Je n’ai rien pu avaler ce matin ce qui ne m’a pas empêcher de faire un bon petit déjeuner comme il se doit pour mon mari et Hazel. Mon mari ce mot me provoque encore un certain bruit à l’oreille, comme-ci à force de le répéter ça rentrerait dans ma tête . Il faut dire que le mariage est récent et disons que je m’étais faite une autre idée du mariage tout comme Pacey je n’en doute pas ! Je n’en reviens toujours pas de ce qu’il a fait pour moi, pour me sortir de mon enfer et encore il demande peu en retour et je ne sais pas vraiment comment le remercier , après tout c’est tellement énorme ce qu’il m’offre, une chance d’avoir une nouvelle vie. Enfin une vie où je pourrais exercer le métier dont je rêve depuis toujours, ce doux rêve sur lequel j’avais fait une croix résignée sur le fait que je ne serais jamais heureuse, enfuie d’un enfer pour tomber dans un puit sans fond où la lumière n’apparaît plus .
Aujourd’hui j’ai un entretien d’embauche grâce à Pacey encore une fois qui connait la gouvernante en chef de l’un des ranchs les plus réputés de la ville qui est la recherche d’un vétérinaire pour les animaux mais surtout les chevaux. Quelle me prenne pour nettoyer les box ou n’importe quoi d’autres tant que je peux avoir un travail autre que la prostitution j’accepterais. J’ai toujours été une bosseuse à faire ses corvées sans rechigner à la ferme, donc rien ne m’effraie. Pourtant je suis angoissée, lorsque j’ai rencontré cette femme à la fête de Noël elle m’a beaucoup impressionnée, une femme sûre d’elle qui a une telle prestance .
Le rendez-vous à lieu assez tôt Pacey est déjà au travail j’espères qu’il prendra au moins le temps de manger, en passant voir l’état de la patte de Dany je lui dit que j’ai préparé le petit-déjeuner . Il perçoit mon angoisse sans que je ne parles, mais je n’ai jamais exercé depuis l’obtention de mon diplôme, de peur qu’avec toute la paperasse on me retrouve , comment expliquer cela à Inès sans trop en dire c’est surtout ça, qui m’angoisse.
Je prends le bus pour me rendre au domaine de la famille Kesley cet endroit est tellement splendide, je ne me suis jamais intéressé, à la guerre entre les deux familles mais leurs domaines m’ont toujours émerveillée . Je me suis habillée disons de façon présentable évitant de porter un simple jean, je montes les marches du perron et les battements de mon cœur s’accélère le majordome m’ouvre la porte je l’informe que je viens voir Madame Beckett il me dit alors de le suivre ce que je fais en silence impressionnée par les lieux . L’homme frappe à la porte et Inès m’informe d’entrer ce que je fais la remerciant pour cet entretien si rapide et m’assois comme elle me le demande .
« Merci à vous de me recevoir !

Dans le bureau de Madame Beckett je suis toujours aussi mal à l’aise, tant de prestance à la limite de la froideur, cela me déstabilise quelque peu ; elle dégage tant d’assurance et moi si peu à cet instant. Elle me dit donc que je suis présente pour mon entretien d’embauche et voir si j’ai le profil pour travailler au ranch , elle y sera donc ma patronne. Tant d’années que je rêve d’exercer mon métier comme passion et pourtant, la peur au ventre , qui vous colle à la peau , au point d’avoir peur de tout et de tout le monde, voilà pourquoi j’ai toujours eu peur d’exercer le métier pour lequel je suis diplômée. Comment lui expliquer la situation alors que seul Pacey et l’adjoint du shérif, Logan sont au courant j’en sais strictement rien , voilà pourquoi je suis tant stressée, je ne redoutes pas les heures de travail interminables , les horaires , je ne doutes pas de mes capacités je précise sans arrogance. Non je suis totalement en panique à l’idée qu’elle refuse ma situation pire encore comment lui exposer les faits sans me mettre en danger. Je sens que mes mains deviennent moites et sans m’en rendre compte, je les frotte machinalement les mains sur mon jean pour quelles sèchent.
Quand elle demande mon diplôme, je prends mon sac à main en ressortant une pochette, où se trouve une photocopie de mon diplôme.
« Voici… Je n’ai pas encore eu l’occasion d’exercer , j’ai énormément bouger avant de décider de poser mes bagages dans cette charmante ville , je me dois d’être honnête je fuis mon passé depuis près de dix –ans et j’ai toujours eu peur d’être retrouvée via la paperasse habituelle de ce genre d’emploi, mais Pacey Garfield m’a dit que s’il y a une personne à qui je pouvais accorder ma confiance , c’était vous … »
Voilà j’avais donné la ma dernière cartouche pour convaincre la jeune femme, je ne me voyais pas mentir , après tout comment expliqué qu’en quatre ans je n’ai pas exercé ? Je suis douée pour les mensonges quand je dois me protéger, ou encore fuir à l’assaut d’une autre ville. Mais là je peux toucher du doigt mon plus grand rêve, alors je ne voyais que la vérité. Enfin une partie de la vérité me voyant mal déballée toute ma vie la pauvre en aurait pour la journée et pour être franche, je ne suis pas fière d’être une ancienne mormone.
Comme-ci une pierre c’était envolée de mon estomac , je suis soudainement beaucoup plus à l’aise pour aborder les questions purement professionnelles . Plus sur de moi donc je me redresse sur ma chaise . Répondant avec aplomb .
« J’ai grandi entourer d’animaux mais surtout de chevaux, j’ai appris les soins par mon père, je sais parfaitement que ce n’est pas un travail de tout repos avec des heures fixes ; loin de là, que je peux être appelée en pleine nuit , que je serais loin des heures classiques tout ça , s’il faut je serais même prête à nettoyer les box si on me le demande … ça ne me fait pas peur »
Je ne pouvais pas être plus franche, je me souviens encore de la première fois où j’ai aidé mon père avec un de nos chevaux, ce jour-là qu’est-ce que j’ai été fière ce jour-là d’être sa fille ! Je crois que ce n’est plus arrivé depuis ce fameux jour, en souriant voyant que ma possible futur patronne se montre curieuse je réponds simplement.
« Oui je me plais beaucoup ici , ça me rappelle m’a vie d’enfant et d’adolescente et puis je suis mariée avec Pacey , donc dès plus heureuse »
Oui je n’oubliais pas de parler de mon mari , après tout nous devons convaincre toute une ville alors … mais tout était des plus véridique dans ma phrase.