lui, elle sembla tenter de s’emporter, de lui hurler dessus mais après un court travail sur sa respiration, Trixxie reprit calmement. Alors voilà. C’est pour ça que je suis là… J’t’avais ramené ça aussi mais.. T’en fais ce que tu veux. » Elle déposa un livre dans ses mains et s’éloigna vers la maison, laissant Whizz là, sans qu’aucun des deux n’essaient d’expliquer les raisons de leur comportement, ni sans se douter qu’au final c’était juste un malentendu. Whizz fit demi-tour et regagna la ville pour croiser les copains de Lincoln qui lui proposèrent de s’incruster à une fête des Kelsey, histoire d’y mettre un peu d’ambiance. Chose que Lawrence ne refusa absolument pas, surtout pas là.


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