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 On the sleepless roads the sleepless goes ~Whizz

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Trinity 'Trish' Alfrey

Trinity 'Trish' Alfrey
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On the sleepless roads the sleepless goes ~Whizz _
MessageSujet: On the sleepless roads the sleepless goes ~Whizz On the sleepless roads the sleepless goes ~Whizz EmptyDim 4 Jan - 18:36

On the sleepless roads the sleepless goes


 


Bonne nuit Taylor!" "Bonne nuit Trish, à demain". Un sourire et Trinity s'éclipse. Il est 23 heures passé, et la blonde vient de finir son service à l'épicerie. Taylor prend la relève pour le service de nuit. Engourdie, elle s'étire pour soulager ses muscles endoloris par le passage incessant d'articles et remonte la fermeture éclair de sa veste. La nuit est froide et déjà bien installée, les rues désertes.

Dans l'impasse qui jouxte le magasin, Trish récupère son vélo qu'elle n'a même pas pris la peine d'attacher et l'enfourche. Un coup d'oeil à droite et à gauche, plus par habitude que par nécessité, et la jeune fille se lance sur la route. Son allure est tranquille. Elle n'est pas pressée de rentrer. Sa mère et sa tante doivent déjà dormir, et Laura... Laura doit sans doute être quelque part dehors avec Dieux sait qui... Rien ne presse.
Seule sur la route, elle zizague entre les marquages au sol et respire l'air frais à plein poumons. Elle se sent libre comme l'air et ressent encore moins l'envie de rentrer.

A la sortie de la ville, elle emprunte les petites routes. Les maisons se font plus rares et la route n'est quasiment plus éclairée, mais Trish ralentit l'allure d'avantage. Un peu plus et elle s'arrête. Perdue dans ses pensées, elle sursaute lorsqu'un lapin traverse la route à quelques mètres devant elle et rit toute seule de sa frayeur. Poursuivant sa route dans un silence quasi-religieux, la blonde fronce légèrement les sourcils lorsqu'un bruit étrange s'élève. Le bruit distinctif d'une roue crevée dont le pneu à plat claque sur le bitume. "Merde...". Elle soupire d'exaspération et descend de son vélo pour inspecter son pneu de plus près. Il est complètement à plat. Elle a du crever il y a déjà un certain temps sans s'en rendre compte. C'est tout à fait son style... Impossible de repartir sans risquer d'abimer la chambre à air tout entière, la voilà condamnée à continuer à pieds...
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L. 'Whizz' Fenley

L. 'Whizz' Fenley
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MessageSujet: Re: On the sleepless roads the sleepless goes ~Whizz On the sleepless roads the sleepless goes ~Whizz EmptyDim 4 Jan - 19:58

Trixxie & Whizz

« Tu saignes » Deux mots, c’était déjà mieux que le silence habituel de Lincoln, seule réponse qu’il avait trouvé face à la froideur brutale de son cadet dont il cherchait encore l’origine. Il mima un geste, vaine tentative d’un contact, que la distance que Whizz plaça entre eux, en se reculant, fit échouer pour finalement agiter la main dans le vent et s’en aller. Une mèche devant son oeil invalide, le grand blond posa le droit sur la plaie dans sa main, tranchant sa ligne de vie d’une fissure ocre, peu profonde mais tout de même impressionnante. Il serra le poing, quelques gouttes de sang s’échappant pour mourir dans l’herbe, et fouillant ses poches il enroula un morceau de tissu - qu’il utilisait plutôt pour s’éponger le front - autour de la plaie avant de terminer son travail consistant à ranger quelques planches et verrouiller la grille de l’arène. D’ordinaire c’était le moment de la journée qu’il préférait, parce qu’à cet instant même où le cliquetis du verrou se faisait entendre, cela signifiait qu’il allait pouvoir rentrer d’un pas lent et détendu avec son fidèle acolyte et se poser sur un muret devant leur baraque pour se raconter les pires âneries de la journée. Et ce même si depuis quelques semaines Whizz devait se rendre dans une ferme indépendante de celle des Fenley, ou Kelsey, pour rendre service à une nouvelle venue, ils continuaient leur routine. Pas cette fois. En tournant la tête vers sa droite, il ne put que constater l’absence presque palpable du profil de Sky et il se renfrogna un peu plus. Il lui manquait, c’était indéniable. Tout lui manquait depuis leur dispute, de son silence à son absence en passant par ces petites manies qui, jusqu’ici, le rendait soit-disant fou et méchant. Même sa sale habitude de laisser trainer son bol du petit de sur un coin de meuble, parce que monsieur était pas foutu de petit déjeuner assit et immobile comme tout le monde, arrivait à lui manquer. Il l’avait pris pour acquis et désormais qu’il n’était plus à ses côtés, Whizz ne pouvait que comprendre l’ampleur de l’influence de Sky sur lui, et sa vie en général. Et la seule personne à qui il aurait pu parler de tout ça, de ce manque, de ce chagrin, était précisément celle qui ne voulait plus entendre parler de lui à cet instant. « J’ai fini m’dame. » Ca lui donnait le tournis. Le temps semblait filer à une vitesse qui l’empêchait de se repérer, de prendre appui, et pourtant ça n’avait pas l’air de rapprocher cet instant miraculeux ou Sky accepterait à nouveau de lui parler, ni même d’éloigner ce moment terrible où il lui avait jeté les pires mensonges dont il ne se serait jamais cru capable.

Autant le dire, Lawrence n’avait jamais eu plus triste mine et même s’il persistait à vouloir se cacher derrière cet air neutre qui en agaçait plus d’un, cette fois il ne trompait personne. Les regards en disaient long depuis la fête foraine, et si certains avaient pu crucifier sur place, certainement qu’il l’aurait été depuis longtemps. On n’était pas dupe, c’était pas un secret que la plupart des gens du coin pensaient la moitié de ce que Whizz avait pu gueuler ce jour-là mais eux avaient eu la décence, ou l’hypocrisie, de le taire.. Tout ça pour mieux flageller le jeune homme après qu’il leur eut servit de porte-parole. Bande d’enfoirés. Mais à quoi ça lui aurait servit de leur pointer du doigt leurs torts et leur perfidie. A rien. Pas plus que taper dans le caillou qui trainait devant lui ne lui permit d’extérioriser sa frustration.

Il s’offrit un moment de répit dans sa marche rapide, remontant le col de sa veste sur sa nuque pour se protéger des petites brises, fraîches et agréables mais aussi traitres. Des étoiles habillant le ciel, une jolie lune bien distincte; la nuit était parfaite. Et quelque part elle le fut davantage, malgré le rictus qui passa sur les lèvres de Whizz, quand il croisa une silhouette à quelques mètres, se dirigeant dans le sens inverse du sien. Il retournait à la ville, elle la quittait. Ca lui rappelait quelque chose mais il préféra passer outre et continua de s’approcher. L’espace de quelques secondes il songea à continuer sa route sans s’arrêter, de prétexter d’être en retard quelque part, d’avoir un truc plus important à faire et il commença même à la dépasser quand sa conscience lui envoya un coup bien placé. Il se mordit la langue, involontairement, et prit le parti d’imaginer que c’était un signe l’obligeant à faire demi-tour et la rejoindre. Les mains dans les poches, il se plaça à sa hauteur, un peu à l’écart malgré tout et observa son moyen de locomotion d’un oeil un peu vide ou embué, allez savoir. « Besoin d’aide? » Expansif, comme toujours. C’était presque s’il n’espérait pas qu’elle l’envoie sur les roses pour qu’il puisse continuer son chemin sans culpabiliser de la laisser là, seule. Mais c’était se fourvoyer parce que c’était impensable qu’il l’abandonne, et ce malgré les charmantes réflexions qui doraient son blason désormais.
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Trinity 'Trish' Alfrey

Trinity 'Trish' Alfrey
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MessageSujet: Re: On the sleepless roads the sleepless goes ~Whizz On the sleepless roads the sleepless goes ~Whizz EmptyDim 4 Jan - 21:46

On the sleepless roads the sleepless goes


 


Avec pour seule compagnie, le léger cliquetis provoqué par le mouvement des roues de son vélo, Trinity reprend sa marche, l'allure toujours plus lente. A ce rythme là, il finira par faire jour avant qu'elle n'ait atteint le porche de la maison. C'est un peu exagéré, mais l'idée ne la rebute pas vraiment bien qu'il fasse un peu froid pour une nuit à la belle étoile. Un frisson la pousse d'ailleurs finalement à accélérer un peu la cadence.

Les épaules légèrement rentrées, dans une veine tentative de conserver sa propre chaleur, la petite blonde avance sans s'arrêter, les yeux rivés sur le sol où la petite lampe à dynamo fixée sur son guidon projette par intermittence un léger halo de lumière. Les habitations se font de plus en plus rares, et bientôt les lumières disparaissent à leur tour laissant le soin à la lune, d'éclairer sa route.
Pour quelques minutes seulement, elle relève les yeux vers le ciel et profite de la vue. Loin du tumulte de Salt Lake City et de sa pollution, le ciel de Buffalo offre une vue imprenable sur la voie lactée nettement plus distincte dans la région qu'en Utah où les gaz d'échappement occultent la danse des étoiles. Subjuguée par ce spectacle, c'est avec le sourire qu'arborent les gens satisfaits qu'elle se concentre à nouveau sur sa route jusqu'à ce qu'une silhouette familière pour l'avoir tant détaillée, se dessine dans son champs de vision. Whizz.

Il est encore suffisamment loin pour qu'elle ait le temps de songer au comportement à adopter. Elle ne l'a pas revu depuis sa visite nocturne chez sa tante, il y a des mois de ça. Pas qu'elle ait particulièrement cherché à l'éviter, bien qu'elle ait prit un soin tout particulier à ne pas approcher la ferme des Fenley... Quoi qu'il en soit, ce soir, impossible de faire comme s'il n'existait pas. Ils sont seuls au monde sur cette route déserte.
Elle continue d'avancer, et la petite boule dans son ventre refais surface, lui coupe la respiration. L'impact est proche, et elle inspire profondément pour se donner du courage, bien décidée à au moins le saluer. Elle passe sa langue sur ses lèvres subitement sèches, ralenti légèrement le pas et entrouvre la bouche prête à parler lorsqu'il passe devant elle comme si de rien n'était. Son coeur rate un battement, et son visage vire au rouge alors qu'elle poursuit sa route par automatisme. Vexée, ses joues s'empourprent un peu plus, de colère cette fois, et elle finit par accélérer le pas. L'imbécile!

Elle rumine silencieusement lorsqu'elle l'aperçoit finalement à ses côtés et décide de ne pas lui adresser le moindre regard. Les yeux fixés droit devant, elle continue d'avancer alors qu'il s'adresse à elle mais oublie presque de mettre un pied devant l'autre au moment de lui répondre, trop agacée -ou peut-être trop perturbée par sa présence- pour faire deux choses à la fois. "Pourquoi, t'es subitement devenu un expert en vélos? Tu peux continuer de faire comme si j'existais pas, ça a l'air de te réussir...". Un sourire forcé, et elle reprend sa route sans vraiment savoir si elle préfèrerait qu'il la suive, ou qu'effectivement, il continue à l'ignorer. Parce que faire semblant que toute cette histoire ne l'affecte pas, c'est plus facile quand il n'est pas dans les parages.
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L. 'Whizz' Fenley

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MessageSujet: Re: On the sleepless roads the sleepless goes ~Whizz On the sleepless roads the sleepless goes ~Whizz EmptyDim 4 Jan - 23:08

Trixxie & Whizz


C’était ce quelque chose, dans le ciel de Buffalo, qui l’avait toujours fasciné, lui avait toujours plu. Cette sensation que l’infini était à porté de doigts, qu’il y avait une infinité de possibilité au-delà des courbes de la lune et des formes des nuages, et qu’avec un simple petit effort d’imagination c’était possible. L’astronomie ne l’intéressait pas, ce n’était pas comprendre qu’il voulait mais goûter, sentir, vibrer sous l’effet de l’immensité de cet univers dont les secrets semblaient toujours plus proche d’être percés sans jamais l’être totalement. Y avait quelque chose de mystique, d’irréel, dans ce coton éclaté dans le ciel et c’était surement une des raisons qui l’empêchait de regretter de n’avoir jamais mis un pied hors de chez lui. Par peur d’être déçu en découvrant que les étoiles étaient moins visibles depuis le toit d’une ville citadine, plus qu’agricole, ou par simple crainte de prendre goût à l’absence de lumières au-dessus de sa tête. Il n’y avait jamais eu, pour lui, plus beau qu’une l’obscurité d’un soir d’été.. Du moins jusqu’à l’été dernier. Il avait beau dire, il avait beau faire, Whizz ne s’en était pas remis et même si Sky n’était plus là pour le lui faire gentiment remarqué, il commençait à se rendre compte à quel point c’était toujours là, tapis au fond de son être, planqué derrière une côte. Il n’avait qu’à retrouver cette silhouette, qu’il avait si longtemps imaginer revoir dans les rues de sa ville, pour saisir l’ampleur du désastre. Est-ce que, de toute manière, on pouvait un jour se remettre d’une fille pareille? Pas sûr, ou alors il avait pas encore trouvé la bonne formule. Ca viendrait peut être en persévérant dans l’ignorance, l’oubli et la froideur, ce qui le poussa à lui passer devant. Echec cuisant.

Une petite voix au fond de son crâne, dont on taira la ressemblance avec celle d’une personne du coin, l’obligea à se ressaisir et malgré son désir ardent de fuir au plus vite, et le plus loin, pour s’enfermer dans son havre de solitude, Whizz fit demi-tour. Il s’étonna de la trouver jolie. Pas qu’elle ne l’était pas d’ordinaire, mais à cet instant précis où il revint à sa hauteur et où il posa son regard sur elle, même s’il était un peu fuyant, il ne put que faire face à ce constat; elle était jolie. Ou belle. A dire vrai il ignorait bien le degré de ces deux adjectifs, et de toute manière ils lui paraissaient trop fade pour expliquer ce que la vue de son visage provoquait chez lui. S’il ne s’était autorisé à la revoir qu’une fois depuis, en se rendant devant la maison qu’elle occupait pendant son séjour, c’était pour la simple et bonne raison que ce soir-là il s’était assez préparé mentalement pour s’y rendre et lui parler.. Même si au final c’était elle qui s’était chargée de combler le silence et lui de se retrouver à la place de l’idiot muet qu’on venait de remettre gentiment à sa place en lui tournant le dos. Croyez le c’était pas facile d’être comme il l’était, d’être encore plus gauche avec les mots que ne l’était Sky avec ses mains. Il aurait aimé être aussi capable que ces héros de roman, dont il lisait les aventures avec avidité, de déclamer quelques vers sans se mordre la langue ou bafouiller. Parler des choses inutiles qui faisaient son quotidien ça allait, mais parler avec sincérité c’était une autre pair de manches.

En parlant de ça, il tira légèrement sur la sienne, et réduisit la distance, considérant que comme elle avait continué à avancer, il y avait assez d’écart entre eux pour qu’il se rapproche un peu. Elle touchait sa cible, en plein coeur. Mais qui était il pour se plaindre, Whizz l’avait bien cherché après tout. C’était qui, déjà, qui disait que comme on fait son lit on se couche ? Il avait pas totalement tort. « Non. Mais je connais le coin, et les raccourcis. » Il avait envie de partir, effectivement, autant qu’il avait envie de rester.. Et c’était là tout ce qui rendait Whizz agaçant; cette incapacité à se décider, à faire un choix définitif et à s’y tenir. Après tout il s’était promis de ne plus l’approcher, de la laisser tranquille et pourtant il en était à se tenir à côté d’elle et lui montrer un chemin du bout du menton. Tout comme il semblait avoir décidé de rayer Sky de sa vie, en l’envoyant promener avec méchanceté quelques jours plus tôt, alors qu’il continuait de le surveiller du coin de l’oeil. Un peu comme il en voulait à ses parents de ne pas pleurer toutes les larmes de leur corps parce que Landon était mort, alors qu’il était seul au courant et n’avait prévenu personne. Ce que c’était épuisant d’être lui. « Du coup tu restes là jusqu’à ce que ton vélo ait pris racine, ou tu m’suis? J’peux marcher pour montrer le chemin tout en faisant comme si t’existais pas, si y a que ça.. » Quel culot, il agissait en victime alors qu’il était le bourreau.
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Trinity 'Trish' Alfrey

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MessageSujet: Re: On the sleepless roads the sleepless goes ~Whizz On the sleepless roads the sleepless goes ~Whizz EmptyLun 5 Jan - 9:20

On the sleepless roads the sleepless goes


 


Avant Buffalo, avant lui, Trish ignorait ce que c'était, de marcher sous les étoiles avec la lune pour seul guide. Les rues de Salt Lake City ne sont pas connues pour être un endroit des plus attrayant après la nuit tombée, sauf peut être quand on veut vendre ses charmes, acheter sa drogue ou louer quelques heures de bonheur artificiel dans un nightclub. Tout ce à quoi elle n'a en somme, jamais vraiment aspiré. Ici, les choses sont différentes. En sortant avec Whizz, Trixxie a découvert des nuits bien différentes. L'obscurité est devenue la gardienne du secret de leurs retrouvailles, loin là bas, dans cette grotte perdue au milieu du domaine des Fenley, et la nuit est devenue son moment préféré, même si les raisons pour lesquelles elle apprécie tant de voir le soleil se coucher ne sont à présent que de lointain  souvenirs qui ont laissé un trou dans sa poitrine, et une boule dans son ventre.

La voilà d'ailleurs, cette petite boule, d'angoisse et d'excitation, qui lui serre la gorge lorsqu'elle aperçois la silhouette de Lawrence qui se dessine sous la lune, quelques mètres devant elle. Elle se prépare à lui parler, ne serais-ce que pour le saluer, mais le fermier la dépasse délibérément sans même un regard, ni la moindre parole. C'est donc là qu'ils en sont, réduit à faire comme si l'un et l'autre n'existaient pas.
Vexée, blessée aussi, Trish accélère le pas. Elle n'a pas envie de rentrer, mais tient tout de même à mettre le plus de distance possible entre eux. La colère actionne son corps en direction de la maison de sa tante, mais son esprit lui, fait demi-tour plusieurs fois pour poignarder le garçon dans le dos et le traiter de tous les noms d'oiseaux. L'espace de quelques secondes, elle a l'impression d'être sur le point de pleurer, puis plus rien. Il est là.

Marchant à sa hauteur, il lui adresse la parole pour la première fois depuis des mois, à peine plus éloquent que dans ses souvenirs, mais toujours plus bavard que lors de leur dernière conversation. Son dernier monologue.
Elle s'arrête de marcher pour lui répondre, et tourne les yeux vers lui. Elle distingue mal les traits de son visage dans l'obscurité, mais un regard suffit pour ébranler sa colère, rayer le vernis de sa fierté. Elle perd de sa superbe.
Trish détourne les yeux et fixe un point inexistant sur le sol tandis qu'il lui propose de lui montrer un raccourcis. Comme souvent, elle hausse les épaules d'un air détaché. Il insiste. La blonde se mord l'intérieur de la joue. Elle pèse le pour et le contre, sans parvenir à entamer la liste des raisons qui pourraient la pousser à ne pas le suivre alors qu'elle meurs d'envie de passer du temps avec lui. De retrouver un peu de ce qu'ils étaient, avant.
Un soupir de résignation, et elle relève à nouveau les yeux vers lui. "Passe devant, j'te suis...".

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L. 'Whizz' Fenley

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MessageSujet: Re: On the sleepless roads the sleepless goes ~Whizz On the sleepless roads the sleepless goes ~Whizz EmptyMer 7 Jan - 21:50

Trixxie & Whizz


Il avait mal, de cette douleur contre laquelle on ne pouvait lutter parce qu’il n’existait sans doute encore aucun remède, à part le plus extrême et qu’il n’en était pas encore à ce stade. Ca n’avait rien à voir avec le lancement qu’il ressentait dans sa paume de main, sa coupure entachant le tissu qui servait de pansement de fortune comme son coeur était taché de remords et de regrets. Perfide, vicieuse, elle s’insinuait par tous les pores de sa peau, gonflait sa poitrine d’un air acide qui lui brûlait la trachée, pour mourir ses organes un à un. C’était tel qu’il ne parvenait plus à savoir si son mal lui venait du coeur ou des tripes, à moins que ce ne fut le cerveau. Il pouvait le nier autant qu’il voulait, se fourvoyer au point de frôler l’aliénation même, c’était pourtant bien là et bien plus ancrée qu’il ne le pensait; le manque. D’elle. De lui. D’eux. De ce qu’ils avaient été, de ce qu’ils avaient vécu, de ce petit univers si délicieux, pourtant si fragile, qu’ils s’étaient bâtis dans l’espoir qu’il leur appartienne pour toujours, à jamais. L’absence aussi, forte et brutale, le cognait à chaque pas, tambourinait son crâne, à mesure qu’il marchait à ses côtés. Si proche de lui et pourtant elle ne lui avait jamais paru aussi lointaine. L’absence était un rien, sans consistance, et pourtant il la sentait bien à chaque respiration, aussi désagréable que ce grain de poussière dans l’oeil qui menaçait de lui faire verser une larme dans l’obscurité. Malgré tout il pouvait y survivre, il le savait, pendant des années il avait fonctionné de la sorte; oublier ce qui lui faisait mal pour mieux survivre, mais avec Trish ça ne fonctionnait pas de la sorte. Un visage pareil, une voix aussi enivrante, et un regard de ce genre-là ça ne pouvait pas s’oublier; même amnésique il était certain de pouvoir se rappeler de tout ce qu’elle avait chamboulé dans sa vie.. Et de tout ce qu’il avait détruit en seulement quelques mots, secondes.

La douleur lui brûlait les doigts, lui tordait les boyaux; il crevait d’envie de la toucher. C’était terrible cette sensation que tout son corps était aimanté à celui de sa belle étrangère, de pouvoir se souvenir encore du grain de sa peau et de sa douceur alors qu’il n’y avait plus eu de contact physique depuis des mois. Il ne réalisait que maintenant à quel point les bras de la jeune fille lui manquait, à quel point il ne s’était jamais senti aussi vivant qu’avec son oreille collée contre sa poitrine, les battements de son coeur aidant le sien à s’apaiser. Et la seule personne à qui Whizz aurait pu en parler, qui aurait pu l’aider à y voir plus clair ou se la sortir de la tête, ne le voyait plus que comme un individu lambda sans intérêt à ses yeux. Sky aurait trouvé les mots pour le rassurer, le raisonner, se servant à sa manière, comme toujours, de l’humour pour lui offrir les réflexions les plus sensées. C’était lui la raison, celle du coeur, et maintenant que Whizz ne l’avait plus il se sentait plus que perdu; petit poucet au milieu des bois dont les miettes de pains, semées, étaient avalées tour à tour, pour laisser l’obscurité gagner son coeur en plus des lieux. Qu’il se perde. Comme il s’était perdu dans ses yeux bleus, mais en moins agréable.

L’âme à vif, il gardait tout de même assez de lucidité pour ne pas s’afficher complètement en victime, quand il était celui qui avait repoussé et non celui qui s’était fait rejeter. Si seulement il avait compris, à l’époque, qu’il n’y avait pas à avoir peur de tout ce qui faisait battre son palpitant.. Si seulement. On ne pouvait revenir sur le passé mais il lui semblait presque impossible de se concentrer sur l’avenir, de trouver les mots salvateurs, ceux qui aideraient à refermer les plaies encore béantes. « Je l’ai presque fini, » c’était surement de l’ordre du banal, et quelqu’un qui n’aurait rien suivi depuis le départ se serait surement demandé de quoi il pouvait bien s’agir mais il espérait qu’elle comprendrait qu’il parlait du roman. Celui qu’elle lui avait déposé dans les mains avant de lui offrir son dos comme point final à quelque chose de sacré qu’il avait été le premier à bafouer. Ce n’était peut être pas grand chose, et sans doute qu’elle le prendrait comme un moyen quelconque de sa part de s’essayer à un dialogue, mais dans ce foutoir d’incohérence qui régnait dans son cerveau cela signifiait seulement qu’il lui portait encore attention. Que tout ce qu’elle pouvait dire, penser, ressentir, avait encore une importance de taille à ses yeux et ce peu importe ce qu’il pouvait faire pour lutter. Il n’oubliait pas son premier amour. Il n’oubliait pas non plus ses mots, aussi il se passa sa main bandée sur la nuque, heureux qu’elle fut dans son dos pour ne pas voir la mine gênée qui peignait ses traits alors qu’il ajoutait d’un ton incertain; « je suis désolé pour ta tante. » La sincérité de cet aveu lui brûlait le palais, tout comme la sensation de s’y prendre comme un manche lui explosait les neurones. C’était difficile à cet instant pour lui qui avait toujours agit avec impulsivité à ses côtés, alors qu’aujourd’hui il devait s’obliger à mettre des barrières pour ne pas outre-passer les règles; celles qu’il avait fixé à la fin d’un certain été..
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Trinity 'Trish' Alfrey

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MessageSujet: Re: On the sleepless roads the sleepless goes ~Whizz On the sleepless roads the sleepless goes ~Whizz EmptyVen 9 Jan - 0:35

On the sleepless roads the sleepless goes


 


Le ballet incessant des iris azurées de la blonde, qui passent du sol à Whizz et du jeune homme au sol comme on suit un match de tennis lui donne le tournis. Ou peut-être est-ce le fait de se retrouver si soudainement plus proche de lui qu'elle ne l'a plus été depuis des mois. Il n'y a pourtant pas matière à s'extasier. Whizz est toujours aussi loquace et elle n'est pas spécialement de meilleure compagnie. Silencieuse, Trish se sent partagée entre les sentiments qu'elle a toujours pour lui, et le ressentiment qu'il lui inspire. Elle lui en veut de n'avoir jamais répondu à ses lettres, de n'avoir jamais eu le cran de lui parler de cette fille que Laura a vu avec lui, de l'avoir repoussée après l'avoir séduite. Elle s'en veut de lui avoir donné tant de pouvoir sur elle même, d'être si fleur bleue en ce qui le concerne mais surtout, de ne pas réussir ne serait-ce qu'une seule seconde à le détester, pas même un peu.

Discrètement, ou peut-être pas, la jeune fille étudie sa démarche, la façon dont son corps évolue avec aisance sur le chemin cahoteux, le roulement de ses omoplates au creux de son dos. L'envie la démange de laisser sa bicyclette sur le bord de la route pour se glisser contre lui, enfouir son visage dans le tissu de sa veste et le serrer contre elle, respirer son odeur jusqu'à en être ivre et attendre comme ça, la poitrine contre ses reins, que l'univers les engloutisse.
Elle inspire profondément et se force à le quitter des yeux, satisfaite qu'il ne soit pas en mesure de percevoir le trouble qui l'anime. Suivant du regard le mouvement circulaire de sa roue à plat, elle chasse le chat que le mutisme prolongé a invité dans sa gorge et passe une langue humide sur ses lèvres qui brulent de formuler une question qu'elle se pose depuis leur dernière entrevue.

Elle garde le silence quelques minutes encore, retourne sa demande dans sa tête, entrouvre plusieurs fois la bouche pour parler sans pour autant parvenir à s'y résigner. Quand finalement elle trouve le courage de se lancer, Trinity a à peine le temps d'orienter à nouveau ses yeux bleus dans la direction du fermier qu'il brise déjà le silence, répondant à sa question sans même qu'elle ait besoin de la formuler, comme s'il avait lu dans ses pensées.
Dans sa poitrine, son coeur se balance comme un forcené en cage. C'est presque douloureux. Pourtant, c'est un sourire qui se dessine sur le visage de la petite blonde qui baisse la tête pour dissimuler sa réaction."Oh...". Elle tente de paraitre détachée, mais le manque de souffle causé par la sortie brutale d'hibernation de son muscle cardiaque laisse transparaitre l'émotion que lui cause cet aveux.  Il l'a presque terminé. Il pourrait l'avoir simplement commencé, ou même l'avoir abandonné dans un coin sans y avoir ne serais-ce que jeté un oeil, mais non. Il l'a presque terminé!

Puis c'est l'ascenseur émotionnel.A l'évocation de sa tante, Trish perd son sourire et son coeur s'affaisse dans sa poitrine, assommé par la tristesse. Néanmoins, qu'il s'agisse d'une simple politesse ou d'une véritable attention, la blonde est touchée par les paroles du garçon. "Merci... C'est gentil..." Elle se mord l'intérieur de la joue et laisse un nouveau silence s'installer. Difficile de faire comme si de rien n'était. Elle a l'impression qu'ils sont redevenus de parfaits inconnus quand ils ne sont que deux idiots incapables de communiquer correctement. Son pas se fait un peu plus lent, et elle accélère finalement pour rattraper Whizz. Sa roue avant à hauteur du garçon, elle conserve une certaine distance tout en se maintenant plus proche de lui qu'avant sans pour autant être en mesure de mieux apercevoir son visage. La lune dans leur dos fait l'effet d'un contre jour, et le visage du fermier reste plongé dans l'obscurité. Maintenant son allure pour ne plus se laisser distancer, Trinity prend soin cette fois de ne pas s'attarder trop longtemps sur Lawrence et s'applique à fixer un point invisible à ses pieds au moment d'ouvrir à nouveau la bouche. "Ca te plait? Le livre...?". Elle est curieuse de savoir ce qu'il pense des aventures de la famille March. Si comme elle il admire l'impétueuse, l'insolente Joséphine March et exècre l'égoïste Amy, ou si encore il préfère la douce Beth ou même encore, l'irréprochable Meg.

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MessageSujet: Re: On the sleepless roads the sleepless goes ~Whizz On the sleepless roads the sleepless goes ~Whizz EmptyDim 11 Jan - 4:37

Trixxie & Whizz


Un pas après l'autre, le talon puis la pointe du pied. Il pouvait se concentrer autant qu'il le voulait sur sa démarche, sur sa cadence, cela ne l'empêchait pas de sentir que son coeur, palpitant grossi par les larmes et la douleur contenues, rebondir d'une manière hasardeuse dans sa poitrine, à en faire trembler tout son squelette. Cet organe qu'il avait renié, bafoué, traîné dans la boue et tenté d'ensevelir sous des tas d'immondices, sentiments erronés usés dans un but qui lui échappait encore aujourd'hui. Il avait perdu deux piliers de sa vie, encore que l'un des deux ne lui était jamais apparu aussi crucial à son évolution qu'au moment où un étranger avait prononcé ces mots fatals, et le hasard, plein d'ironie, lui ramenait le troisième dont il était certain d'avoir réduit toutes les pièces en miettes. Il se tenait pourtant à quelques mètres de sa peau brûlante d'un contact, dont il parvenait à se souvenir avec une extrême justesse, sous cette apparence quasi irréelle, pour ne pas dire angélique. Il lui semblait n'avoir jamais ressenti pareil désir, du moins pas depuis qu'elle était repartie, et c'était sûrement ce en quoi il la trouvait si dangereuse; provoquer en lui cette myriade d'émotions toutes plus contradictoires les unes que les autres, dans un moment de réflexion pareil.. C'était l'envoyer au casse-pipe sans sommation. Un pas après l'autre, une inspiration. Il se targuait d'être l'être le plus normal de tout Buffalo et voilà qu'il oubliait les bases mêmes du fonctionnement du corps, de l'être, humain. Dans quel ordre fallait-il procéder pour parvenir à continuer d'oxygéner le cerveau ? A trop se perdre entre ses intenses réflexions sans intérêts réels et se souvenir des bases même de sa survie, Whizz allait finir par mourir d'apoplexie. Trish, ou l'effet qu'elle faisait, c'était ça; elle réveillait en lui les choses les plus profondément enfouies tout en annihilant le reste. Si elle l'avait voulu, à cet instant même, il lui aurait suffit d'un claquement de doigt pour qu'il abdique et se jette à ses pieds, mais alors il n'aurait plus été tout à fait lui et l'essence même de ce qu'ils avaient été aurait perdu de sa saveur. Un pas après l'autre, éviter la racine qu'il pointa de l'index pour que la jeune fille ne s'y prenne pas les pieds. Il avait toujours été ainsi, depuis le début, à lutter contre les désirs les plus sauvages et la passion la plus dévorante qu'elle avait provoqué par le simple son de sa voix, par un simple regard. Il avait lutté, l'avait repoussé en croyant se débarrasser de cette sensation d'être à fleur à peau à chaque frôlement, mais il luttait encore. Et plus il réalisait l'impact de sa présence et plus il culpabilisait de son obsession à son attention, plutôt que de se concentrer sur la situation actuelle et la disparition de son frère.

Cela faisait-il de lui un être abjecte, d'être plus intéressé par le déroulement de cette soirée, le hasard qui l'avait poussé à croiser son chemin, au lieu de pleurer encore Landon ? Il voulait croire que oui, ne serait-ce que pour l'obliger à reprendre le cours de sa pensée explosée, éparpillée aux quatre coins de sa boîte crânienne. L'idée même que son aîné ne reviendrait pas lui semblait absurde. Whizz avait pensé ne jamais revoir Trish et pourtant elle était bien là derrière lui, alors pourquoi est-ce que ça ne serait pas la même chose pour Landon ? Peur être qu'il lui fallait imaginer que son frère ne reviendrait pas pour le voir réapparaître.. Il délirait le pauvre et le délicat parfum que portait sa belle blonde, lui chatouillant les narines et emberlificotant ses neurones, ne l'aidait absolument pas à se raisonner. Un pied après l'autre. Il esquiva une petite flaque, bien que le bas de son jean y trempa, le tissu s'imbibant à une vitesse folle et laissant une sensation humide et dégueulasse au niveau de sa cheville droite. Mais la sensation d'humidité n'avait pas réellement d'importance.

Un nouveau pas et il fit signe à sa compagne du soir de tourner à un embranchement, visible seulement par deux troncs assez éloigné l'un de l'autre et formant une sorte d'arche au-dessus d'un chemin de terre sur lequel ne subsistait aucune trace d'un passage quelconque. Du moins si on en oubliait les yeux brillants qui, du haut des arbres, les observaient et ceux, plus téméraires, qui se trouvaient à ras du sol. Resserrant son tissu sur sa main, Whizz sourit en voyant que la plaie avait séché et s'empressa de défaire le bandage de fortune pour le fourrer dans sa poche arrière. Il lui fallait occuper ses mains, cela lui semblait primordial, tout en s'excusant pour la tante de Trish, cette inconnue pour laquelle il semblait faire preuve d'un sentiment de compassion quand il n'avait jamais montré qu'une certaine indifférence au monde entier. Sûrement qu'il pouvait finalement comprendre la douleur de perdre un être, sans forcément être certain qu'il ressentait la chose de cette manière-là. "Si jamais j'te donnerais l'adresse d'une vieille du coin, elle fabrique des trucs avec les plantes de son jardin.. Y a des bons produits pour toute sorte de maux." Combler le vide, remplir l'absence de tout par du rien. Il devenait excellent dans l'art de parler pour pas dire grand chose, sans doute qu'il lui fallait combler le silence depuis que Sky n'était plus à ses côtés pour s'en charger à sa place. Il l'avait mal jugé; c'était extrêmement épuisant d'avoir sans arrêter à parler, ne serait que pour pas entendre le néant bourdonner à vos oreilles.

Un arrêt. Pas qu'il réfléchissait sur le chemin à prendre pour continuer, mais il s'interrogeait sur la réponse à donner. Jusqu'ici il n'avait jamais vraiment cherché à comprendre ou apprécier des personnages fictifs, mais ici c'était différent; elles étaient quatre soeurs, ils étaient quatre frères. Et s'il était parvenu à presque trouver des similitudes entre certains personnages et ses frères, il n'arrivait pas à se décider sur celle qui lui ressemblait le plus et rien que pour ça il ne put que répondre avec honnêteté; "Beaucoup. J'ai rarement trouvé des personnages aussi intéressants, surtout Jo. Même si j'ai beaucoup d'affection pour Beth." C'était dérisoire. Parler d'un roman quand il y avait tant d'autres sujets à aborder, pourtant à cette réflexion il n'arrivait pas à en trouver un seul. "Attend" s'arrêtant devant un tronc couché qui bloquait le chemin, peu épais certes mais encombrant tout de même, il se plaça de l'autre côté du vélo pour l'attraper, posant une main sur l'une de Trish, le regard baissé. "J't'aide à le passer.." Il voulait paraître confiant et assuré, son ton ne pouvait tremblant ne pouvait pas plus trancher avec le reste.
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Trinity 'Trish' Alfrey

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MessageSujet: Re: On the sleepless roads the sleepless goes ~Whizz On the sleepless roads the sleepless goes ~Whizz EmptyDim 11 Jan - 21:45

On the sleepless roads the sleepless goes


 


Loin d'imaginer le combat mental que Whizz est en train de mener contre lui même, Trinity lutte contre ses propres sentiments. La bataille fait rage, et loin d'y avoir été préparée, la blonde semble toujours plus sur le point de perdre la guerre. Il faut dire qu'elle ne s'est jamais vraiment intéressée aux garçons. Sans doute parce qu'ils ne se sont jamais montrés à la hauteur des héros de ses romans favoris. Jusqu'à lui en tout cas. Il y a bien eu ce garçon avec lequel elle a accepté de sortir lorsqu'elle était au lycée, mais ça n'a pas duré plus de quelques jours et Trish n'a jamais regretté de l'avoir quitté. Les choses ont étés différentes avec Whizz. Elle n'a pas fait que l'embrasser, elle a partagé plus avec lui qu'avec n'importe quel autre être humain, et puis tout c'est arrêté...Pour ne pas gâcher l'truc... Et puis plus rien jusqu'à ce type à l'université qui s'est mit à la draguer un beau jour après être passé près d'elle sans la voir pendant près de deux ans, comme si tout à coup elle était devenue la fille la plus intéressante du monde. D'après Laura ce genre de phénomène est courant lorsqu'une fille saute le pas. Selon la brunette, les hommes sentent ce genre de choses. Conneries.

Ses yeux clairs s'attardent sur la silhouette de Whizz. Elle contourne la racine qu'il lui montre du doigt, enjambe prudemment la flaque dans laquelle il vient tout juste de marcher et poursuit sa route derrière lui jusqu'à ce que leur chemin en croise un autre plus discret. Il ne fait aucun doute que sans l'aide du fermier, Trixxie ne l'aurait jamais repéré. Elle a prêté tellement peu d'attention à la route qu'ils ont emprunté jusqu'ici, qu'elle n'est même pas certaine de pouvoir un jour refaire le trajet seule si l'envie lui prenait. A moins qu'elle n'ait tout simplement pas envie de le refaire seule...
Quittant Whizz des yeux pour observer les alentours, rendue curieuse par les petits bruits de la nature qui seuls viennent briser le silence, Trinity sent son coeur flancher un court instant lorsqu'une grenouille -ou un crapaud, allez savoir avec ces bêtes là- bondit hors des fourrés pour atterrir un peu plus loin. Elle esquisse un sourire amusé, et poursuit sa route jusqu'à ce que Lawrence reprenne la parole. Il lui parle de son livre, lui arrache un sourire radieux, fait courir un marathon à son coeur qui s'arrête à bout de souffle lorsqu'il parle de sa tante.

Ann est de plus en plus faible. Nora et Trinity font pourtant tout pour la forcer à se battre. Laura aussi, à sa manière. La brunette a toujours été la plus égoïste des deux, et si s'occuper de sa mère lui a d'abord paru être son devoir, la jeune fille s'est vite lassée de jouer les infirmières et a préféré considérer que sa présence était plus un poids pour sa mère qu'une aide réelle, comptant sur sa tante et sa cousine pour s'occuper de la malade. Sans doute en veut-elle toujours à sa mère, de l'avoir envoyée chez son oncle et sa tante plutôt que de l'avoir gardée près d'elle. Quoi qu'il en soit, la jeune fille passe le moins de temps possible chez elle, une attitude que Trinity peine à comprendre. Ann a besoin de tout le soutien possible chose qu'un parfait inconnu semble plus enclin à lui offrir que son propre enfant.
La petite blonde hoche la tête sans être pour autant certaine qu'il soit capable de le voir en lui tournant le dos. "Je suppose que tout est bon à prendre, c'est sympa en tout cas...". Elle renifle abattue et esquisse un sourire pour elle même, pas encore prête à rendre les armes.

Leur périple se poursuit, et Trish interroge finalement le fermier sur le roman qu'elle lui a offert, un exemplaire tout neuf de Little Women. Sa bible. S'arrêtant elle aussi de marcher lorsqu'il marque une pause, semble-t-il pour réfléchir à sa réponse, Trinity l'observe, interdite, jusqu'à ce qu'il admette beaucoup aimer le livre. Un soupir de soulagement accompagné d'un sourire, Trish est à peine surprise de découvrir qu'il aime exactement les mêmes personnages qu'elle. "C'est mon préféré..." Avoue-t-elle en baissant légèrement les yeux sur ses pieds alors qu'ils reprennent leur marche."Jo est un personnage fantastique, et je partage tes sentiments concernant Beth..."Ajoute-t-elle en le regardant à nouveau, un sourire discret étirant ses lèvres. Satisfaite, Trish avance en silence, savourant la nouvelle, et hausse un sourcil lorsqu'il lui fait signe de s'arrêter. Un coup d'oeil plus en avant, et elle remarque le tronc tombé en travers du chemin. Rien d'insurmontable, mais il ne lui vient pas une seule seconde à l'esprit, l'idée de refuser l'aide de Lawrence, pas quand cette simple attention lui permet d'être plus proche de lui qu'elle ne l'a été depuis bien longtemps.

Le contact de sa paume par dessus la sienne, de ses doigts contre les siens la brule presque. Un léger frisson lui remonte le long du bras et lui fait l'effet d'une décharge électrique. C'est le court circuit. Elle relève les yeux vers lui et l'observe quelques secondes les lèvres légèrement entre-ouvertes, le temps pour le système tout entier de redémarrer. "Euh...Ok...". Elle souffle pour laisser échapper la nervosité qui tend tous les muscles de son corps, chasser la frustration que lui procure ce contact, passe sa langue sur ses lèvres et resserre sa prise sur le guidon, les paumes moites et le palpitant hystérique. Quittant le fermier des yeux, elle tente de concentrer toute son attention sur le franchissement de l'obstacle, mais son regard s'attarde régulièrement sur leurs mains jointes, incapable de faire abstraction de la proximité de leurs corps que seule l'armature de sa bicyclette sépare.

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L. 'Whizz' Fenley

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MessageSujet: Re: On the sleepless roads the sleepless goes ~Whizz On the sleepless roads the sleepless goes ~Whizz EmptyLun 19 Jan - 23:14

Trixxie & Whizz


Le social n'avait jamais été la tasse de thé de Lawrence sans qu'on sache vraiment pourquoi, c'était juste comme ça. Depuis son plus jeune âge et malgré toutes les tentatives désespérées de ses parents un peu perdus, le troisième fils d'Harrold n'arrivait pas à se faire une place parmi les autres. Du moins pas de manière tout à fait commune. A l'âge de la curiosité, où les enfants font le premier pas vers l'autre, il restait dans son coin à garder jalousement ses jouets contre lui, hésitant même à les partager avec son petit frère, boudant le premier qui approchait sa mère de trop près. Le médecin de la ville, un vieux camarade d'école de son père qui avait repris le cabinet de ses ancêtres, avait pensé à de l'autisme mais le garçon ne présentait aucun autre des symptômes, aucune des différences régulièrement assimilé à ce trouble. On l'avait finalement laissé gérer sa vie comme il le faisait dès le départ; en s'enfermant dans un mode de vie solitaire qui, paradoxalement, lui attirait des amis avec les années. Au fond il ne se sentait pas à sa place, jamais. Le monde était trop grand, il était trop petit. Un constat qui le poursuivait malgré tout ses efforts, mais ce n'était pas le seul problème. Ses frères avaient des projets, des envies, des rêves et ils se donnaient corps et âmes pour y parvenir, la preuve en était de Landon qui avait même perdu la vie pour poursuivre son but.. Lawrence, lui, n'avait pas d'ambition réelle à part celle de plaire à sa famille et de perpétuer des traditions qu'il trouvait bien sottes. C'était pour ces raisons infondées qu'il avait refusé de partir pour l'université, malgré les opportunités qui s'étaient présentées et depuis il se contentait de vivre avec ce qu'il ne voyait pas vraiment comme une erreur, mais plutôt comme un choix un peu raté. Il n'avait commencé à entrevoir une bribe d'avenir, un espoir d'une utilité un peu bancale, que quand son intérêt s'était porté sur Sky, mettant de côté des années d'amitié avec l'aînée de ce-dernier. Certes il avait refusé de service d'assistant à son ami, ce malgré la tentative du shérif de le rémunérer moyennant son aide, mais à ses côtés Whizz avait la sensation de service à quelqu'un.. Avant de comprendre qu'il avait besoin de plus encore. Il pouvait dire ce qu'il voulait, il ne s'était jamais senti aussi vivant que pendant cet été où ils s'étaient cachés, Trish et lui, comme deux enfants préparant une mauvaise farce et craintifs de se faire prendre. Et il avait préféré bafouer tout ça, au nom de quoi? On se le demande.

"Ma mère adore ses tisanes, elles ont vraiment un effet.. par rapport à celles qu'on achète en rayon.." Ce qu'il se sentait idiot, à tenter de combler le vide avec un baratin vide de sens, d'intérêt et sans aucun apport émotionnel. Il aurait préféré s'arrêter, faire taire les conneries soufflées par sa cervelle endommagée par trop de fumette, pour la prendre dans ses bras, surtout en l'entendant renifler. Il continua son chemin, persuadé qu'il se sentirait mieux une fois qu'elle aurait rejoint la demeure de sa tante. Sans même regarder le chemin, trop habitué pour vraiment faire attention, même s'il parvint à éviter quelques racines et autres branches traînant sur le parcours, il sourit légèrement en l'entendant. Allez savoir mais il se doutait bien qu'elle allait répondre dans son sens, parce qu'au final il n'avait pas oublié que malgré la distance qu'il avait mis entre eux, ils étaient encore proches. Foutu paradoxe. Comment dire qu'en découvrant le personnage de Jo, il ne pouvait que compatir de l'amour qu'elle avait pu provoqué. Parce que Trish lui avait fait exactement le même effet. Comment dire que le roman ne le quittait pas, qu'à cet instant même il était dans la poche intérieur de sa veste, qu'il ne pouvait pas s'autoriser à l'abandonner dans sa chambre parce que c'était plus qu'un tas de feuilles imprimées.. C'était un cadeau, de sa part. Et que tout ce qui venait d'elle lui tenait plus à coeur que le reste. Plus que la dernière lettre reçue de la part de Landon qui moisissait quelque part au fond de son tiroir de sa table de chevet. Merde. Son coeur rata un battement.

Ses mains sur les siennes, il ne sut vraiment si son rythme cardiaque s'était accéléré parce qu'il y avait un contact charnelle, ou simplement parce qu'il pensait à son frère.. Ou encore parce qu'ils arrivaient au bout du chemin et que la route pour la maison n'était plus très longue. "Trixxie.. Il se coupa net, baissant immédiatement le visage, les phares d'une voiture venant de la route toute proche, éclairant leur petit havre de paix, ou de tumultes. Par réflexe il se recula, lâchant sa prise. J'espère vraiment que ça ira mieux." Il s'était rattrapé, ou plutôt il venait de se vautrer dans un élan raté de confessions. Whizz déglutit et lui signala une petite pente pour rejoindre la route, les lumières des demeures environnantes remplaçant les rayons lunaires coupés par les arbres qui bordaient le chemin goudronné. Et puis qu'espérait il qui irait mieux? La tant de Trish, Trish elle-même, lui.. Eux ? Quel abruti. Sky lui aurait sûrement déjà envoyé un coup de pied, mais il n'était plus là maintenant, Lawrence devait apprendre à se débrouiller tout seul. Ralentissant l'allure, pour se placer à sa hauteur, le vélo servant de barrière, il replaça ses mains dans ses poches. "Tu sais.. depuis que la bande sait que ta cousine et toi vous êtes de retour.. bha.. Ca leur ferait plaisir que vous passiez un de ces soirs au saloon." Ca lui ferait plaisir aussi, mais apparemment c'était trop difficile à dire. S'arrêtant à une bifurcation, il jeta un regard en coin à Trish, histoire de la regarder mais aussi de savoir de se reconcentrer deux secondes pour se rendre du bon côté de la rue où se trouvait la maison. Une chance que la lumière fasse défaut, au moins elle ne voyait pas son air abattu alors qu'il se flageller d'être incapable de tenir deux propos cohérents dans une conversation tout de même peu développée.
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Trinity 'Trish' Alfrey

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MessageSujet: Re: On the sleepless roads the sleepless goes ~Whizz On the sleepless roads the sleepless goes ~Whizz EmptyMer 28 Jan - 15:20

On the sleepless roads the sleepless goes


 


En quittant Buffalo à la fin de cet été là, repoussée par Whizz avant même d'avoir pu lui dire ce qu'elle ressentait vraiment pour lui, Trinity pensait ne jamais avoir à remettre les pieds dans le Wyoming. Elle pensait pouvoir oublier le garçon, reprendre sa vie monotone à Salt Lake City -où son seul réel problème se résumait à savoir ce que justement, elle allait bien pouvoir faire de sa vie-, et se contenter de laisser à nouveau le temps s'écouler en attendant que quelque chose se passe. Et il s'en est passé des choses. Ann est tombée malade, Laura est repartie quand Lawrence n'a jamais voulu quitter son esprit... Et la voilà de retour dans le Wyoming, à marcher dans l'obscurité aux côtés du fermier comme s'ils s'étaient quittés hier. Le problème est là. Ils se sont quittés, et plus rien n'est comme avant. La conversation n'a rien de naturelle, les mots sont maladroits, rien à voir avec leurs escapades nocturnes passées. Ils n'avaient pas besoin de parler à cette époque, ils étaient suffisamment complices pour apprécier le silence lorsqu'ils le laissaient retomber sans avoir peur que la situation ne puisse devenir gênante. A présent, Trish a l'impression que chaque pause, chaque vide dans leurs échanges l'éloigne un peu plus de Whizz, le lui rend un peu plus étranger. Ils sont pourtant plus proches cette nuit qu'ils ne l'ont étés depuis des mois...

Elle fronce les sourcils soucieuse lorsqu'il lui parle de sa mère, et s'adresse aux épaules du fermier faute de pouvoir le regarder dans les yeux. "Ta mère est malade elle aussi?". Elle ne connait pas vraiment la mère de Whizz. Pas officiellement en tout cas. Elle l'a bien aperçue plusieurs fois à la ferme, mais n'ont jamais vraiment été présentées. Pour autant, en entendant Lawrence parler des tisanes et de sa mère qui leur trouve un effet bénéfique, Trinity ne peut s'empêcher de s'inquiéter. Parce que quoi qu'elle puisse laisser paraitre, tout ce qui le touche lui la touche elle aussi. C'est sans doute ce qui la pousse à se sentir si heureuse lorsqu'il lui parle du livre qu'elle lui a offert et qu'il a l'air d'apprécier sincèrement. Partager quelque chose avec Whizz lui donne l'impression de ne pas l'avoir totalement perdu, d'être toujours un peu avec lui, à ses côtés, même si ça n'est qu'à travers les pages d'un livre qu'ils ont tout les deux lus.
C'est le but qu'elle poursuivait en achetant cet exemplaire de Little Women, transmettre au fermier une part d'elle même dans l'espoir insensé de le pousser à penser un peu à elle faute d'avoir pu l'obliger à répondre à ses lettres, même si, en définitive, elle n'a pas eu le courage de le lui envoyer après avoir eu de ses nouvelles par le biais de Laura.

Bouleversée par le contact de ses paumes tièdes qui se referment sur ses mains, Trinity met quelques secondes à se remettre de ses émotions et reste perturbée par leur proximité. Son coeur s'affole dans sa poitrine et lui semble sur le point d'exploser lorsque le jeune homme reprend la parole. Trixxie... Elle n'a plus été appelée comme ça depuis... Depuis plus d'un an. Il est le seul a l'avoir jamais appelée ainsi, et Trish pensait ne plus jamais l'entendre prononcer ce surnom. L'émotion lui noue la gorge et quelques larmes lui montent aux yeux qu'elle dissimule en baissant la tête à son tour alors qu'un véhicule passe tous phares allumé sur la route en contrebas. Soulagée que Lawrence rompe le contact de leurs corps, Trinity prend quelques secondes pour ravaler ses larmes et relever la tête en reniflant légèrement. Un sanglot menace dans sa gorge, et elle se contente dans un premier temps de hocher la tête avant de reprendre la parole, la voix mal assurée: "J'espère aussi...".  Elle inspire profondément et esquisse un sourire grimaçant tout en songeant à ce qu'elle aimerait voir s'arranger. La santé de sa tante, l'absence de son père et de sa soeur, le tumulte de ses sentiments...Leur relation...Autant de problèmes pour lesquels elle n'a pas de solution.

Trish se contente de hocher la tête lorsque Whizz lui indique le petit chemin qu'il leur reste à descendre pour rejoindre la route et se place derrière lui pour s'y engager. De retour sur la route, la petite blonde lutte pour ne pas laisser son regard s'attarder sur le palefrenier qui marche de nouveau à sa hauteur sans pour autant réussir à s'empêcher de jeter quelques coups d'oeils furtifs dans sa direction. Le regard orienté vers le sol, elle aperçoit surtout ses chaussures, le bas de son pantalon, ou  la main qu'il a glissé dans ses poches lorsqu'elle s'autorise à relever un peu les yeux, mais ne s'enhardit jamais au point d'observer son visage de peur qu'il ne remarque son petit manège jusqu'à ce qu'il reprenne la parole. Elle esquisse un sourire et relève les yeux brièvement vers lui tout en hochant la tête. " Pourquoi pas, j'en parlerais à Laura, j'suis sure que ça lui ferait plaisir aussi de revoir tout le monde...Et puis, tu sais qu'elle n'est pas du genre à refuser une invitation à boire un coup". Un sourire accompagné d'un rire discret et la jeune fille détourne les yeux. L'amour de Laura pour la boisson n'est pas un secret, son manque de tolérance à l'alcool n'en est pas un non plus. Whizz en a déjà fait les frais. Ce souvenir maintient un sourire sur les lèvres de Trinity jusqu'à ce qu'elle se souvienne de la façon dont s'est terminée cette soirée. Elle toussote pour reprendre ses esprits et marque un arrêt en même temps que Lawrence. "C'est juste là..." Indique-t-elle d'un signe de tête en désignant le côté droit de la rue où ils s'engagent.

A chaque pas qui la rapproche de la maison de sa tante, Trish sent son estomac se contracter. Elle redoute l'instant où elle devra dire au revoir à Whizz. Elle ralentit légèrement le pas, mais rien n'y fait, ils approchent toujours bien trop vite du porche et la petite boule refait son apparition dans la gorge de la blonde. Ils s'engagent finalement dans l'allée menant à la maison, un simple chemin de terre tracé par de trop nombreux passages au même endroit, et Trish dépose son vélo contre la barrière de bois légèrement miteuse qui entoure le porche avant de revenir vers Whizz qui l'attend devant les marches. Elle relève les yeux vers lui mais distingue toujours mal son visage à moitié plongé dans l'obscurité. Elle aperçois pourtant clairement l'éclat de son oeil azuré et sent son coeur chauffer au creux de sa poitrine tandis qu'elle se rapproche de lui. Elle a toujours aimé la couleur de ses yeux, le regard qu'il posait sur elle. Elle baisse la tête légèrement gênée à cette pensée et inspire profondément, résignée à le laisser partir même si elle franchit les derniers mètres à contre coeur. Arrivée à sa hauteur, elle lui adresse un sourire léger en relevant les yeux vers son visage à présent obscurcis par la lumière venant de derrière lui. "Bon...Merci pour la balla..." La main sur la rambarde des escaliers menant sur le pallier, elle pose le pied sur la première marche avant d'avoir fini sa phrase, oubliant le détecteur de mouvement placé de chaque côté qui active la lumière automatique que sa mère a fait installer depuis qu'elle rentre tard la nuit. Le rayon de lumière jaillit subitement et éclaire sans prévenir le visage du fermier, les surprenant tous les deux. Trish ressent un léger coup au coeur, mais elle est incapable de dire s'il s'agit de l'effet de surprise causé par la lumière à laquelle elle ne s'est toujours pas habituée depuis l'installation du dispositif, ou s'il s'agit de celui provoqué par l'oeil laiteux du jeune homme. Elle fronce légèrement les sourcils et lève une main vers le visage de Whizz avant de se raviser de peur de le blesser dans sa fierté alors qu'il a déjà détourné le visage. "Qu'est... Qu'est-ce qui t'es arrivé?".

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