Avoir réellement conscience de l'autre ♥ Jane

◊ fields harvested : 101 ◊ moving in to Buffalo : 10/10/2014

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Jane & Rain

Rencontrer la différence, aller vers l’inconnu

Je soufflais. Sans doute pour la vingtième fois depuis dix minutes. Je m’ennuyais. Depuis mon arrivée dans cette ville de campagne, l’ennui faisait partie intégrante de ma vie. Assis sur mon tabouret tournant tout en étant séparé des autres par une vitre, j’attendais. Quoi ? Je ne savais pas. J’attendais que la pluie tombe sans doute. C’est vrai aujourd’hui, le cinéma était fermé et pourtant j’étais venu m’asseoir sur ce siège. Pour réfléchir, sans doute. Fallait bien que je commence à réfléchir à ses conneries que j’avais faites à Boston. Cependant, à chaque fois que j’y pensais, j’avais beau me dire que j’étais le fautif, je me disais aussi qu’ils avaient leurs part de tords dans cette histoire.

Ne sachant pas quoi faire de ma peau, je commençais à trafiquer les machines électroniques qui se trouvaient devant moi. Cela faisait longtemps que je n’avais pas touché à des fils électriques. Je m’amusais alors à vérifier si tout fonctionnait comme il le fallait. Je remarquai alors que cela devait faire longtemps que les machines n’avaient pas eu de petit détartrage. Je me souvenais alors que le guichetier, que je remplaçais, faisait partie de ces personnes qui disaient du mal de la technologie. Le pauvre, celui-là n’avait rien compris à la modernité.

N’ayant pas assez d’outils pour terminer ce que je voulais faire, je quittais mon endroit préféré pour trouver rapidement ce que je cherchais. A petites foulées, j’essayais de trouver un magasin ouvert. Mais par le temps qu’il faisait, je n’étais pas certain de trouver quelque chose d’ouvert. Je désespérais quand je voyais les pancartes « closed » sur toutes les portes de boutiques. Je rebroussais chemin rapidement pour retrouver le tabouret que j’avais laissé quelques temps auparavant.

Sur le chemin du retour, je regardais mes pieds. Ne pas trouver ce que je souhaitais, je voyais cette petite ville de campagne comme un village de Mormons. Je trouvais Buffalo de moins en moins avancé pour son temps. Boston me manquait vraiment. Dans mes pensées, je ne fis alors pas gaffe à la demoiselle qui arrivait sur moi. Je la bousculais alors en faisant tomber, sans doute, l’objet auquel elle tenait le plus. Pauvre idiot que j’étais ! Je relevais la tête vers la demoiselle : excusez-moi dis-je en me grattant la tête. J’espérais alors qu’elle ne veuille pas pour la gaffe que je venais de faire.

(c) fiche:WILD BIRD & avatar:Alaska and Aurélie